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GéMagazine n°227 : Jean-Pierre Pernaut

Juin 2003

Journaliste, présentateur du journal de 13 heures à TF1 et animateur de l'émission “ Combien ça coûte ”, Jean-Pierre Pernaut ne manque pas une occasion de parler de ses origines picardes que nous présentons ci-après.

 

Origines picardes.

Les origines géographiques des seize quartiers sont localisées pour 75% d'entre elles dans le département de la Somme, pour le reliquat dans le département du Pas-de-Calais.

Le département de la Somme a été le théâtre de plusieurs conflits. De nombreux villages ont grandement souffert. De nombreuses archives ont disparu à tout jamais, et les registres d'Etat civil n'ont pu échapper à ce désastre. Dans cette ascendance, certaines dates, certains personnages nous sont apparus par le biais des Tables décennales ou bien encore au travers des Recensements de la population. Les recensements de 1817, 1836 et 1851 nous ont ainsi donné la constitution des familles. Alors qu'il aurait été possible de compléter la recherche au travers des registres de l'Enregistrement, de trop nombreux registres sont malheureusement en mauvais état et, de ce fait, ont été retirés de la consultation.

 

Recensés à Albert en 1817 et 1836.

Le premier ancêtre connu en ligne directe est Firmin Etienne Pernaut alias Pernaud (n° 64) vivant à Albert, dans la Somme, en 1817. Son épouse, Marie Antoinette Lesueur (n° 65) lui a donné au moins deux enfants : 1° Aglaé Pernaut ; et 2° Jean Baptiste Alexandre Pernaut (n° 32). La petite famille figure dans le recensement de l'année 1817 de la commune d'Albert [AD80. 6M16/1].

Jean Baptiste Alexandre Pernaut (n° 32) est donc né vers 1803. Marié en premières noces le 13 janvier 1825 à Albert avec Augustine Virginie Letierce (n° 33), il devint veuf le 11 mars 1840 et épousa en secondes noces Catherine Josèphe Alexandrine Dutemple. Un contrat de mariage fut passé le 13 janvier 1825 par devant maître Demarets, notaire à Albert [AD80. 3Q4/73]. Remarié entre 1840 et 1849, il s'éteignit le 26 novembre 1849 à Albert. Le décès fut déclaré par un de ses fils, Paul Henry Pernaut, alors âgé de 23 ans, et maître de pension à Albert.

De sa première union Jean Baptiste Alexandre Pernaut (n° 32) eut au moins quatre enfants qui figurent au recensement de l'année 1836 de la commune d'Albert : 1° Hector Auguste Pernaut (n° 16) ; 2° Paul Henry Pernaut, âgé de 23 ans en 1849, dont le mariage fut célébré le 24 juillet 1849 à Albert avec Flore Céline Bellard [Bellard est le patronyme de sa grand-mère maternelle, Adélaïde Virginie Bellard (n° 35)] ; 3° Désiré Pernaut âgé de 6 ans en 1836 ; et 4° Virginie Pernaut âgé de 2 mois en 1836.

 

Décédé chez son gendre à Albert.

Hector Auguste Pernaut (n° 16) est décédé le 14 novembre 1890 au domicile de son gendre, monsieur Courroux, à Albert. Hector Auguste Pernaut (n° 16) et Marie Adélaïde Dufour (n° 17) sont recensés en 1851 à Albert avec deux de leurs enfants ; 1° Désiré Pernaut âgé de 2 ans ; et 2° Paul Pernaut âgé de 8 mois. De 1854 à 1862, quatre autres enfants vont naître : 3° Alphonsine Pernaut née le 16 août 1855 ; 4° Alfred Auguste Pernaut (n° 8) ; 5° Arthur Pernaut né le 26 septembre 1860 ; et 6° Jules Albert Pernaut né le 23 avril 1862, mécanicien à Albert en 1890.

La famille Letierce est connue depuis André Letierce (n° 66), décédé avant 1840. Quant à son épouse, Marie Catherine Augustine Mozieu (n° 67), elle demeurait à Albert en 1849. Ils eurent au moins trois enfants : 1° Jean Baptiste André Henry Letierce, âgé de 53 ans en 1849, et marchand drapier à Albert ; 2° Augustine Virginie Letierce (n° 33) ; et 3° une fille qui épousa Pierre Auguste Charpentier, âgé de 44 ans en 1840, et maréchal ferrant à Albert.

 

Boulanger à Albert.

Antoine Désiré Dufour (n° 68), ascendant de la septième génération, est né dans les années 1768. Boulanger à Albert en 1847, il figure avec son épouse, Marie Guilaine Duflos (n° 69), et ses huit enfants au recensement de l'année 1817 à Albert : 1° Constant Désiré Dufour ; 2° Zoé Dufour ; 3° Edouard Dufour ; 4° Etienne Dufour ; 5° Louis Nicolas Christophe Dufour (n° 34) ; 6° Appoline Dufour ; 7° Virginie Dufour ; et 8° Victorine Dufour.

Louis Nicolas Christophe Dufour (n° 34) fut boulanger comme son père. Le 6 novembre 1826, il a épousé à Albert Adélaïde Virginie Bellard (n° 35) ; elle travailla avec son époux à la boulangerie. Le mariage fut précédé d'un contrat de mariage passé par devant maître Fournet, notaire à Albert [AD80.3Q4/73]. Les recensements de 1836 et de 1851 de la commune d'Albert font état de six enfants : 1° Adélaïde Dufour âgée de 9 ans en 1836 (n° 17) ; 2° Louise Dufour âgée de 8 ans en 1836 ; 3° Louis Dufour âgé de 3 ans en 1836 et de 18 ans en 1851, boulanger ; 4° Julien Dufour âgé de 12 ans en 1851 ; 5° Eugène Dufour âgé de 9 ans en 1851 ; et 6° Virginie Dufour âgée de 8 ans en 1851.

Le patronyme Dufour est aussi porté par l'ascendant de la sixième génération, Augustin Dufour (n° 52), né à Bayencourt, dans la Somme, le 4 novembre 1809. Il vivait avec son épouse, Joséphine Victoire Humel (n° 53), à Bayencourt en 1856.

 

Sergent de Ville à Albert.

Jean Baptiste Landry Ferdinand Bellard (n° 70) est né dans les années 1779. Sergent de ville à Albert, il eut de sa femme, Rose Colette Dufaux (n° 71) au moins neuf enfants, tous figurent au recensement de la commune d'Albert en 1817 : 1° Françoise Bellard ; 2° Rose Bellard ; 3° Nicolas Bellard ; 4° Albertine Bellard ; 5° Adélaïde Bellard (n° 35) ; 6° Hortense Bellard ; 7° Joseph Bellard ; 8° Victoire Bellard ; et 9° Hypolite Bellard.

 

Garçon meunier à Saint Nicolas lès Arras.

Pierre François Caron (n° 72) et Augustine Bienfait (n° 73) ont eu au moins un fils, Augustin Fidèle Caron (n° 36) natif d'Achicourt, dans le Pas-de-Calais. Garçon meunier, puis journalier, son décès fut enregistré le 22 octobre 1858 à Saint Nicolas Lès Arras. Son épouse, Fleurice Deranbure (n° 37) a vu le jour en 1812 à Saint Nicolas Lès Arras ; c'est au même lieu qu'elle est décédée le 21 juillet 1882. Elle est la fille de Félicien Derambure (n° 74) et Thérèse Quignon (n° 75)

Louis Joseph Haverlan alias Averlan (n° 38) est né vers 1815. Il fut maçon à Arras en 1844, et s'éteignit après 1862. Son épouse Charlotte Marie Augustine Bigotte (n° 39) est décédée le 29 septembre 1850 à Thélus, dans le Pas-de-Calais.

Désiré Caron (n° 18) est chaudronnier en fer à Saint Nicolas lorsqu'il y épouse le 17 juin 1862 Aglaé Joseph Haverlan (n° 19).

 

Orphelin de père à huit ans.

Joseph Merchez (n° 40) est né dans les années 1781. Qualifié de ménager en 1822, il s'éteignit le 27 juillet 1830 à Buire-aux-Bois, dans le Pas-de-Calais. Son épouse, Marie Séraphine Protin (n° 41), manouvrière, lui a survécu.  Jules Joseph Merchez (n° 20), né à Fillièvres, n'a pas huit ans lorsque son père s'éteint. Il épousa à Buire le 17 novembre 1851 Césarine Josèphe Liné (n° 21). Dix ans plus tard, il leur naîtra un garçon, Ernest Pierre Joseph Merchez (n° 10) qui eut de son épouse, Adeline Félicie Pot (n° 11) au moins deux filles : 1° une fille épouse de Fernand Payen, 53 ans en 1930, employé de chemin de fer à Amiens ; et 2° Jeanne Juliette Merchez (n° 5).

Jean François Liné (n° 84) et Marie Marguerite Gérard (n° 85) sont tous deux décédés lorsque leur fils, Louis Joseph Liné (n° 42), décède le 25 juillet 1844 à Buire-aux-Bois (Pas-de-Calais). Charpentier à Buire, il se maria avec Marie Anne Séraphine Noël Lemaire (n° 43) native de Waran, dans le Pas-de-Calais, et fille de Jean Baptiste Lemaire (n° 86), ascendant de la septième génération, et Séraphine Parmentier (n° 87). Marie Anne Séraphine Noël Lemaire (n° 43) a expiré le 7 août 1857.

Le patronyme Lemaire apparaît aussi à la sixième génération avec Nicolas Lemaire (n° 54), né à Bayencourt (Somme) le 9 Germinal de l'an 12 de la République française, ce qui correspond au calendrier grégorien à la date du, . Son épouse, Philippine Peuvion (n° 55), y a vu le jour le 15 Floréal de l'an 11, ce qui correspond au , . Nicolas Lemaire (n° 54) est berger à Bayencourt.

 

Couvreur de père en fils.

Auguste Clarisse Pot (n° 44) est né le 13 novembre 1811 à Domart en Ponthieu, dans la Somme. Il est couvreur quand il épouse le 24 avril 1838 Marie Apoline Eugénie Denis (n° 45). Veuve depuis le 22 juillet 1869, c'est à Domart où elle est ménagère qu'elle s'éteint le 28 mars 1872.

Florentin Amand Pigny (n° 46) est journalier à Domart en Ponthieu. Il y épouse le 1er août 1838 Elizabeth Lucie Rohaut (n° 47). Florentin Amand Pigny (n° 46) est décédé le 22 octobre 1878 ; son épouse s'éteindra à son tour le 31 octobre 1880.

La vie de Louis Auguste Pot (n° 22), couvreur comme son père, et de Marie Amélie Zélie Adeline Pigny (n° 23) s'est déroulée à Domart en Ponthieu. Ils vont y avoir au moins deux filles : 1° Amicie Eugénie Pot née le 13 janvier 1863 ; et 2° Félicie Adeline Pot (n° 11).

 

Journalier catholique romain.

Louis Joseph Pillot (n° 48) vivait à Amiens en 1852. Séparé de son épouse, Marie Catherine Prudence Matte (n° 49) demeurait en cette même année au Quesnoy, dans la Somme. François Boutin (n° 50) et Marie Angélique Joly (n° 51) ont vécu tous deux à Bonnay, dans cette commune où va s'installer leur fille Philippine Prudence Boutin (n° 25) et son mari, Louis Isidore Pillot (n° 24). Lors du recensement de l'année 1851 de la commune de Bonnay, soit une année avant le mariage Pillot-Boutin, on trouve la mention suivante : “ (Louis) Isidore Pillot, garçon de 24 ans, journalier catholique romain, domicilié au 19 rue des Grands marais dans la maison de André Boutin, cultivateur, veuf âgé de 68 ans, vivant avec ses enfants, Jacqueline Boutin, âgée de 35 ans, et Edouard Boutin, âgé de 22 ans ”. Louis Isidore Pillot (n° 24) et Philippine Prudence Boutin (n° 25) vont avoir au moins trois enfants : 1° Marie Catherine Virginie Pillot née le 6 août 1853, faiseuse de bas en 1872 ; 2° Alphonse Isidore Pillot (n° 12) ; 3° Mathilde Pillot, âgée de 11 ans en 1872.

 

Enfants légitimés au mariage.

Jean Louis Lamant (n° 56) est journalier à Albert en 1863. Sa femme, Sophie Scribe (n° 57), y est ménagère. André Robillard (n° 58) est décédé le 28 novembre 1858 à Amiens. Son épouse, Gabrielle Dewailly (n° 59), est dite “ cabaretière ” à Amiens en 1863. Georges Antoine Mils (n° 60) est décédé le 17 décembre 1849 à Dernancourt, dans la Somme. Sa veuve, Marie Madeleine Beaumont (n° 61), est marchande de légumes à Dernancourt en 1865. Léon Joseph Andrieux (n° 62), cantonnier en 1865, cultivateur en 1889, demeurait avec son épouse, Adélaïde Marie Louise Guyon (n° 63), à Albert.

Jean Baptiste Isaïe Mils (n° 30) est marchand de grains. Lorsqu'il épouse le 8 novembre 1865 à Albert Maria Adélaïde Andrieux (n° 31), il est qualifié cantonnier au chemin de fer du Nord. Par son mariage le couple légitime leur fille Julia Alfrédine Mils (n° 15) née le 4 avril 1864. Cette dernière reconnaîtra et légitimera sa fille, Marie Louise Julia Lamant (n° 7) née le 8 janvier 1889 à Albert, lors de son mariage célébré le 7 décembre de la même année avec Adolphe Lamant (n° 14). Le décès de Julia Alfrédine Mils (n° 15), survenu le 9 octobre 1926 à Albert, fut déclaré par le fils de la décédée, Fernand Lamant, 34 ans, courtier à Amiens.

 

Instituteur et institutrice.

Marie Louise Julia Lamant (n° 7) est institutrice ; elle épousera un instituteur, Georges Alphonse Amédée Pillot (n° 6). Leur mariage eut lieu à Albert en 1909, mais nous les trouvons dans le recensement de Cayeux-sur-mer en 1911 avec leur premier-né, Jean Pillot né en 1910 [AD80.6M182/2]. A partir du recensement de l'année 1921, et ce jusqu'en 1936 [AD80.6M127], la famille est localisée à Bouvaincourt-sur-Bresle, au n° 19 route Nationale. Le recensement de 1931 spécifie que Jean Pillot, fils né en 1910, est employé au chemin de fer. En 1936 précise Noémie Dufour, née en 1862 à Bayencourt, tante, vit avec la petite famille.

 

Sources :

Etat civil et Archives municipales d'Albert (Somme).

Etat civil de Cayeux-sur-Mer (Somme).

Etat civil d'Amiens (Somme).

Archives départementales de la Somme à Amiens.

Archives municipales du Pas-de-Calais à Arras.

 

Recherches effectuées par :

Chantal MOUGEL, Généalogiste, 19 route d'Avesnes 59440 Haut-Lieu Tel.03.27.61.19.12.

Myriam PROVENCE, Généalogiste, 29 rue Tandou 75019 Paris Tel. 01.42.40.58.26

 

Remerciements :

Mairie d'Albert.

Mairie de Cayeux-sur-Mer.