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GéMagazine n°222 : Vincent d'Indy

Janvier 2003

“ D'Indy est à coup sûr l'un des plus grands musiciens que la France ait produit et mérite d'être placé entre Berlioz et Rameau tout près de son Maître César Franck ” [Paul Dukas (1865-1935)].

 

Compositeur, musicien, chef d'orchestre et musicologue, Vincent d'Indy (1851-1931) fut l'un des fondateurs avec Charles Bordes (1863-1909) et Alexandre Guilmant (1837-1911) de la Schola Cantorum, école de chant liturgique et de musique religieuse qui a redonné sa place à la musique ancienne et au chant grégorien. Le département de la Musique de la Bibliothèque nationale de France lui a consacré un colloque en septembre 2002. Si le colloque a permis d'aborder, à travers Vincent d'Indy, la question de la renaissance de la musique ancienne, notre article n'a pour ambition que de présenter ses ascendances.

 

Vincent d'Indy a épousé une cousine.

Paul Marie Théodore Vincent d'Indy (n° 1) est né à Paris le 27 mars 1851. A la mort de sa mère, Mathilde de Chabrol (n° 3), l'enfant est confié à sa grand-mère paternelle Thérèse dite Résia Chorier (n° 5) qui demeurait alors à Valence. A la mort de son mari, Théodore Isaïe d'Indy (n° 4), en 1853, Thérèse Chorier vient vivre à Paris près de ses deux fils, Wilfrid d'Indy (1821-1888), compositeur amateur et Antonin. Veuf, Antonin d'Indy (n° 2) s'est remarié en 1855 avec Catherine de Glos, mais il laissa l'enfant chez sa grand-mère.

Antonin d’Indy (1822-1904) avait épousé en 1850 Mathilde de Chabrol, et en secondes noces Catherine de Glos, fille de Dominique, conseiller à la Cour de Cassation, et de Constantine Grillon des Chapelles. Il eut du premier lit : 1° Vincent ; du second lit : 2° Marie née en 1856 mariée en 1876 à Raoul de Plan, marquis de Sieyès de Veynes ; et 3° Pierre né en 1857 marié en 1884 avec France de Meynard, fille du baron et de demoiselle de Braquilange.

Après le décès de sa grand-mère survenu en 1872, Paul Marie Théodore Vincent d’Indy a épousé sa cousine Isabelle de Guyon de Geys de Pampelonne, morte en 1905, fille du baron de Pampelonne et de Bibiane d’Indy, dont il a eu : 1° Berthe née en 1876, mariée en 1896 au vicomte Jean de La Laurencie d’où : a) Bibiane ; b) Marie Alice ; c) Anne ; 2° Marguerite née en 1877, mariée en 1898 au comte Edmond de Becdelièvre, d’où : a) Yves ; 3° Jean d’Indy, sorti de Saint-Cyr en 1901, lieutenant au 8è de Dragons, marié en 1906 à Louise Tirrel de La Martinière, morte en 1907, laissant une fille Isabelle. Vincent d'Indy a épousé en secondes noces en 1920 Caroline Janson. Vincent d'Indy fut terrassé par une crise cardiaque le 2 décembre 1931.

Isabelle de Guyon de Geys de Pampelonne était la cousine de Vincent d'Indy à cause de Bibiane d'Indy qui était elle-même la fille de Jean Guillaume Isaïe (1792-1869), sous-préfet de Nyons de 1821 à 1830, et de Joséphine Anne Chorier et de Madeleine Pernety, l'héritière du château et de la terre de Chabret, et l'épouse du baron Victor de Guyon de Geys de Pampelonne, lieutenant de vaisseau, chevalier de la Légion d’honneur.

 

 Famille ardéchoise.

La famille d'Indy est originaire du lieu d'Indi, près de Vernoux en Ardèche, famille qui s'est fixée au XVè siècle à Annonay. Elle fut reconnue noble d'extraction par un jugement du 22 décembre 1717. Elle a formé trois grandes branches dont celle de Chabret.

Le premier ancêtre connu est Jean d'Indy, notaire royal à Annonay en 1490 qui a eu de son épouse Catherine de Rivière au moins quatre enfants dont Thadée d'Indy. Ce dernier qualifié d'écuyer a épousé Alexandrine de Sauzéa dont un fils Jean d'Indy mort en 1582. Qualifié comme son père d'écuyer, Jean d'Indy est lieutenant du bailli en la baronnie d'Annonay en 1563 ; lors des Etats tenus à Privas en 1578, il représente le parti protestant. Marié par contrat le 15 avril 1550 à Suzanne Françoise de Brenas, il convole en secondes noces avec Jeanne Bouchette. Du premier lit est né entre autres Isaïe d'Indy, auteur de la branche de Chabret.

 

La branche de Chabret.

Isaïe d'Indy était capitaine d'une compagnie lorsqu'il épousa par contrat le 16 juin 1589 Isabeau de France, qui lui apporta le domaine de Chabret sur la paroisse de Boffres. Ils eurent quatre enfants dont une fille, Marie, qui fut l'épouse du ministre Marcellin Tardin, et trois fils dont Jean et Simon qui sont morts assassinés, et Guillaume né en 1591.

Guillaume d'Indy, reçu docteur ès droit, est avocat et juge de Saint-Barthélémy-le-Pin (Ardèche) lorsqu'il épouse le 2 septembre 1624 Marguerite Dupont, la fille de noble Charles Dupont de Barrès. Elle lui a donné au moins un fils, Charles d'Indy (1630-1691), écuyer, seigneur de Chabret, marié le 21 septembre 1650 à Judith de Praneuf, fille de François, avocat, et de demoiselle Marie de Ville. Il en eut : 1° Isaïe, qui suit ; 2° Jean, sieur de La Celle, gendarme de la maison du roi, décédé de ses blessures en 1695, sans alliance ; 3° Claude, sieur de Corbières, gendarme de la maison du roi, décédé de ses blessures en 1692, sans alliance.

Isaïe d’Indy (1653-1705), écuyer, seigneur de Chabret, est entré au service à 17 ans au régiment de Castries et a servi aux mousquetaires gris, puis aux gendarmes de la Maion du roi. Il fit les campagnes de Flandre et de Hollande et entra “ l’un des premiers ” dans Valenciennes, lors de l’assaut de cette ville. Il s'est converti à la religion catholique avec toute sa famille. Marié en premières noces à Marianne Bellin, morte en 1695, fille de Christophe, avocat en Parlement, seigneur de Colombier-le-Jeune, et de Françoise Espelhat de Boze, il épousa en secondes noces Marguerite Madeleine de La Selve de Fayn, fille de noble André Guy et de Marguerite de Meissonnier. D’où Jacques Isaïe d’Indy.

Jacques Isaïe d'Indy (1699-1725), écuyer, seigneur de Chabret, épousa le 28 décembre 1722 Catherine Biousse, morte en 1746, fille de Pierre, conseiller du roi, et de Françoise Lanfray. Il en eut : 1° Pierre Isaïe, qui suit ; 2° Guillaume Jacques André, dit le chevalier d’Indy (1725-1807), capitaine au régiment de dragons de La Rochefoucauld, chevalier de Saint-Louis, sans alliance.

Pierre Isaïe d’Indy, écuyer, seigneur de Chabret (1724-1772), lieutenant au régiment de dragons d’Auticham, chevalier de Saint-Louis (1771) avait épousé Marie Marguerite Millanais, morte en 1816. De ce mariage était issu Joseph Isaïe Saint-Ange d’Indy (1769-1831), écuyer, seigneur de Chabret et Boffres. Il fut admis sur preuves faites en 1779 dans la compagnie des cadets gentilshommes de l’Ecole royale militaire (1785) et devint officier aux dragons de La Rochefoucauld. Sous-préfet de Bagnères-de-Bigorre, sous l’Empire, puis préfet de l’Ardèche de 1814 à 1819. Il fut décoré du Lys et fut nommé chevalier de la Légion d’honneur. Son épouse, Flore Bertrand de Saint-Ferréol, fille de François Xavier et de Pierrette de Seguin de Piegon, lui donna : 1° Jean Guillaume Isaïe (1792-1869), sous-préfet de Nyons de 1821 à 1830, marié à Joséphine Anne Chorier et 2° Théodore, qui suit.

Théodore Isaïe d’Indy (1793-1853), capitaine au 1er régiment des grenadiers à cheval de la garde, chevalier de la Légion d’honneur, marié en 1820 à Thérèse Chorier, sœur de Anne Chorier, citée ci-dessus dont il eut : 1° Wilfrid (1821-1888) marié en 1850 à Marguerite de Chabrol Crousol, fille du dernier ministre de la marine de Charles X, et de Pauline Le Couteulx de Molay, d’où : a) Cécile mariée en 1876 à Louis de Chaisne, comte de Bourmont, officier de marine, chevalier de la Légion d’honneur, d’où postérité ; b) Thérèse mariée en 1881 à René Boulard de Vaucelles, officier de cavalerie ; et 2° Antonin d'Indy, père de Vincent.

 

Les Chorier de Valence dans la Drôme.

Famille originaire de Valence où elle a fourni dans le courant du XVIIIè siècle des notaires royaux, des avocats conseillers et procureurs du roi. Laurent Chorier, chanoine de l’église cathédrale de Valence, bénit en cette qualité le mariage d’Antoine Chorier avec Anne Gaillard, le 16 février 1756, il est qualifié parent de l’époux. Faute de documents antérieurs plus précis, la généalogie de cette famille est connue depuis Joachim Chorier, mort avant 1752, notaire royal à Valence, marié à Madeleine Darnaud, d’où : 1° Catherine née le 5 décembre 1706 ; 2° Claude François né le 7 décembre 1708 ; 3° Victor né le 24 mai 1712 ; 4° Antoine, qui suit ; 5° Fortunat né en mai 1720 ; 6° René né le 18 septembre 1721 ; 7° Suzanne mariée à Joseph Marie Valette, conseiller du roi, lieutenant criminel et président du présidial de Valence ; et 8° Jeanne mariée le 25 septembre 1752 à Alexandre de Montlovier, avocat, fils de Jean Louis, docteur en médecine, et de Claudine Pays.

Antoine Chorier né le 2 janvier 1717, conseiller du roi, procureur de l’hôtel de Ville, s'est donc marié le 16 février 1756 à Anne Gaillard, fille de Laurent, premier professeur de l’Université de Valence, et de Alix Anne Claudine de Montlovier. D’où : 1° Laurent Joachim, qui suit ; 2° Jacques Claude servit aux armées, marié en 1792 à Laurence Gaillard, dont il n’eut pas d’enfant ; il laissa par testament tous ses biens et ceux de sa femme aux filles de Guillaume d’Indy, ses petites-nièces.

Laurent Joachim Chorier, docteur ès droit, conseiller, maître en la Chambre des comptes du Dauphiné, marié le 9 septembre 1777 à Magdeleine Pernety, fille de Jacques, ancien conseiller privé des Finances en Prusse, directeur général des fermes du roi en Dauphiné, et de Françoise Gardel, d’où : 1° Laurent François baptisé le 29 avril 1788 ; 2° Jacques Claude baptisé le 21 janvier 1791 ; 3° Joséphine morte en 1865, mariée à Guillaume d’Indy, sous-préfet de Nyons ; 4° Thérèse dite Rézia, morte en 1872, mariée à Théodore d’Indy, capitaine de grenadiers de la garde, mort en 1853, grand-père de Vincent d’Indy.

 

Les Gaillard, bourgeois de Valence.

Au XVIIIè siècle, une famille de Gaillard occupait une place prépondérante dans la bourgeoisie de Valence ; elle ne paraît se rattacher ni aux Gaillard du Vivarais ni aux Gaillard de Crest, peut-être est-elle un rameau détaché des Gaillard de Saint-Marcellin.

Laurent Gaillard mort le 19 décembre 1770, professeur ès lois à l’Université de Valence, épouse le 28 novembre 1719 à Allex, Anne de Montlovier, morte le 28 juillet 1775, fille de N. et de Claudine Pays, dont il eut : 1° Anne Gaillard mariée le 16 février 1756 à Antoine Chorier, procureur du Roi en l’Hôtel-de-Ville ; 2° Claudine Marguerite baptisée le 15 décembre 1720 ; 3° Jean Laurent baptisé le 25 juin 1722 ; 4° Louis baptisé le 1er janvier 1726 ; et 5° Laurent Fortunat de Gaillard fut baptisé le 26 juillet 1730, lieutenant général, président en la sénéchaussée et siège présidial de Valence en 1771.

 

Baron de l'Empire en 1810.

Originaire de la généralité de Caen, la famille Le Coulteux porte “ D’argent au chevron de gueules accompagné de trois trèfles de sinople ; au franc-quartier brochant des barons préfets ” et s’est distinguée dans la robe. La branche aînée, celle de Caumont est représentée par  N. Le Couteulx, marié à Antoinette Charlotte Dupont, décédée en 1881, dont : Louis Le Couteulx de Caumont, marié à Mathilde Louise Charlotte Hargons, décédée en 1881.

La branche du Moley a donné Jean Félix Le Couteulx, baron du Moley, auditeur au Conseil d’Etat, inspecteur général des vivres de l’armée et préfet de la Côte d’or (1809), créé baron de l’Empire le 21 juin 1810, confirmé par ordonnance royale du 17 octobre 1814, né le 29 juillet 1779 et mort à Dijon en avril 1812, fils de Jacques Jean, seigneur du Moley alias Molay, et de Geneviève Sophie Le Couteulx. Il a laissé Bénigne Léon, baron Le Couteulx du Moley, député du Loiret (1846-1848), né à Dijon le 4 novembre 1810, décédé à Courcelles (Seine-et-Oise) le 13 décembre 1878, marié à Alix Boignes, dont 1° Jacques Paul, baron Le Couteulx du Moley, officier de cavalerie, marié en octobre 1882 à Marie de Commines de Marcilly ; 2° Marie mariée en avril 1881 à Achille Jules Marc Morell, comte d’Aubigny d’Assy ; et 3° Geneviève.

Le baron de l’empire avait une sœur, Pauline Laurette, décédée en janvier 1802, mariée en 1797 à Louis Jules César, marquis de Noailles.

 

Chabrol de Tournoel, de Chaméane, de Crousol et de Volvic.

La famille de Chabrol est de noblesse peu ancienne ; elle porte “ écartelé aux 1 et 4 d’azur à un chevron d’or accompagné de trois molettes de même ; aux 2 et 3 d’azur à un pal d’or chargé d’un lion de gueules, lampassé et onglé de même, accosté de six besants d’or posés en pal, 3 et 3 ”.

La famille de Chabrol actuelle appartenait sous Louis XIV à la bourgeoisie de Riom. Jacques Chabrol, avocat en Parlement, avait épousé en 1712 Anne Beneyton, veuve de Claude Bruyas. Leur fils, Guillaume Michel Chabrol, né à Riom en 1714, avocat du Roi au Bailliage et siège présidial de cette ville fut un des plus brillants jurisconsultes de son temps et publia de 1784 à 1786 un savant commentaire “ Commentaires des coutumes d’Auvergne ”. Chabrol obtint en 1767 des lettres patentes d’anoblissement qu’il fit enregistrer le 28 mars 1770. Il obtint aussi de D’Hozier le 30 janvier 1770 le règlement de ses armoiries. Il fut nommé conseiller d’Etat le 21 mars 1788, prit part en 1789 aux assemblées de la noblesse tenues à Riom et mourut en 1792.

Gaspard François de Chabrol, fils du précédent, né à Riom en 1740, était à l’époque de la Révolution lieutenant général civil et criminel au présidial de sa ville natale. Il fut élu député suppléant de la noblesse d’Auvergne aux Etats généraux de 1789 et fut admis à siéger dans cette assemblée en remplacement du comte de Langheac, démissionnaire. Il fut incarcéré à l’époque de la Terreur, fut nommé en 1815 président du collège électoral du Puy-de-Dôme, reçut le titre héréditaire de comte par lettres patentes du 23 février 1816 et mourut à Riom le 5 décembre suivant. Il avait épousé mademoiselle Vissaguet ; il en laissa quatre fils, Guillaume Michel, Antoine Joseph, Christophe Jean et Gilbert Gaspard.

Ces quatre frères se distinguèrent les uns des autres en joignant leur nom, suivant l’usage du temps, celui de leurs domaines de Tournoel, de Chaméane, de Crousol et de Volvic.

Christophe André Jean de Chabrol-Crousol né à Riom le 16 novembre 1771,conseiller général du Puy de Dôme en 1803, premier président par intérim à la Cour impériale d’Orléans de 1804 à 1807, président à la Cour impériale de Paris en 1810, créé chevalier de l’Empire par lettres du 11 août 1808, puis comte, sur institution de majorat, par nouvelles lettres du 9 mars 1810, intendant général des provinces Illyriennes en 1811, préfet du Rhône en 1814, et fut créé pair de France héréditaire par ordonnance du 23 décembre 1823. Il avait été appelé au ministère de la marine en 1824, puis à celui des finances en 1829 et avait reçu le cordon du Saint-Esprit en 1828. Il mourut le 7 octobre 1836 au château de Chabanne, en Auvergne, avec la réputation d’un des hommes d’Etat les plus éclairés et les plus sages de son temps. Marié en premières noces avec mademoiselle Trousseau dont deux fils dont aucun n'a laissé de postérité masculine : 1° Anne François Edouard qui suit ; et 2° Jacques Joseph Victor né en 1806, décédé à Paris le 1er avril 1867. De sa seconde union célébrée à Paris le 12 mai 1820 avec Marie Hortense Jeanne du Haffond de Lestrediagat, morte à Paris le 7 avril 1844, veuve de Jacques Etienne Rioult, comte de Courtonne, marquis de Neuville, il n'eut pas d'enfant. Anne François Edouard de Chabrol, comte de Chabrol-Crousol, maître des requêtes au Conseil d'Etat, gentilhomme honoraire de la Chambre du Roi, né en 1802, décédé au château de Molay le 18 décembre 1883, marié le 1er avril 1826 à Pauline Hélène Marie Le Coulteux du Molay, décédée au Molay le 2 octobre 1875 fille du baron Jean Félix et d'Alexandrine Sophie Germaine Le Couteulx dont quatre filles : 1° Anne Sophie Marguerite de Chabrol née le 19 janvier 1827, décédée à Bayeux le 7 février 1891, mariée le 19 juin 1850 à Saint Ange Wilfrid d'Indy ; 2° Pauline Mathilde Marie née le 3 octobre 1829, décédée le 4 mai 1851, mariée en 1850 Antonin d'Indy ; 3° Clémence Marie née le 4 septembre 1832, mariée le 29 avril 1853 à son cousin Edouard Léonce de Pommereau ; et 4° Geneviève Marthe mariée le 20 juin 1855 à René, comte de Revilhasc.

 

La seigneurie de Pampelonne.

La seigneurie de Pampelonne appartenait à Guillaume de Geis, ensuite elle passa à Josserand de Guyon avec les nom et armes des De Geis. Les membres de la famille furent d'ailleurs cités dans de nombreux actes sous le nom de Rambaud. Les seigneurs de Pampelonne ci-après peuvent être regardés de la même famille.

Etienne de Guyon, écuyer, seigneur de Salettes, eut Dalmas de Guyon, écuyer, seigneur de Salettes, qui rendit hommage le 30 janvier 1523 à Gilbert de Lévis, Comte de Ventadour, seigneur de Rochemaure et de La Voute. Il a épousé par contrat du 12 juillet 1517 passé devant maître de Sarbre, notaire, Toinette de Tholon de Sainte Jaille, dont : 1° Antoine, qui suit ; 2° Armande, mariée le 20 février 1540 à noble François du Pré de Saint Fortunat, en Vivarais.

Antoine de Guyon, seigneur de Salettes, était commandant pour le roi des château et ville de Rochemaure. Il a épousé en premières noces Françoise de Geis, fille unique et héritière de noble Josserand, écuyer, seigneur de Pampelonne et d’Anne de Blou, et en secondes noces, Claire du Pont. Du premier lit, il eut : 1° Josserand, qui suit. Du second lit, il eut : 2° Pierre qui continua la branche des seigneurs de Salettes ; et 3° Jeanne mariée à noble Pierre de Marsanne.

Josserand de Guyon, dit de Geis, seigneur de Pampelonne fut hériter de noble Josserand de Geis, son aïeul maternel à condition de prendre ses nom et armes. Il a épousé par contrat du 27 décembre 1573 devant maître Noille, Isabeau de Vesc, fille de Guillaume, seigneur du Theil, Saint-Montant, et de dame Anne d’Urre. Dont : 1° Guillaume, qui suit ; 2° Gaspard, seigneur de Peyrolles, marié le 1er mars 1620 à Jacqueline des Picards ; et 3° Gabrielle femme de noble François de Sauséas.

Guillaume de Guyon de Geis, 1er du nom, seigneur de Pampelonne, a épousé par contrat du 24 avril 1605 devant maître Faure, notaire, Louise de Saurin, fille de feu noble Jean bailli de Crussol et de Gabrielle de Froment. Ils eurent : 1° Jacques, qui suit ; 2° Henri, brigadier des Gardes du corps ; 3° Gabrielle ; 4° Jeanne mariée à noble César d’Hostun-de-la Baume ; et 5° Anne mariée à Jean de Rochefort.

Jacques de Guyon de Geis, seigneur de Pampelonne, major du Régiment de Roussillon. Il a épousé le 20 juin 1652 Claire Henriette de Barjac de Pierregourde, fille de messire Isaac de Barjac, et de Françoise d’Arbalestier de Beaufort, dont : 1° Jacques, qui suit ; 2° Louis qui a fait la branche des seigneurs de l’Arzelier ; 3° Charles ; 4° Anne femme de noble Alexandre de Chambaud-Charié ; et 5° Bonne.

Jacques de Guyon de Geis, 2è du nom, seigneur de Pampelonne, capitaine au Régiment de Vogué, a épousé par contrat du 18 mai 1693 devant maître Cornet, notaire, Gabrielle d’Aymard, fille de noble Henri, de la ville d’Orange, et de Catherine d’Estival. Il eut : 1° Antoine, qui suit ; 2° Jacques mort en 1752 et laissant un fils ; 3° Joachim Joseph, marié à Françoise Dorée, mort en 1765, a laissé quatre filles ; 4° Henri, décédé sans alliance ; 5° Catherine mariée à Joseph d’Aleyrac ; 6° Marianne ; 7° Gabrielle ; 8° Marie ; 9° Prisque, religieuse ; et 10° Anne, religieuse.

Antoine de Guyon de Geis, seigneur et baron de Pampelonne et de Miraval, est mort le 14 janvier 1768. Il a épousé le 29 avril 1732 Marie Anne de Fages de Rochemure, fille de messire Jean de Fages, chevalier, seigneur, baron de Cheylus et de Françoise d’Hilaire de Joviac, dont :1° Jacques Joseph, qui suit ; 2° Jean Joseph, chanoine mort en 1774 ; 3° Scipion Joachim, chevalier, a épousé mademoiselle du Mouchet ; 4° Jacques Joseph ; 5° Jacques Antoine, archidiacre et chanoine ; 6° Louise Joséphine religieuse ; 7° Marianne Catherine, religieuse ; 8° Marie Jacqueline ; 9° Geneviève ; et 10° Marie Victoire.

Jacques Joseph de Guyon de Geis, chevalier, seigneur, baron de Pampelonne, Miraval, est né le 6 janvier 1738, capitaine au corps royal de l’Artillerie et chevalier de Saint Louis. Il a épousé le 22 septembre 1776 Marie Charlotte de Vidaud de la Tour, fille de feu Gabriel et de Jeanne Madeleine de Gallet. Il eut Jean Jacques Joseph Marie Gabriel Victor de Guyon de Geis, chevalier, né le 19 novembre 1777.

 

Des vérifications à faire.

Des généalogies largement étudiées, des familles dites de noblesse ancienne pour la plupart ayant fait, comme on dit, leurs preuves. Des alliances prestigieuses et organisées. Des ouvrages de références en grand nombre, et pourtant lorsque nous tentons une synthèse comme celle présentée aujourd'hui, les dates manquent, les lieux ne sont pas indiqués, les filles sont tout juste mentionnées, et une large vérification s'imposerait. Il en va ainsi de bon nombre de généalogies imprimées.

 

Bibliographie.

“ La France Moderne. Dictionnaire généalogique, historique et biographique (Drôme et Ardèche) ” de Jules Villain.

“ Annuaire de la Noblesse ”, année 1893.

“ Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXè siècle ” par Chaix-d’Est-Ange. Tome neuvième CAS-CHA. Evreux 1910.

“ Filiations bretonnes ” Vicomte H. Frotier de la Messelière. St-Brieuc 1912-1926.

“ Grand Armorial de France ” H. Jougla de Morenas. Paris 1934-1949.

“ Titres, anoblissements et pairies de la Restauration ” Vicomte A. Révérend. Paris 1901-1906.

“ Armorial du Premier Empire ” Vicomte A. Révérend. Paris 1894-1897.

“ Les vieux noms de la France ” d'Armagnac del Cer, comte de Puymege. Paris 1955.