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GéMagazine n°207 : Jacques Prévert

Septembre 2001

Poète et personnage insolite

Poète, scénariste de plusieurs films célèbres, entre autres “ Drôle de drame ” , “ les Visiteurs du soir ” et “ les Enfants du paradis ”, Jacques Prévert allia la poésie, l'insolite et la gouaille populaire. Les ascendants de Jacques Prévert ont des origines très éparpillées, de la Bretagne à la Lorraine, du Nord-Pas-de-Calais au Midi-Pyrénées, d'Ouest en Est, du Nord au Sud, un mélange qui ressemble à son œuvre.

 

Un grand-père marguillier de Saint Nicolas du Chardonnet.

Lors de son premier mariage célébré en 1925, Jacques Prévert est dit “ cinéaste ”. Lorsqu'il épouse en secondes noces, Janine Fernande Tricotet, il est qualifié d' “ écrivain ”. Son frère, Pierre Prévert (1906-1988), metteur en scène, fut le témoin de sa vie. Les deux frères étaient restés proches suite au décès de leur frère aîné, Jean André Marie Prévert, né le 5 mars 1898 dans le 5ème arrondissement de Paris et mort prématurément en 1915.

Sa première épouse, Simone Geneviève Dienne était née le 28 avril 1903 sur le 9ème arrondissement de Paris. Fille de Léon François Dienne, représentant de commerce, et de Léontine Louise Duhamel, elle avait deux oncles maternels, Charles Duhamel, rédacteur au Figaro, et Marcel Duhamel, hôtelier rue Charron. Jacques Prévert connaissait Simone depuis l'année 1910, année où sa famille avait emménagé au 5 de la rue de Tournon, et où la famille de Simone habitait au rez-de-chaussée. Sa seconde épouse, Janine Fernande Tricotet, avait vu le jour à Montargis, dans le Loiret, en 1913. L'un et l'autre étaient divorcés.

Jacques Prévert avait un oncle paternel, prénommé Dominique Pitre René, né le 12 mai 1872 à Nantes. Celui-ci épousa deux fois la même femme, Renée Madeleine de Plunkett, dont il divorça par deux fois. Après avoir été commis négociant, puis caissier, Auguste André Marie Prévert (n°4), grand-père paternel de Jacques Prévert, devint directeur de l'office central des pauvres de Paris et marguillier de Saint Nicolas du Chardonnet.

 

Des origines bretonnes.

L'ancêtre le plus lointain en ligne directe des Prévert est un certain Guillaume Prévert (n°32) qui vivait dans la première moitié du XVIIIè siècle en Ille-et-Vilaine, à Saint Bruc sur Aff. Guillaume Prévert (n°32) et Julienne Couëry (n°33), fille de Louis Couëry (n°66), se sont mariés dans la paroisse de Bruc sur Aff (Ille-et-Vilaine) le 6 février 1753 après les trois bans requis, des trois, huit et dix décembre de l'année 1752 aux prônes de Bruc, mais aussi les 17, 24 et 31 décembre 1752 au prône de Saint Just, évêché de Vannes.

A Guipry, toujours en Ille-et-Vilaine, eut lieu le 14 novembre 1758 la bénédiction nuptiale de Pierre Ravache (n°36), dit originaire de Lieuron - canton de Pipriac, arrondissement de Redon - fils de Joseph Ravache (n°72) et de Perrine Massiot (n°73) déjà décédée à cette date, et de Perrine Pouet (N°37), fille de Pierre Pouet (n°74) et de Françoise Guillemé (n°75), domiciliés alors aux Vieux Champs, paroisse de Guipry.

A Lohéac, quelques années auparavant, le 10 juin 1749 fut célébré le mariage de Jean Lelièvre alias Le Lievre (n°38), alors veuf de Louise Heligon, et de Suzanne Hue (n°39), fille majeure de Mathurin Hue (n°78), cérémonie faite en présence de Guillaume Hue, Jullienne Hue, Margueritte Hue et Ollivier Lelièvre.

A la même époque un autre mariage eut lieu dans la région, à Couffé plus précisément, celui de Louis Leray alias Lairet (n°44), fils de autre Louis Lairet (n°88) et de Louise Menoret (n°89), et de Perrine Lamice (n°45) alias Lamisse ou Mice, fille mineure de Pierre Lamice (n°90) alors décédé, et de Renée Sébille (n°91), et cet événement eut pour témoins René, Jean et Pierre Poupard et un certain Jean Lairet. Le 18 juillet 1799, ou le 30 messidor de l'an 07 selon le calendrier républicain, Pierre Leray (n°22) - écrit Lairet - est âgé de 35 ans et épouse en secondes noces à Ligné, Angélique Le Hugeur (n°23) ; les parents du futur sont tous deux décédés. Il était veuf en premières noces de Julienne Auroy. Pierre Leray (n°22) est originaire et domicilié à Couffé. Les futurs époux sont accompagnés de Jean Cochet, boucher, Jean Clément, laboureur, et François Déhais, laboureur, beau-frère de la contractante.

 

Des cousins à Paris et à Lohéac.

André Prévert (n°8) et Marie Ravache (n°9) ont eu six enfants, tous nés à Lohéac : 1°André Julien Prévert né le 27 décembre 1813 et décédé le 29 juillet 1883 au même lieu ; 2° Marie Andrée Prévert née le 26 octobre 1815 qui épousa le 31 mai 1840 à Lohéac Julien Marie Vitré, propriétaire cultivateur, natif de Marigné dans la commune de L'hermitage (Ille-et-Vilaine) et domicilié alors à Bédée ; 3° Pierre Prévert né le 18 juin 1819 ; 4° Prudent Prévert né le 22 février 1823 ; 5° Euphrosine Andrée Prévert née le 15 décembre 1828 et y est décédée le 18 avril 1832 ; et 6° Auguste André Marie Prévert (n°4), grand-père paternel de Jacques Prévert.

Le fils aîné, André Julien Prévert (1813-1883), boulanger à Lohéac, laisse à son décès [AD35 - 3Q25/452) dix enfants nés de Joséphine Morel, son épouse, dont plusieurs se sont installés à Paris. Le mariage Prévert-Morel a été célébré le 29 juillet 1846 à Guipry ; Joséphine Morel est la fille d'un meunier de Guipry, Vincent Pierre Morel, et de Perrine Boughuy. En l'année 1883, nous avons donc une photo de famille qui est la suivante : 1° Henri Prévert est soldat à Blois (Loir-et-Cher) ; 2° Adolphe Prévert est boulanger à Lohéac ; 3° Joséphine Prévert vit à Paris avec son époux, monsieur Guatelinais ; 4° Marie Prévert vit aussi à Paris avec Henri Quet, son mari ; 5° André Prévert est commis à Paris avec son épouse Anne Quedillac ; 6° le mari de Olympe Prévert, Jean Chesnois, est boulanger à Lohéac ; 7° Louis Prévert est imprimeur à Paris ; 8° Julie Prévert à Lohéac ; 9° Michel Prévert, garçon de café à Paris; et 10° Joseph Prévert, boulanger à Lohéac.

 

Tonneliers de père en fils.

Pierre Jacques Leys (n°40), fils de Pierre Jean Leys (n°80) et de Pétronille Wagons (n°81), né vers 1726 à Cassel, dans le Nord, est décédé à Cassel, le 21 janvier 1808, âgé de quatre vingt deux ans. De son épouse, Barbe Felhoen (n°41), fileuse, née vers 1732 à Cassel, y est décédée le 29 décembre 1817 âgée de quatre vingt cinq ans. Il eut au moins quatre fils, François Ignace Leys (n°20), Jean Baptiste Leys, Joseph Leys et Albert Jean Leys, tous quatre furent tonneliers, comme leur père. Le dernier cité ci-dessus fut baptisé à Cassel, dans la paroisse Saint Nicolas  vers 1775, décédé à Bailleul le 21 janvier 1803, ou le 1er pluviôse de l'an 11 selon le calendrier républicain. Tonnelier comme son père et son frère, Albert Jean Leys épousa le 21 avril 1790 à Bailleul Joséphine Constance Walbrou.

François Ignace Leys (n°20), tonnelier puis maître tonnelier, fut d'ailleurs témoin au décès de son frère en 1803. Veuf depuis le 4 mars 1829, il épousa en secondes noces le 29 juillet 1835 à Lille Marie Anne Rossignol, couturière née à Lille le 25 avril 1789, fille de Jean Baptiste François Rossignol et Marie Ange Joseph Delonnette. Jean Baptiste Leys, son frère, est témoin à son mariage ; il est qualifié de tonnelier.

François Ignace Leys (n°20) et Marie Jeanne Thérèse Durant (n°21) ont eu au moins cinq enfants : 1° Louis Romain Leys né à Bailleul le 8 janvier 1803, ou le 18 nivôse de l'an 11 selon le calendrier républicain, y est décédé le 31 août 1807 - les témoins à sa naissance sont Pierre Jacques Louis Borrez, cordier à Cassel, natif de Poperinge en Belgique, oncle de l'enfant, et Catherine Eugénie Joseph Durant, marchande à Bailleul, tante de l'enfant - ; 2° Sophie Amélie Julienne Leys née à Bailleul le 28 juillet 1804, ou le 9 thermidor de l'an 12 selon le calendrier républicain - Joseph Leys, maître tonnelier à Bondues, canton de Marcq en Barœul, déclare la naissance - ; 3° Joseph Romain Leys né le 24 mars 1807 à Bailleul ; 4° Catherine Thérèse Leys née le 15 octobre 1808 à Bailleul - François Silvain Merlier, marchand et oncle maternel par alliance, est témoin à la rédaction de l'acte de naissance - ; et 5° Dominique Philippe Leys (n°10).

 

Dominique Philippe Leys, receveur du Bureau central de l'octroi de Nantes.

Dans les dossiers du “ Personnel de l'octroi de Nantes ” [A.M. K2/9] du 14 novembre 1840, on trouve certaines mentions concernant Dominique Philippe Leys (n°10). Marié le 2 avril 1839 à Le Cellier avec Perrine Angélique Leray (n°11), il était alors sergent au dix-septième régiment d'infanterie de ligne, régiment en congé à Nantes ; il fut d'ailleurs autorisé à contracter mariage par le colonel commandant. Le mariage fut célébré en présence entre autre de monsieur le baron Louis Marie Juchault des Jamonières, propriétaire âgé de soixante neuf ans, domicilié au château de Clermont - qui deviendra plus tard, la propriété de Louis de Funès - et qui employait alors Perrine Angélique Leray (n°11) comme femme de chambre. Le dossier du personnel de l'octroi rapporte que Dominique Philippe Leys (n°10) est entré dans cette administration le 3 juin 1839 - deux mois seulement après son mariage - comme commis de troisième classe, nommé au 31 janvier 1840 commis de deuxième classe ; on y fait observer qu'il est un “ excellent employé, intelligent, avec une bonne tenue ”. Le 13 juin 1845, il obtient la nomination de commis de première classe, puis on le trouve brigadier sans contrôleur, puis contrôleur. C'est le 15 septembre 1866, qu'il remplace monsieur Désiré Lavigne, ancien receveur du Bureau central et ancien contrôleur principal. Ce fut sa dernière promotion et ses appointements étaient de 3.600 francs. Il fit liquider sa retraite le 31 décembre 1877, il a soixante-six ans.

 

Un petit internat de jeunes filles à Nantes.

Perrine Angélique Leray (n°11) était institutrice. Ses trois filles, Elisabeth Leys, Mathilde Leys et Sophie Marie Augustine Leys (n°5) occupèrent la même fonction. C'est ainsi que nous découvrons dans le recensement du sixième canton de Nantes, année 1871, au n°11 de la rue des Coulées un petit internat où sont internes sept jeunes filles. Dominique Philippe Leys (n°10) est alors âgé de soixante ans, Perrine Angélique Leray (n°11) a soixante-quatre ans, Elisabeth Leys, trente deux ans, et Mathilde Leys, trente et un  ans - Sophie Marie Augustine Leys (n°5), tout comme son mari Auguste André Marie Prévert (n°4) ne demeuraient pas à cette adresse bien que André Louis Marie Prévert (n°2) ait vu le jour le 4 septembre 1870 rue des Coulées. Ils emploient une domestique, Thérèse Louet, âgée de vingt-cinq ans, native de Nantes. Les élèves sont âgées de huit ans à vingt ans. La plus âgée, Louisa Rench, de nationalité suisse, est née à Hurech. Trois des élèves sont natives de Nantes, Louise Leblanc, Victorine Dupont et Marie Vallée ; les deux premières âgées de neuf ans, la troisième, de huit ans. Joséphine Monnier, âgée de quatorze ans, et Hortense Boïleve, âgée de quinze ans, sont originaires de Saint-Nazaire. La septième est Ernestine Hoeguard, âgée de douze ans, et native du département.

 

Joseph Victor Catusse, gardien de la paix.

A la naissance de Marie Clémence dite Suzanne Catusse (n°3), le père, Joseph Victor Catusse (n°6) est dit “ employé ”, la mère Anne Clémence Colson (n°7) est dite “ couturière ”. Le père est accompagné de deux gardiens de la paix, François Didier et Jean Baptiste Bichascle.

Le mariage Prévert-Catusse eut lieu le 16 avril 1896 dans le 5è arrondissement de Paris. Bien que né à Nantes le 4 septembre 1870, André Louise Marie Prévert (n°2) demeurait avec ses parents au n°2 de la rue Monge à Paris. Sa future, Marie Clémence Catusse (n°3), orpheline de père, habitait avec sa mère, Anne Clémence Colson (n°7), au n°13 rue de la Parcheminerie. Les futurs époux sont accompagnés de Victor Mongin, un négociant domicilié 61 rue Turbigo, Benjamin Casimir Marie de Tuault de la Bouvie, étudiant au n°3 rue de Lille, Louis Paul Marie Ernest Pascal, et Clovis Edmond Joseph Luneau. Le 7 mars 1898 se présente au service de l' Etat civil du 5è arrondissement de Paris, André Louis Marie Prévert (n°2) déclare la naissance d'un garçon né du 5 ; il est assisté de sa mère, Sophie Marie Augustine Leys (n°5).

 

Des ancêtres aveyronnais.

Jean Catusse (n°48), propriétaire à Aboul, et Marie Anglade (n°49) sont tous deux domiciliés à Aboul Bozuols, dans l'Aveyron, à la fin du XVIIIè siècle. Antoine Catusse (n°24) y est né le 3 avril 1767. Ce dernier s'est éteint le 11 août 1822 au hameau de la Viquayrie près Barriac, dans la commune de Bozouls. Lors de la déclaration de succession faite au bureau de Rodez le 28 décembre suivant, il est fait mention de cinq enfants comme héritiers de leur père.

François Xavier, Antoine, Jean, Silvestre et Thérèse Catusse sont nés de Françoise Galtier alias Galtié (n°25), épousée le 7 avril 1794 [selon le calendrier républicain le 18 germinal an second de la République Française] à Bozouls. L'époux est qualifié de “ greffier du canton de Concourès ”. Elle est la fille de Jacques Galtier (n°50), meunier à Bozouls, et de Antoinette Vedel (n°51). Les époux sont accompagnés de Antoine Bonenfant, notaire, de Antoine Raynal, huissier, de Joseph Chairignes, cordonnier, et de Antoine Galut, aubergiste.

François Xavier Catusse (n°12) épousa le 26 décembre 1830 à Rodelle Marie Fau (n°13) dont il eut cinq enfants nés de 1832 à 1842 à Rodelle : 1° Jean Joseph Catusse né le 5 novembre 1832 ; 2° Jean Pierre Xavier Catusse né le 1er juin 1834 ; 3° Joseph Victor Catusse (n°6) ; 4° Marie Anne Catusse née le 17 avril 1839 ; et 5° Denis Catusse né le 18 avril 1842.

 

Mariés par contrat.

Jean Baptiste Fau (n°26) est né le 19 août 1765 à Saint Julien de Rodelle, dans l'Aveyron. Il est le fils de Joseph Fau (n°52) et de Elisabeth Rey (n°53). Jean Baptiste Fau (n°26) est décédé le 20 juin 1817 à Rodelle ; une déclaration de succession fut rédigée le 24 novembre de la même année au bureau de Rodez. Le mariage Fau-Despeyroux n'a pas été trouvé dans les registres paroissiaux de Saint Julien de Rodelle et de Barriac, par contre, un contrat de mariage fut rédigé le 19 février 1791 et reçu en l'étude de maître Miquel. Marianne Despeyroux (n°27) est native de Escabrins, un hameau de la commune de Barriac; elle y a vu le jour le 18 novembre 1764. Elle est fille de Pierre Despeyroux (n°54) et de Marianne Bertrand (n°55). Marianne Despeyroux (n°27) s'est éteinte à Rodelle le 21 février 1836. Quatre enfants sont nés au moins de cette union, la petite Marie Fau (n°13), ancêtre de Jacques Prévert, deux garçons, Baptiste et Antoine Fau, et une autre petite fille, Jeanne Fau.

 

Deux fois des jumeaux.

C'est à Cornièville que naquit le 17 novembre 1836 Anne Clémence Colson (n°7). A Cornièville - commune supprimée en 1972 et absorbée par Jouy sous les Côtes et qui prit le nom de Géville [J.O. du 01.02.1973], l'industrie de la tuile et de la brique existe depuis plus de neuf siècles. Vers 1860, cette activité occupait une cinquantaine d'ouvriers, et essentiellement à Rangéval, ancienne abbaye, aujourd'hui hameau à un kilomètre du village, dont les trois tuileries et plusieurs étangs furent confisqués et vendus de 1791 à 1793. Six enfants de Thomas Colson (n°14) et de Anne Françoise Vigneron (n°15) sont par ailleurs nés dans cette commune de Corniéville : 1° Dominique Colson, premier jumeau, né le 17 novembre 1829, décédé deux jours plus tard ; 2° Jean François Colson, frère jumeau du précédent, décédé âgé de quinze jours ; 3° François Colson, premier jumeau, né le 15 janvier 1831, et décédé le 3 février suivante ; 4° Thomas Colson, frère jumeau du précédent ; 5° François Victor Colson né le 7 mars 1833 ; et 6° Anne Clémence Colson (n°7).

Veuve depuis le 26 mars 1844, Anne Françoise Vigneron (n°15), épousa en secondes noces le 28 décembre 1846 à Corniéville, Jean Baptiste Lebas, natif de Toul, qui demeurait alors à la tuilerie de Boucq. Celui-ci, fils de Joseph Cyprien Lebas et de Elizabeth Bovée, était lui aussi veuf en deuxièmes noces de Elizabeth Geoffroy depuis le 29 septembre 1846

 

De Boucq à Corniéville.

Thomas Colson (n°14) était natif de Boucq. Il y avait vu le jour le 7 mars 1798, ou le 17 ventôse de l'an 06 selon le calendrier républicain. Un autre garçon était né le 3 août 1790 au même lieu, Dominique Laurent Colson. Le mariage des parents, Laurent Colson (n°28) et Marie Jeanne Cabaret (n°29), fut enregistré le 4 septembre 1787 dans les registres paroissiaux de Boucq ; les époux étaient accompagnés du père de l'époux, autre Laurent Colson (n°56), qualifié de boucher, de Charles Colson, frère de l'époux, de Jean Lagney, beau-frère de la future, et Claude Georgin Vigneron. Thomas Colson (n°14) contracta son union en 1829 à Corniéville, peu de temps après l'installation de son frère, avec Anne Françoise Vigneron (n°15), native de Corniéville. Quant à Dominique Laurent Colson, le dit frère, il s'allia le 26 février 1816 à Boucq avec Marie Jeanne Morge, fille de Hilaire Morge et de Marie Anne Bijeard. Dix enfants vont naître de l'union Colson-Morge, de 1817 à 1835 ; les quatre premières à Bouc, les suivantes à Corniéville, où Dominique Laurent Colson sera qualifié de pâtre : 1° Jean Charles Colson né le 12 avril 1817, décédé le 24 avril suivant ; 2° Anne Marie Colson née le 10 novembre 1818 qui s'allia à Corniéville le 17 octobre 1841 avec Charles Grégoire ; 3° Jean Colson né le 5 octobre 1820, décédé à Corniéville le 10 février 1827 ; 4° Marie Barbe Colson née le 8 septembre 1822, décédée à Corniéville le 12 février 1827 ; 5° Jean Nicolas Colson né le 21 janvier 1826 à Corniéville, fixant le déplacement de Bouc à Corniéville entre 1822 et 1826 ; 6° Françoise Colson née le 28 décembre 1827 ; 7° Jean Baptiste Colson né le 3 avril 1830 ; 8° Marie Reine Colson née le 2 novembre 1832, décédée le 10 octobre 1833 ; 9° Anne Clémence Colson née le 8 février 1834 ; et 10° François Colson né le 13 novembre 1835.

 

Des Vigneron, vignerons à Lucey.

Joseph Vigneron (n°30) est natif de Lucey ; Anne Genot alias Jainot (n°31), de Francheville. Cinq enfants vont naître à Corniéville de 1802 à 1810 : 1° Anne Françoise Vigneron (n°15), née le 20 août 1800, ou le 2 fructidor an 10 selon le calendrier républicain ; 2° Jean François Vigneron né le 16 juillet 1804, ou le 27 messidor an 12 selon le calendrier républicain ; 3° Jean Baptiste Vigneron né le 22 juin 1806, y est décédé le 28 mai 1808 (22 mois) ; 4° Marie Catherine Vigneron née le 15 août 1808, y est décédée le 14 janvier 1809 (5 mois) ; et 5° Geneviève Vigneron née le 22 janvier 1810, décédée huit jours plus tard. La mère, Anne Genot (n°31) s'éteignit âgée de trente trois ans, le 29 mars suivant.

Joseph Vigneron (n°30) est qualifié de vigneron à Corniéville ; son père, François Vigneron (n°60) était lui-même vigneron à Lucey, dans ce village où il épousa le 9 janvier 1753 Marguerite Chrétien (n°61). C'est dans l'église de Lucey que furent célébrées les unions de Augustin Vigneron (n°120) et de Agathe Cordier (n°121), le 14 février 1719, et de Nicolas Chrétien, dit l'aîné (n°122) et de Marie Lallemant (n°123) le 11 février 1725.

 

Sources:

- Archives départementales de l'Aveyron à Rodez. Recherches effectuées par Isabelle Malfant-Masson, Généalogiste, la Ribeyre Haute 43000 Polignac.

- Archives départementales de la Loire-Atlantique à Nantes. Recherches effectuées par Marie-Hélène Leray, Généalogiste, 3, impasse du Niger 44800 Saint-Herblain.

- Archives départementales d'Ille-et-Vilaine à Rennes. Recherches effectuées par Marie-Hélène Leray, Généalogiste, 3, impasse du Niger 44800 Saint-Herblain.

- Archives départementales du Nord. Recherches effectuées par Chantal Mougel, Généalogiste, 19 route d'Avesnes 59440 Haut-Lieu.

- Archives départementales de la Meuse à Bar-le-Duc. Recherches effectuées par Myriam Provence, Généalogiste, 29 rue Tandou 75019 Paris.

- Archives départementales de la Meurthe-et-Moselle à Nancy. Recherches effectuées par Myriam Provence, Généalogiste, 29 rue Tandou 75019 Paris.

- Archives de Paris. Recherches effectuées par Myriam Provence, Généalogiste, 29 rue Tandou 75019 Paris.

 

Bibliographie:

"Les ancêtres aveyronnais de Jacques Prévert" par Henri Ponchon. A moi Auvergne! Cercle Généalogique et Héraldique de l'Auvergne et du Velay 18bis, boulevard Victor Hugo 78100 St Germain en Laye. 16ème année n°64 2ème trimestre 1993.

"Prévert, les frères amis" de Jean-Claude Lamy. Laffont.

"Album Jacques Prévert". Gallimard.

"Prévert, inventaire" Biographie de Alain Rustenholz. seuil.