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GéMagazine n°197 : Jean Marais

Octobre 2000

Artiste aux dons multiples

Apollon s ‘appelait Villain-Marais. Il prit comme pseudonyme celui de Marais et entra dans la légende du cinéma français. Né le 11 décembre 1913 à Cherbourg (Manche), Jean Marais a exercé divers petits métiers. Sa rencontre en 1937 avec Jean Cocteau qui lui donna son premier rôle, fut suivie d’un triomphe dans “ Le chevalier de la table ronde ”.

La peinture et la sculpture ont été deux vraies passions. Durant toute sa carrière, il a alterné théâtre et cinéma avec un égal bonheur. Sa carrière cinématographique a été jalonnée de grands succès : “ Le chevalier de la table ronde ” et “ Drôle de drame ” (1937), “ Carmen ” (1942) ; “ L’Eternel retour ” (1943) ; “ La Belle et la bête ” (1945) ; “ Les chouans ” (1946) ; “ Ruy Blas ” (1947) ; “ Les Parents terribles ” (1948) ; “ Orphée ” (1949) ; “ Nez de cuir ” (1951) ; “ Le Comte de Monte Cristo ” (1953) ; “ Elena et les hommes ” (1955) ; “ La Tour prend garde ” (1957) ; “ Le Bossu ” et “ Austerlitz ” (1959) ; “ Le Capitan ” et “ Le Testament d’Orphée ” (1960) ; “ Le Capitaine Fracasse ” (1961) ; “ Le Masque de fer ” et “ Les Mystères de Paris ” (1962) ; “ Fantomas ” (1964) ; “ Peau d’Ane ” (1970) et “ Parking ” (1985).

 

Famille Villain dit Marais originaire de Roncey dans la Manche.

L’ancêtre le plus lointain, en ligne patronymique, de Jean Marais est Gilles Villain (n°64) de Roncey, mort à Roncey le 30 octobre 1774, alors âgé de 65 ans ; il fut inhumé le lendemain . Ce dernier eut de son épouse, Anne Roüelle (n°65), au moins un garçon, Thomas François Villain “dit Marest” (n°32), et deux filles : Marguerite Villain, née vers 1737 à Roncey, qui épousa le 28 juillet 1761 à Roncey Julien Larsonneur, fils de François et de Anne Duval ; et Anne Françoise Villain, mariée le 23 novembre 1769 à Roncey avec Jacques Basset, fils de Jean Baptiste et de Marie Béhol . Dans le “Lexique de l'Ancien Français” de Frédéric Godefroy, le terme de Villain avec deux l, signifie soit “un chandelier de bois”, soit “un poisson, connu aussi sous le nom de meunier” ; vilain avec un l peut être un “paysan libre”, un “villageois”, ou encore un “roturier”, comme adjectif il signifie “laid” . Le surnom  de Marest se trouve sous différentes orthographes : Maresq et Marais, quelques fois précédé de “dit” ou juste séparé par un tiret, soit Villain-Marais ; le nom Villain fut transformé par moments en Levillain ou Le Villain . Le 23 mai 1759 fut enregistrée à Roncey le décès de Gillette Villain fille de Thomas Villain, alors âgée de 60 ans ; cette personne serait donc née vers 1699 et pourrait être la sœur de Gilles Villain (n°64) ; Thomas Villain serait donc l’ancêtre n°128 de Jean Marais.

Veuf avec trois enfants.

Natif de Roncey, Thomas François Villain dit Marest (n°32), né vers 1741, fut marié deux fois . Sa première épouse, Monique Michelle Scholastique Diesnis (n°33), lui donna quatre enfants de 1778 à 1785, enfants tous nés à Roncey, dans la Manche : 1° Marie Françoise Michelle Villain née et baptisée le dimanche 13 septembre 1778 ; le parrain fut maître Joseph Siméon Diesnis, prêtre originaire d’Angoville sur Ay, qualifié “aïeul de l’enfant” ; la marraine, Marie Anne Louise Françoise Villain, tante de l’enfant ; 2° René Villain (n°16), né et baptisé le jeudi 27 juillet 1780 ; l’enfant fut nommé par Marguerite Villain, femme de Julien Larsonneur, marchand à Roncey  [Julien Larsonneur et Marguerite Villain se sont mariés à Roncey le 28 juillet 1761 ; cette dernière est bien la fille de Gilles Villain et de Anne Roüelle, et donc la tante de l’enfant – cette dernière, native de Roncey, s’y éteignit le 13 mars 1811, âgée de 74 ans] ; 3° Ursule Julienne Villain née et baptisée le 11 août 1782, dont les parrain et marraine furent Julien Larsonneur, marchand, oncle de l’enfant, et Michelle Ursule Brigide Diesnis, tante de l’enfant ; et 4° Anne Françoise Villain, née et baptisée le mercredi 2 février 1785 ; elle eut comme parrain, Jean François Larsonneur fils de Julien, et comme marraine, Marie Jeanne Le Terrier, fille de Jean Baptiste . Cette petite dernière fut inhumée en même temps que sa mère le mardi 15 février qui suivit ; elles s’étaient éteintes l’une comme l’autre la veille .

Veuf avec trois enfants, Thomas François Villain dit Marais (n°32), épousa en secondes noces le 7 février 1792 à Roncey Marie Marinne François Diesnis alias Dienis, originaire d’Angoville sur Ay . Fille de Jean Diesnis et de Anne Le Houssel, la future était accompagnée de son père, et de deux parents, autre Jean Diesnis et François Diesnis, tous de la paroisse d’Angoville sur Ay . De cette deuxième union sont issus trois enfants : 1° Aimable Colette Villain ; 2° Constance Angélique Villain ; et 3° Delphin Cénéric Villain . Marie Marine Françoise Diesnis mourut le 9 février 1808 à Roncey .

 

Maître en chirurgie et accoucheur

La famille Hamelin est localisée à Saint Jean des Champs. Georges Hamelin (n°68) y est cultivateur . Son épouse, Marie Perrine Couarde (n°69), lui a donné au moins deux garçons : 1° Jacques Jean Hamelin, natif de Saint Jean des Champs, est décédé le 24 août 1784 à Roncey ; et 2° Jean Baptiste Hamelin (n°34).

Jean Baptiste Hamelin (n°34), né en janvier 1753 à Saint Jean des Champs, maître en chirurgie et accoucheur, épousa le 8 juillet 1780 à Roncey Anne Magdeleine Marguerite Le Neveu (n°35), fille de Jean Marc Antoine Le Neveu (n°70) et de Catherine Le Terrier (n°71). Le mariage fut suivi de la naissance de quatre enfants de 1781 à 1789, événements survenus à Roncey : 1° Jean Baptiste Georges Hamelin né et baptisé le 24 décembre 1781, enfant nommé par maître Georges Marie Hamelin, avocat, oncle paternel de l’enfant, et Marie Magdeleine Le Neveu, tante maternelle de l’enfant ; 2° Joseph Marie Hamelin né le 31 mars 1784 et baptisé le 1er avril suivant ; il eut comme parrain, maître Joseph Bernardin Cotelle, sieur d’Outresoulle, conseiller du roi, ancien premier avocat de sa Majesté au bailliage et siège présidial de Coutances, et comme marraine, dame Marie Anne Le Jeune, épouse du parrain ; officier de santé à Cérisy la Salle, il épousa le 25 novembre 1813 à Roncey Justine Victoire Constance Guillot, cultivatrice à Roncey, fille de Auguste Victor Hervé Guillot et de Anne Jeanne Jacqueline Alexandre ; 3° Constantine dite Constance Hamelin (n°17) née et baptisée le jeudi 3 août 1786 ; elle fut nommée par maître Constantin Dehénault, sieur de Tracy, fils de messire Antoine César Dehénault, écuyer et seigneur de Saint Denis le Vetu, lieutenant général de police à Coutances ; et 4° Louis Victor Félix Hamelin né et baptisé le jeudi 15 juin 1789, nommé par maître Le Neveu alias Le Nepveu, avocat, seigneur et patron de Guehebert, et par Anne Alexandre, oncle et tante de l’enfant . Anne Magdeleine Marguerite Le Neveu (n°35) s’est éteinte le 4 juillet 1791 tout juste âgée de 33 ans ; elle fut inhumée le lendemain dans le cimetière de Roncey . Veuf, Jean Baptiste Hamelin (n°34) épousa en secondes noces le 13 ventose an 09 – soit le 4 mars 1801 - à Roncey Anne Marie Louise Françoise Le Graverang, née à Roncey le 5 février 1760, fille de Louis Le Graverand et de Anne Le Gouber .

 

Marchand de fer à Cérisy la Salle

René Villain dit Marais (n°16) et Constantine dite Constance Hamelin (n°17) se sont unis le 5 Thermidor an 12 – soit le 24 juillet 1804 - à Roncey, en présence du père de l’époux, Thomas François Villain (n°32), alors âgé de 63 ans, du père de l’épouse, Jean Baptiste Hamelin (n°34), alors âgé de 50 ans, de Antoine Des Hayes, 46 ans, cultivateur et maire de Cérisy la Salle, et de Charles Maurice Chrétien de Brébeuf, chanoine de Coutances. Le mariage fut suivi de plusieurs naissances survenues à Cérisy la Salle, dont au moins : 1° Aglaé Constance Villain né le 24 mai 1815, mariée le 8 septembre 1847 à Cérisy la Salle avec Charles Gustave Desrez, et décédée à Carentan le 4 mars 1861 ; 2° Alexandre Adolfe Villain né le 21 septembre 1817 ; 3° Emmanuel Auguste Victor Villain (n°8) ; et 4° Amant Fidel Constant Villain, né le 27 juin 1821, décédé à Cérisy la Salle le 16 janvier 1822, âgé de 6 mois et 20 jours .

Deux mariages furent organisés entre les familles Villain et Desrez . C’est ainsi que la même année, en 1847 plus précisément, un mariage eut lieu en mai, et le second en septembre : Emmanuel Auguste Victor Villain (n°8) et Rose Aimable Desrez (n°9), dont la sœur épousa le frère de sa femme, Aglaé Constance Villain et Charles Gustave Desrez . Le premier couple eut pour descendance quatre enfants, tous nés à Saint Vaast la Hougue : 1° René Léonord Emmanuel Villain-Marais né le 7 avril 1848 ; 2° Hyppolite Auguste Villain-Marais (n°4) ; 3° Louise Constance Villain-Marais née le 10 juillet 1852 ; et 4° Alfred Emmanuel Auguste Villain-Marais né le 30 avril 1854 .

 

Installation à Carentan.

Les familles Desrez, Le Planne, Le Loutre et Cauchard ont été localisées à Périers, dans la Manche. Jeanne Le Loutre (n°37), âgée de 32 ans, fille de François Le Loutre (n°74) et de Marie Cauchard (n°75), y épousa le 30 octobre 1781 Charles Desrez (n°36), maréchal, âgé de 25 ans. Le mariage fut célébré en présence de Pierre Desrez (n°144), grand-père de l’époux, de Louis Desrez, son oncle, de Antoine Le Breuilly et Louis Jeanne, des parents de la future. Le 29 septembre 1783 fut baptisé en l’église de Périers Léonord Desrez (n°18). Lorsqu’il se marie le 3 novembre 1812, il est installé à Carentan. Il épousa d’ailleurs une jeune fille de Carentan, Louise Françoise Michelle Le Fèvre alias Lefèvre (n°19), fille d’un médecin vétérinaire, Michel François Le Fèvre (n°38) et de Louise Serson (n°39) qui décéda le 22 janvier 1815, et petite-fille du côté maternel de Nicolas Serson (n°78) et de Louise Fleuri (n°79) . Elle lui a donné dix enfants de 1813 à 1825, tous nés à Carentan : 1° Hippolyte Desrez né le 7 septembre 1813 ; 2° Hippolyte Léonord Desrez né le 26 mars 1815 ; 3° Louis Guillaume Desrez né le 20 mars 1816, qui décéda le 9 mai 1945 à Carentan(29 ans) célibataire et qualifié de commis négociant ; 4° Louise Desrez née et décédée le 27 avril 1817 ; 5° Rose Louise Aimable Desrez née le 11 juin 1818 ; 6° Charles Gustave Desrez né le 26 septembre 1819 dont la descendance sera étudiée ci-après ; 7° Marie Desrez née le 10 janvier 1821 ; 8° Anastasie Marie Suzanne Desrez née le 4 octobre 1822, mariée à Carentan le 29 juin 1842 avec Paul Costard  ; 9° Rose Aimable Louise Desrez née le 17 janvier 1824 ; et 10° la petite dernière, Rose Aimable Desrez (n°9), aïeule de Jean Marais.

Charles Gustave Desrez, frère de Rose Aimable Desrez (n°9), épousa en premières noces Aglaé Constance Villain, sœur de Emmanuel Auguste Victor Villain (n°8). Née à Cérisy la Salle, Aglaé Constance Villain a donné la vie à six enfants de 1848 à 1858, tous nés à Carentan : 1° Constance Léonore Desrez née le 16 avril 1848 ; 2° Victorine Marie Desrez née le 8 décembre 1849, décédée à huit mois ; 3° Charles Antenor Desrez né le 11 juillet 1851 ; 4° Louise Rose Desrez née le 19 juillet 1853, décédée à quatorze mois ; 5° Louis Eugène René Desrez né le 13 mai 1856 ; et 6° Louise Victorine Marie Desrez née le 1er octobre 1858 . Aglaé Constance Villain s’est éteinte à Carentan le 4 mars 1861 . Veuf, Charles Gustave Desrez épousa en secondes noces le 11 septembre 1861 à Carentan Félicité Levesque ; leur union dura à peine quatre ans, en effet, Charles Gustave Desrez est mort le 13 mai 1865 .

 

Famille Serson à Périers.

Louise Serson (n°39) est décédée à Carentan le 22 janvier 1815. Veuve de Michel François Le Fèvre (n°38), elle lui avait donné au moins quatre enfants, tous nés à Carentan : 1° Guillaume François Le Fèvre né et baptisé le 23 mars 1776, et nommé par messire Guillaume de Desplanques de Lesseq, comte d’Auxois, chevalier de l’ordre militaire de St Louis, gouverneur et commandant pour le roi à Carentan, et par dame Barbe Ursule Françoise Simone Bessin ; 2° Hippolithe Louis Le Fèvre né et baptisé le 24 mai 1777 ; les parrain et marraine furent maître Charles Henry Serson, clerc, et Suzanne Catherine Pigault ; 3° Louise Le Fèvre née le 15 et baptisée le vendredi 16 février 1781 ; elle fut nommée par Rose Serson de la paroisse de Périers, assistée de maître Jean Baptiste Fleury ; et 4° Louise Françoise Michelle Le Fèvre, alias Lefèvre (n°19), née et baptisée le vendredi 16 juin 1786, dont les parrain et marraine furent Guillaume François Lefèvre et Louise Voidié .

Selon un relevé coté 16J117/5, nous avons pris connaissance de la descendance de Nicolas Serson (n°78) et de Louise Fleuri (n°79). Ce relevé fait état de dix sept enfants tous nés et baptisés à Périers. Connaître les parrains et marraines nous permet d’identifier le milieu social où évolue cette famille, et les liens spirituels qui unissent certaines familles . Le premier né, Jean Baptiste Serson a vu le jour le 14 décembre 1737, baptisé le lendemain il fut nommé par maître Jean Regnault, sieur de La Croix, marchand et bourgeois de Périers, et par dame Julienne Fleury. Vont suivre : 2° Jeanne Julienne Serson née et baptisée le 20 janvier 1739, et tenue sur les fonds baptismaux par maître Guillaume Lepetit, marchand et bourgeois, et Jeanne Julienne Regnault ; 3° Nicollas Serson né le 13 et baptisé le 14 février 1740 avec l’assistance de Jean François Fleury d’Angoville sur Ay et de Françoise Serson, fille de Jean, bourgeois ; 4° Marie Serson née le 16 et baptisée le 17 février 1741 ; ses parrain et marraine furent maître Guillaume Regnault, marchand bouvier et bourgeois, et Jeanne Agasse, sa femme ; 5° Jacques Louis Serson né et baptisé le 15 mars 1742, nommé par Jacques Louis Agasse, bourgeois, et Marie Françoise Pelerin, femme de Jean Fleury, méguichier ; 6° Louise Serson (n°39) née le 13 et baptisée le 14 décembre 1743, assistée de maître Bonaventure Mauviot et Marie Emélie Tirel, femme de Louis Robert ; 7° Jacqueline Rosalie Serson née le 27 et baptisée le 28 avril 1745, nommée par Jacques Regnault, prêtre, et Jacqueline Suzanne Regnault ; 8° et 9° un garçon, Estienne Serson, et une fille, Marthe Serson, enfants jumeaux nés et baptisés le 26 décembre 1746 sous la protection de Jean Vautier, de Notre Dame de St Lô, de Jacques Regnault, prêtre, et de Marthe Regnault, fille de Jean Baptiste Regnault, sieur de La Croix, bourgeois ; 10° Pierre Serson né le 8 et baptisé le 9 février 1748 ; son parrain, Jacques Guillaume Regnault, sa marraine, Suzanne Serson ; 11° Marthe Serson née et baptisée le 22 Mars 1749, nommée par Jean La Varde, sieur de La Chapelle, et Marthe Regnault ; 12° Pierre Serson né et baptisé le 11 août 1750, assisté de maître Gilles Le Menuet, chirurgien juré royal, sieur de La Jugannière, et de Marie Laisné, son épouse ; 13° Louis Serson né le 17 et baptisé le 18 septembre 1751, ses parrain et marraine, Jean et Marguerite Serson ; 14° Guillaume Serson né et baptisé le 8 février 1753, nommé par Jacques Tirel, bourgeois, et Suzanne Serson ; 15° Charles Henry Serson né et baptisé le 8 juin 1754 en présence de Jean Rihouet, bourgeois, et Jeanne Louise Serson ; 16° Guillaume Serson né et baptisé le 25 mars 1756, nommé par maître Jacques Regnault et Marie Regnault, enfants de feu Guillaume ; et 17° Marie Anne Marguerite Serson née le 25 et baptisée le 26 décembre 1757, assistée de Jean Fleury et de Marie Hervieu .

 

Notaire royal à Avranches.

Thomas François Launay (n°20) est originaire du Calvados, plus précisément de la paroisse des Sept-Frères ; il est le fils de Thomas Launay (n°40) et de Catherine Samson (n°41). Le mariage de Thomas François Launay (n°20) et de Marie Adélaïde Bataille (n°21) eut lieu avant 1815, mais le lieu de la célébration n’est pas connu. Bourrelier de son état, Thomas François Launay (n°20) est décédé à St Pierre du Tronchet le 18 novembre 1830, il était âgé de 57 ans. Son épouse, Marie Adélaïde Bataille (n°21) est vivante en 1844, et demeure alors à Villedieu. Deux enfants au moins sont nés de cette union à St Pierre du Tronchet : 1° Victor Damase Launay né le 19 février 1815 ; et 2° Victor Siméon Launay (n°10) qui épousa le 2 octobre 1844 à Périers avec Clémence Félicité Le Brun (n°11). La famille Le Brun et les familles alliées, les Le Roux, les Regnault, et les Le Bailly, sont originaires de la paroisse de Périers.

Jean Baptiste Alexandre Le Brun (n°22) y est né le 13 mars 1788. Horloger, il épousa le 31 août 1814 Modeste Dorothée Le Roux, travaillant alors dans le ménage de ses père et mère, Charles Le Roux (n°46) et de Bonne Le Bailly (n°47). Jean Baptiste Alexandre Le Brun (n°22) est né dix ans après la célébration du mariage de ses parents, cérémonie qui eut lieu le 22 janvier 1778 à Périers. Les fiançailles s’étaient déroulés la veille. Le consentement du père de l’époux, maître Pierre Le Brun, notaire royal à Avranches. La famille Lebrun est connue depuis ce Pierre Le Brun (n°88), notaire royal, mais aussi contrôleur au passage du Pont Gilbert à Avranches. Son épouse, Anne Lenaim, alias Lenin (n°89) est décédée à Avranches le 9 décembre 1752, jour de la naissance d’un petit Pierre. Au mois de février précédent, soit le 24 février 1752, elle avait mis au monde une petite fille, Suzanne Jacqueline Magdelaine, qui décéda le 26 octobre 1757, âgée de quatre ans et demi. Trois autres enfants sont nés de cette union : Anne Lebrun née le 14 mai 1746 ; Pierre Jean Lebrun né le 20 juillet 1748 ; et Alexandre Lebrun (n°44)

 

Procureur au siège de Périers.

La famille Regnault est connue depuis Gilles Regnault (n°728), mort avant 1692, qui épousa le 11 février 1651 à Périers Maris Desmonts (n°729), décédée le 17 janvier 1692 au même lieu . Un fils au moins, Pierre Regnault (n°364) baptisé le 9 mars 1657, qualifié de bourgeois de Périers, qui épousa le 23 novembre 1686 Suzanne Regnault, inhumée dans le cimetière de Périers le 10 mars 1735. Dont Jacques Regnault (n°182) baptisé le 1er mars 1692 à Périers qui fut l’époux de Louise Sanson (n°183), née vers 1697 et décédée le 1er décembre 1761 à Périers. Les registres paroissiaux de Périers font état, entre autres, de quatre baptêmes de 1720 à 1731 : 1° Pierre Regnault baptisé le 4 novembre 1720, qui décéda de maladie le 29 septembre 1747 ; 2° Marie Suzanne Regnault baptisée le 25 mars 1722, mariée le 28 juillet 1750 avec Jean François Henert, huissier audiencier en l’Amirauté de France au siège de Carentan et Issigny, fils de maître Bonaventure Hebert et de Louise Santin, bourgeois de Carentan ; 3° Jean Jacques Louis Regnault baptisé le 5 février 1731 ; 4° Philippe Regnault né le 22 mai 1734. Suzanne Regnautl (n°91), fille née entre 1712 et 1715, épouse de Pierre Alexandre Regnault (n°90), fils de Jean Baptiste Regnault (n°180), marchand à Périers, et de Julienne Fleury (n°181), décéda le 10 avril 1752 à Périers.  

Pierre Alexandre Regnault (n°90) eut un frère, Jacques Regnault, baptisé le 3 mars 1702 à Périers, prêtre, curé de St Sébastien de Raids, et une sœur, Suzanne Catherine Regnault, qui épousa le 24 octobre 1719 à Périers Jacques Pigault, fils de feu Abraham Pigault et de Françoise Quesnel, de la paroisse de Beuzeville le Vey. Pierre Alexandre Regnault (n°90), baptisé le 14 avril 1704, veuf depuis le 10 avril 1752, épousa en secondes noces Marguerite Godefroy. Procureur au siège de Périers, qualifié de Bourgeois, il s’éteignit le 25 novembre 1773. Sa première union fut suivie par la naissance d’au moins neuf enfants, tous baptisés à Périers : 1° Jacques Alexandre Regnault né le 14 janvier 1742 ; 2° Suzanne Françoise Regnault née le 22 mai 1743 ; 3° Marthe Regnault née le 17 mai 1744 ; 4° Pierre Louis Regnault né le 28 juillet 1745 ; 5° Jean Baptiste Regnault né le 3 décembre 1746 ; 6° Jeanne Jacqueline Regnault née le 11 février 1748 ; 7° Marie Anne Madeleine Regnault née le 29 avril 1749, mariée le 27 février 1775 à Périers avec Julien Lasnée ; 8° Magdeleine Françoise Regnault (n°45) née le 5 décembre 1750, mariée le 21 janvier 1778 à Périers avec Alexandre Lebrun ; 9° et un garçon mort-né, enregistré le 7 avril 1751.

 

Contrôleur dans les fermes du roi.

Magdeleine Françoise Regnault (n°45) fut qualifiée de “caffetière”. Son époux, Alexandre Lebrun (n°44) est originaire de la paroisse Notre Dame des Champs d’Avranches ; il y fut baptisé le 26 juillet 1749. Fils de Pierre Lebrun (n°88) et de Anne Lenaim (n°89), il exerça la profession de chirurgien à Périers. Aux décès de deux de ses enfants, Michel Lebrun et Anne Lebrun, enregistrés les 17 juin 1791 et 10 août 1791, il est dit “lieutenant du premier chirurgien du roi”. Son père, Pierre Lebrun (n°88) était contrôleur dans les fermes du roi à Avranches, ville où s’éteignit Anne Lenaim (n°89) le 9 décembre 1752. Lorsque Jean Baptiste Alexandre Lebrun (n°22) se marie le 31 août 1814 à Périers, ses parents sont tous deux décédés, Alexandre Lebrun (n°44) le 24 septembre 1806, et Magdeleine Françoise Regnault (n°45), le 2 mars 1814.

 

Origine alsacienne.

La famille Vassord n'a été localisée en région Centre, à Echilleuses, canton de Puiseaux, arrondissement de Pithiviers, département du Loiret. Nous savons toutefois que Jacques Modeste Vassord (n°6) était marchand épicier au n°1 boulevard Bineau à Courbevoie en 1887. Le mariage Vassord-Schnell ne fut célébré ni à Courbevoie, ni à Kogenheim, mais à Asnières où furent publiés les bans le 5 août 1883; les deux futurs demeuraient alors dans cette commune. Les parents du futur sont dits cultivateurs à Echilleuses. Un contrat fut passé devant maître Boudès, notaire à Puiseaux, et ce le 14 août suivant, le mariage fut célébré à Asnières le 18.

Jacques Modeste Vassord (n°6) et Marie Louise Schnell (n°7) ont eu au moins trois enfants selon “Histoire de ma vie” de Jean Marais paru chez Ramsay Poche: Albert, Madeleine et Marie Aline. Cette dernière est la seule à être née à Courbevoie.

Marie Louise Schnell (n°7) est native de Kogenheim (Bas-Rhin). Ses parents sont vivants à son mariage; ils sont dits cultivateurs à Kogenheim. C’est dans cette commune qu’ont été localisés les familles Schnell, Lorber, Andlauer et Fritsch. Jean Schnell (n°112), François Lorber (n°114), Laurent Andlauer (n°116) et Christophe Fritsch (n°118) y sont tous quatre cultivateurs.

Les mariages Schnell-Lorber et Andlauer-Fritsch y ont été célébrés, le premier le 2 ventose an 05, soit le 20 février 1797, le second, le 16 septembre 1791. Les registres paroissiaux renferment les baptêmes de Jean Schnell (n°56), le 10 janvier 1765, de Marie Anne Lorber (n°57), le 20 février 1771, de François Antoine Andlauer (n°58), le 16 septembre 1764, et de Anne Catherine Fritsch (n°59), le 25 juillet 1764. Certains décès ont été localisés, entre autres, celui de Anne Catherine Fritsch (n°59) le 28 avril 1812, celui de Jean Schnell (n°56), le 30 mai 1825, et celui de Marie Anne Lorber (n°57), le 12 août 1848.

 

Remerciements :

Marie Claire Juillard. Généalogiste 28 Grand’Rue Orschwir 68500 Guebwiller.

Isabelle Matter. Généalogiste 64 rue de la Vallée 67160 Wissembourg.

Thierrry Caloin.

Etude Coutot-Roehrig.

Archives communales d'Asnières.

 

Sources :

Archives du Bas-Rhin à Strasbourg. Etat civil et registres paroissiaux. Recherches effectuées par  Isabelle Matter 64 rue de la Vallée 67160 Wissembourg. Tel/fax. 03.88.54.25.50. Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Archives de la Manche à St-Lô. Etat civil et registres paroissiaux.

13J1605. Famille Regnault. Relevé effectué par Monsieur Charly Guilmard 1991-1993.

16J117/5. Paroisse de Périers. Baptêmes.

“ Les ancêtres contentinois de Jean Marais ”. Villand Rémy. Société d’Archéologie de la Manche. Saint Lô 1984.

 

Bibliographie:

“ Histoire de ma vie ” Jean Marais. Albin Michel 1975.