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GéMagazine n°225 : Bernadette Chirac

Avril 2003

Née CHODRON de COURCEL

Comme chaque année la Fondation Hôpitaux de Paris - Hôpitaux de France, présidée par Bernadette Chirac, a lancé l'opération “ Pièces jaunes ” le 6 janvier 2003. L'Opération a joué les prolongations jusqu'au 8 février. C'était la 14è édition. Une belle action pour l'amélioration de la vie des enfants hospitalisés  en rapprochant les familles, en développant les loisirs et en améliorant l'accueil et le confort.

 

Madame Bernadette Chirac, née Chodron de Courcel, est la première dame de France. Elue Conseiller municipal de Sarran en Corrèze en 1971, elle fut la première femme à siéger au sein de l'assemblée départementale en 1979. Elle a été reconduite comme Conseiller général de la Corrèze en 1992 et 1998. Elle a fondé en 1990 et préside l'Association “ Le Pont Neuf ”, organisme destiné à favoriser les échanges entre les jeunes des pays de l'Est et les jeunes Français. En 1991, elle accepte la présidence du nouveau Festival International de la danse, et en 1994, celle de la Fondation - Hôpitaux de Paris - Hôpitaux de France. Sa généalogie est parue en 1988 dans “ A la découverte de leurs racines ” de Joseph Valynseele. Nous la reprenons ici pour appuyer à notre manière cette belle action.

 

Les origines géographiques

Les origines de la cinquième génération de cette ascendance sont très éparpillées : Centre, Pays-de-Loire, Aquitaine, Bourgogne, Basse-Normandie. On constate toutefois une concentration de 50% d'entre elles sur Paris, un berceau à Tournai en Belgique et une naissance à Pointe-à-Pitre dans les petites Antilles. A la sixième et à la septième génération, la famille Chodron est installée à Toul en région Lorraine, les Bacot sont de Tours en région Centre, les de Brondeau sont du Gers en région Midi-Pyrénées, et les de Buisseret sont de Lille, région Nord-Pas-de-Calais, et ce depuis le XVIè siècle.

 

De Chodron à Chodron de Courcel.

L'ancêtre le plus lointain localisé est Claude Chodron (n° 64) baptisé à Toul (Meurthe-et-Moselle) le 10 mars 1727. Greffier au bailliage et au présidial de Toul, il a épousé dans l'église de Saint-Amand de Toul le 17 février 1756 Françoise Masson (n° 65), native elle aussi de Toul. Le père de Françoise Masson, Nicolas Masson (n° 130) était marchand mais aussi échevin de la ville de Toul et époux de Catherine Petitjean (n° 131). Nicolas Masson avait un frère Thomas Masson qui figure dans l'ascendance d'Emmanuel d'Astier de La Vigerie (1900-1969), ce qui révèle une parenté entre Mme Bernadette Chirac et Emmanuel d'Astier de La Vigerie (voir tableau de parenté).

Leur fils, Claude François Chodron (n° 32), est né à Toul le 19 juin 1758. Mais c'est à Paris qu'il prit femme le 9 mars 1796 ; il y était notaire, et finira doyen et président de la Chambre des notaires de Paris. Son épouse, Geneviève Alexandrine Blandin (n° 33), est la fille d'un régent général du Roi, secrétaire du Roi en 1787, Nicolas Sébastien Blandin (n° 66).

Jules Chodron (n° 16) fut autorisé avec ses fils à s'appeler Chodron-Courcel par décret du 7 août 1852, puis Chodron de Courcel par décret du 1er octobre 1866. La famille possédait deux propriétés, l'une à Vigneux “ Port-Courcel ”, l'autre à Athis-Mons “ Montcourcel ”.

 

Alphonse Chodron de Courcel créé baron héréditaire en 1867.

Les quatre fils de Jules Chodron (n° 16) et de Henriette Boulay de La Meurthe (n° 17) ont donc pris le nom de Chodron de Courcel en 1866 : 1° Alphonse Chodron de Courcel (1835-1919) fut créé baron héréditaire par Lettres patentes du 6 mars 1867 ; il était docteur en droit, fut de 1881 à 1886 ambassadeur à Berlin, puis à Londres de 1894 à 1898, sénateur de Seine-et-Oise, président du conseil d'administration du chemin de fer de Paris-Orléans, membre de l'Académie des sciences morales et politiques, épousa à Paris 6è le 3 décembre 1866 Marie Elisabeth Texier (1847-1928), et dont au moins un petit-fils, Geoffroy Chodron, baron de Courcel (1912-1992), chef de cabinet du général de Gaulle à Londres en 1940 ; 2° Valentin Chodron de Courcel (1838-1917), allié en 1866 avec Emilia Mailand (1846-1923) dont le fils Henry Chodron de Courcel (1867-1909) épousa en 1899 Marguerite Bacot (1874-1957), sœur d'Henriette Jeanne Bacot (n° 5), grand-mère paternelle de Mme Bernadette Chirac ; 3° Georges Chodron de Courcel (n° 8) ; et 4° Robert Chodron de Courcel (1844-1859).

 

Deux alliances avec la famille Panhard.

Robert Chodron de Courcel (n° 4) eut de son épouse dix enfants : 1° Jean Chodron de Courcel (n° 4) né en 1907 ; 2° Emmanuel Chodron de Courcel né à Bruxelles en 1909, mort en Allemagne en 1945 comme capitaine d'infanterie et chef des opérations des F.f.i. des Hautes-Alpes ; 3° Xavier Chodron de Courcel (1910-1986), ingénieur de l'Ecole centrale de Paris, ingénieur à la manufacture Bapterosses et Cie, et président directeur général de la Faïencerie de Giens ; 4° Guillaume Chodron de Courcel né en 1912 marié en 1937 à Simone de Nervo ; 5° Anne Marie Chodron de Courcel née en 1914, religieuse ; 6° Geneviève Chodron de Courcel née en 1917 alliée à Bernard, marquis de Lasteyrie ; 7° Jeanne Chodron de Courcel née en 1919 qui a épousé Jean Panhard, président directeur général de la société de construction mécanique Panhard et Levassor ; 8° Marguerite Marie Chodron de Courcel née en 1922 et alliée à André Panhard, frère du précédent ; 9° Vincent Chodron de Courcel né en 1924, prêtre ; 10° Michel Sixte Chodron de Courcel né en 1926, directeur de banque.

 

La famille Bacot est devenue catholique par le mariage de David Bacot (n° 20).

La filiation de la famille Bacot est connue depuis 1560. Originaire de Tours, la famille Bacot choisit la Réforme à ses débuts. Quelques membres de la famille émigrèrent, Esaïe Bacot à Londres en 1684 et Pierre Bacot en Caroline du Sud en 1694. C'est de ce dernier que descend la branche américaine subsistante à Charleston. Les deux branches françaises ont pour auteurs les deux fils de David Bacot (1676-1756). La branche aînée est devenue catholique par le mariage de David César Joseph Bacot (n° 20) avec sa première épouse Catherine Mélanie Devilliers.

Cette branche s'est alliée à la famille Conzay. David Bacot (n° 40) né le 21 août 1758 à Tours, est décédé le 14 août 1817 à Paris 12è ancien. Fabricant de couvertures, il a épousé le 15 février 1792 Françoise Justine Conzay (n° 41), elle-même née à Tours le 30 août 1773 et décédée le 18 novembre 1809 à Paris 12è ancien. Françoise Justine Conzay (n° 41) est la fille d'un négociant à Tours, Jacques Conzay (n° 82) et Jeanne Etignard de La Faulotte (n° 83).

 

Jean Félix Bapterosses, inventeur et fondateur de la Manufacture de Céramique.

Jean François Bapterosses (n° 44) est né à Paris à la fin du XVIIIè siècle, il a épousé le 14 octobre 1805 Marie Théodora Magard (n° 45). L'un comme l'autre sont décédés à Briare, dans cette petite ville du Loiret où leur fils, Jean Félix Bapterosses (n° 22), a repris la manufacture de faïence fine édifiée en 1838.

On peut dire que Jean Félix Bapterosses (n° 22) fut dans la deuxième moitié du XIXè siècle un “ capitaine d'industrie ”. Né le 2 septembre 1813 à Bièvres Jean Félix Bapterosses dont le père était mécanicien a déposé plusieurs brevets d'invention dans le domaine de la mécanique entre 1837 et 1843. Après un voyage d'étude en Angleterre, il dépose le 4 novembre 1844 le brevet de sa première machine à fabriquer les boutons, machine qui permet de frapper 500 boutons à la fois. Il fonde sa première fabrique à Belleville en 1845, la transfère en 1846 rue de la Muette à Paris, et par manque de place finit par acheter la manufacture de Briare. C'est un succès : 1500 ouvriers, construction de cités ouvrières, d'écoles et fondation d'un hôpital-hospice. C'est à partir de 1882 que la manufacture produit des émaux dits “ Emaux de Briare ”. A sa mort en 1885, c'est sa famille qui lui succède. En 1960, la manufacture de Briare produisait encore 60% du marché français de la céramique.

 

De la région Midi-Pyrénées à la région Aquitaine.

François de Brondeau (n° 48) est né à Condom, dans le Gers, le 18 mai 1743. Maître de camp d'infanterie, il est décédé, tout comme son épouse, Anne Bouais (n° 49) à Estillac (Lot-et-Garonne). Lui, le 30 janvier 1826, elle, le 5 avril 1830. Leur fils, Louis,  est dit “ comte de Brondeau ” lorsqu'il épouse Aglaé Barrett de Nazaris (n° 25). Certaines généalogies donnent le nom de Brondeau d'Urtières. Edouard, comte de Brondeau (n° 12), est installé à La Croix Blanche, en région Aquitaine ; son fils, Louis, comte de Brondeau (n° 6), y naîtra en 1867et y mourra en 1948.

Il eut de son épouse, Odette de Buisseret (n° 7), cinq enfants : 1° Mathilde de Brondeau (1901-1954) ; 2° Béatrice de Brondeau née en 1903 ; 3° Jean, comte de Brondeau né en 1906, ingénieur chimiste ; 4° Marguerite de Brondeau (n° 3) ; et 5° Christian de Brondeau né en 1913.

 

Les Buisseret : entre Saint Etienne et La Madeleine, paroisses de Lille.

La famille de Buisseret (n° 1792) est connue depuis Louis Buisseret qui épousa le 4 février 1619 sur la paroisse Saint Etienne Catherine Alatroye (n° 1793). Leur fils, Michel Buisseret (n° 896),fut porté sur les fonds baptismaux de l'église de Saint Etienne le 4 décembre 1621. Son mariage avec Catherine Fasse de Locquinie (n° 897) y fut célébré le 3 octobre 1642. Michel Buisseret (n° 896) fut inhumé dans le cimetière de la paroisse de La Madeleine le 17 février 1698.

Jean François de Buisseret (n° 448) -  la particule apparaît seulement - a épousé sur Saint Etienne le 2 février 1701 Marie Cornélie Desbuisson (n° 449). Installés sur la paroisse de La Madeleine, ils y sont décédés, le premier le 19 mars 1751, la seconde, le 25 juillet 1740. La naissance de leur fils, Jean Etienne Albert de Buisseret (n° 224), fut enregistrée à la date du 24 février 1703. La naissance de son fils, Jean Albert de Buisseret (n° 112) survenue le 19 novembre 1729 fut suivie par le décès prématuré de son épouse, Marie Françoise Talbot (n° 225)  le 23 décembre de la même année.

La descendance se poursuit avec Louis Henri de Buisseret (n° 56) marié le 7 novembre 1786 à Genech avec Marie Claire Eugénie de Sainte Aldegonde (n° 57). Versailles sera la ville où la famille de Buisseret - parents, fils et belle-fille - s'installe en 1822 après un passage à Tournai en Belgique en 1791.

 

Parenté avec Samuel Bernard, célèbre financier.

Mathilde Fournier d'Arthel (n° 13) est la petite-fille du côté paternel de Pierre Jean Fournier d'Arthel (n° 52) et de Céleste Olive Bernard de Coubert (n° 53). Le grand-père paternel est né le 26 novembre 1753 à Clamecy (Nièvre) ; il est décédé comme capitaine de cavalerie le 4 mars 1806 à Arthel (Nièvre). Sa grand-mère paternelle s'est éteinte à Arthel le 20 octobre 1841. Elle descend de Samuel Bernard ( Sancerre - Cher - 1651 ; Paris 1739), célèbre financier français qui a acquis une fortune considérable et qui vint à plusieurs reprises au secours de l'Etat et prêta des sommes très importantes à Louis XIV.

 

Sources :

http://www.cœur-de-France.com/briare-emaux.html

 

Bibliographie :

“ A la découverte de leurs racines - Généalogies de 85 célébrités Première série ” Joseph Valynseele et Denis Grando. ICC 1988.

“ Courcel-Bacot. Notes de famille ” Robert de Courcel. Paris 1948.

“ Filiations Protestantes ” Eric Bungener. Editions Familiales Volume I - France - Tome1.