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GéMagazine n°187 : Emile Gallé

Novembre 1999

Artisan et maître verrier - Inspirateur du mouvement Art nouveau

L'École de Nancy est une école artistique centenaire. L'Art nouveau nancéien s'est fait connaître par des artistes comme Émile Gallé. Si la production d'Émile Gallé contient les premiers signes de renouveau dès l'année 1884, la consécration officielle du mouvement eut lieu à l'Exposition de 1900.

 

Chevalier, officier, puis commandeur de la légion d'honneur.

Charles Martin Émile Gallé (n°1), artisan et maître verrier par continuité familiale, fut nommé Chevalier de la Légion d'honneur le 25 juillet 1885, Officier, le 29 octobre 1889, puis Commandeur le 11 décembre 1900. Le procès-verbal de réception de Commandeur fut établi le 30 mai 1901. Il fut introduit par Aimé Laussedat[1], lui-même membre de l'Institut et Grand-officier de la Légion d'honneur. Le 4 avril de la même année, Emile Gallé envoyait le résumé de ses services, le récépissé constatant le versement à la caisse de Meurthe&Moselle d'une somme de 229 francs et le nom de son parrain. Emile Gallé s'y dit: "maître de verrerie (Cristallerie de Nancy), céramiste, fabricant d'ébénisterie d'art et de bronzes à Nancy". Il est "membre des comités d'admission et d'installation de la classe 73", a reçu "deux grands prix" (classe 69 et classe 73), a exposé à la Centennale des Beaux-Arts en 1900, a reçu le grand prix du jury du groupe XII, et occupe le poste de vice-président de la société d'Horticulture, et celui de président de l'École de Nancy.

 

Le domaine de Montataire.

La famille Gallé est localisée à Montataire dans l'Oise dès le début du XVIIIème siècle. Le domaine de Montataire eut comme premier seigneur Hugues de Clermont; cette terre fut achetée le 16 octobre 1466 par Arnaulton de Madaillan, de la famille de Madaillan originaire de Gascogne. Arnaulton de Madaillan fut nommé gouverneur de Creil par le Roi et le domaine de Mantataire resta leur possession jusqu'en 1756, époque où la famille Gallé y est bien installée.

Philippe Gallé (n°32) épouse la 15 mai 1725 Jeanne Fauchon (n°33); la noce eut lieu à Mantataire, paroisse de la future. L'époux est alors clerc et maître d'école dans la paroisse voisine de Cires (actuellement Cires les Mello). La mère de Philippe Gallé (n°32), Marguerite Grison (n°65), est alors décédée. Son père, François Gallé (n°64), l'accompagne. Quant à l'épouse, Jeanne Valdon (n°33), elle aussi n'a plus sa mère, Marthe Le Vasseur (n°67), et elle est assistée de son père, François Fauchon (n°66). Le couple Gallé-Fauchon a eu au moins quatre enfants: Jacques et Philippe Gallé qui ne sont pas nés à Montataire mais qui s'y marient, le premier, le 7 juin 1753 avec Marie Marguerite Vallée, le second, le 8 novembre 1746 avec Michèle Valdin (n°17), Jean François Gallé baptisé le 3 mars 1729 à Montataire, et un garçon dont le prénom n'a pu être relevé (document déchiré) né et baptisé le 8 août 1730 à Montataire. Philippe Gallé (n°16) n'est pas né à Montataire; dans son acte de décès, il est dit natif d'Apremont, mais il peut aussi avoir vu le jour à Cires, paroisse où son père était maître d'école.

 

Les Gallé, maîtres d'école dans l'Oise.

Nous ne connaissons pas la profession de François Gallé (n°64). Par contre, nous savons que Philippe Gallé (n°32) est qualifié de maître d'école et de clerc. Sur les quatre fils identifiés, trois au moins furent maîtres d'école: Jacques, autre Philippe et Jean François.  Pour preuve, au mariage de Jacques Gallé célébré le 7 juin 1753 à Montataire avec Marie Marguerite Vallée, le futur est accompagné de: " Philippe Gallé, maître d'école à Cires, son pére, Philippe Gallé, maître d'école à Montataire, son frère, et Jean François Gallé, maître d'école à Apremont, son autre frère". Quant à l'époux, Jacques Gallé, il est lui-même maître d'école à Villers-sous-Saint-Leu (Oise).

 

Les Gallé à Paris.

Philippe Gallé fils (n°16) a épousé le 8 novembre 1746 à Montataire Michèle Valdin (n°17), la fille d'un maréchal, Pierre Valdin (n°34). Le futur est accompagné de son pére et d'un oncle, Vincent Gallé, vigneron à Montataire; l'épousée est assistée de son père et de cinq oncles maternels, Jean, Simon, Louis, Antoine et Jean François Fasquelle. Leur premier né, Jean Philippe Gallé, vint au monde le 13 décembre 1747; ses parrain et marraine furent, Philippe Gallé, son grand-père paternel, et Michèle Fasquelle, sa grand-mère maternelle. On le trouve cité plusieurs fois dans le fichier du Minutier central des notaires parisiens comme "bourgeois de Paris", et il fut nommé "subrogé tuteur des enfants mineurs Gallé", ses neveux. Après Jean Philippe Gallé vint Charles Lucien le 8 janvier 1750. Celui-ci épousa Elisabeth Adélaïde Lempereur et en eut au moins trois enfants: 1° un petit Louis Lucien Gallé qui s'éteignit le 21 mars 1782 à Mantataire âgé de cinq semaines; 2° Louis Michel Gallé; et 3° Jean Lucien Gallé. Ces deux derniers déclarèrent le décès de leur père le 16 octobre 1814 à Paris sur le 9ème arrondissement ancien de Paris; ils sont tous deux qualifiés d'employés et demeurent à Paris. A l'exemple de son frère aîné, Charles Lucien Gallé a passé différents contrats notariés à Paris; il y est qualifié de "commissaire de police" au bureau de l'Hôtel de Ville à Paris, puis d'huissier audiencier du tribunal de première instance de la Seine.

 

Treize naissances en vingt-cinq ans.

Les registres paroissiaux de Mantataire comptent treize naissances Gallé de 1747 à 1772. Après les deux garçons, le couple eut une fille le 18 décembre 1751; prénommée Marie Magdeleine Michèle, elle ne vécut que deux jours. Marie Anne Gabrielle vit le jour le 7 mars 1753 et s'éteignit le 11 décembre 1764 à douze ans. Le 22 mai 1755, c'est une autre petite fille, Michèle Geneviève; elle épousa le 31 août 1784 à Mantataire Charles François Le Vasseur. Cette naissance fut suivie de celle de Marie Romaine le 13 mars 1757 - elle n'atteignit pas sa dixième année - puis de celle de Pierre François (n°8) et de celle de Marie Marguerite le 2 mai 1761 - décédée à dix-neuf mois. Un quatrième garçon vit le jour le 25 janvier 1763, Joseph Paul Gallé; il passa quelques actes notariés à Paris comme "huissier ordinaire du Roi en sa chambre des comptes", épousa Louise Françoise Varrée, sœur de Geneviève Marie Varrée (n°9). Marie Catherine Félicité Gallé vit le jour le 28 août 1764 et se maria à Mantataire le 7 mars 1791 avec Jean Baptiste Martin Desnoyelle, charron de la commune de Cambronne (Cambronne les Clermont ou Cambronne les Ribecourt). Louis Gallé, cinquième garçon, est né le 12 février 1767; c'est peut-être pour lui que fut établie une procuration le 3 avril 1812 par Jean Philippe Gallé et Charles Lucien Gallé chez maître Vingtain. Deux petits garçons vont naître ensuite, un mort-né le 3 août 1770, et Gabriel Jean Baptiste le 1er décembre 1772 qui mourra le 18 novembre 1776 à quatre ans.

 

Orphelins de père et de mère.

Geneviève Marie Varrée (n°9) est décédée le 20 février 1789 sur la paroisse Saint-Eustache à Paris, laissant deux jeunes garçons: 1° Anne Charles François Gallé (n°4) qui fut baptisé à Saint-Eustache le 20 mars 1785 et eut comme parrain son oncle paternel, Charles Lucien Gallé, et pour marraine, sa grand-mère maternelle, Anne Madeleine Guise [écrit Guize]; et 2° Joseph Louis Pierre Gallé né le 16 et baptisé le 18 avril 1786 aussi à Saint-Eustache, et qui eut pour parrain et marraine, Joseph Paul Gallé, son oncle paternel qualifié de "bourgeois de Paris", et Louise Françoise Varrée, fille alors mineure de Henry Varrée, aussi qualifié de "bourgeois de Paris", et de ce fait, tante maternelle de l'enfant. Son époux, Pierre François Gallé (n°8), ne lui a survécu que quinze mois. En effet, celui-ci est décédé à Mantataire le 11 mai 1790. Son inhumation eut lieu le lendemain en présence de son père, Philippe Gallé, de Jacques Gallé, son oncle, et de Charles François Le Vasseur, son beau-frère.

Après le décès de Henry Varrée (n°18), grand-père maternel des deux petits orphelins, fut établi un inventaire après décès par maître Jean Baptiste Deloche, notaire à Paris, et ce, le premier nivôse an VII selon le calendrier républicain, correspondant au 21 décembre 1798. Ce document fut rédigé à la requête de Joseph Paul Gallé, oncle des enfants mineurs et gendre du défunt, à cause de Louise Françoise Varrée, son épouse. Tous deux demeurent alors au n°5 de la rue Mondétour à Paris. Ils représentent, entre autres, Nicolas Modeste Legris et Marie Françoise Varrée, autre fille d'Henry Varrée, qui sont domiciliés à Chamarande (Essonne).

Comme héritiers pour un tiers figurent les deux enfants mineurs: Joseph Louis Pierre Gallé, et Anne Charles François Gallé (n°4). Petits-fils d'Henry Varrée, ils ont pour tuteur, leur oncle maternel par alliance, Nicolas Modeste Legris, et comme subrogé tuteur, Jean Philippe Gallé, leur oncle paternel, tous deux nommés par délibération des parents et amis et suivant le procès verbal du "28 frimaire dernier", soit le 18 décembre 1798. Les mineurs Gallé sont donc héritiers conjointement pour Geneviève Marie Varrée (n°9), leur mère et épouse de Pierre François Gallé (n°8). Henry Varrée leur a institué une rente de 45 francs à chacun. Anne Charles François Gallé (n°4) fit une carrière militaire et eut un fils naturel de Gabrielle Eléonore Virginie Blin (n°5). Joseph Louis Pierre Gallé fut corroyeur rue de la Baguette à Paris. Il épousa à Belleville le 18 février 1819 Appoline Aubert, native d'Aubergenville (Yvelines) et fille d'un jardinier.

 

Aucun dernier comptant, mais une rente viagère.

Henry Varrée (n°18) a eu de son épouse Anne Madeleine Guise (n°19), orthographié aussi de Guise ou Guize, au moins trois filles. L'inventaire qui fut dressé à la suite du décès survenu le 16 novembre 1798 fait état de nombreux objets pour la plupart qualifiés "en mauvais état". Les biens sont localisés dans une maison sise au n°5 de la rue Mondétour, appartenant "aux Déserts". C'est dans cette demeure qu'est décédé Henry Varrée. Sont inventoriés: "quatre mauvais fauteuils, quatre mauvaises chaises en paille, deux mauvais lits, deux mauvaises couvertures, une mauvaise veste de satin, une mauvaise paire de souliers, dix chemises très mauvaises, quatre mauvais bonnets de nuit, deux vieilles nappes et trois mouchoirs, le tout bien usé"; un intérieur et des habits plus que modeste. Il est de plus spécifié qu'il "ne s'est trouvé aucun denier comptant". Dans les papiers de famille se trouvent deux bons de placement à la Caisse Epargne de La Farge, chacun sur la tête d'un des enfants Gallé. De plus, il est fait mention d'une pension viagère de 200 francs versée depuis le premier janvier 1793 par les héritières de Charles Claude Andrault et Marie Louise Perrine, qui l'avaient employé de leur vivant. Les héritières en question sont: Marie Louise Aglaé Andrault, femme de Joseph François Louis Charles César Damas, et Adélaïde Geneviève Andrault, épouse de Louis Marie François de Saint-Mauris.

 

Un acte de naissance manquant.

Anne Charles François Gallé (n°4) fut capitaine adjudant major au 22ème régiment de ligne. Fait chevalier de la Légion d'honneur le 15 octobre 1823; l'année suivante, plus précisément le 30 novembre 1824, il fut reçu chevalier de deuxième classe de l'ordre étranger de Saint-Ferdinand d'Espagne, et une ordonnance du 30 octobre 1829 le fit chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis. Entre temps, il eut un fils naturel, né de Gabrielle Eléonore Virginie Blin (n°5), lingère à Paris, et nommé Charles Louis Edouard Gallé, père du cujus. Dans de nombreux ouvrages, la famille Gallé est dite de Clermont-de-l'Oise. Nous avons situé la famille Gallé à Montataire, et les actes de mariage et de décès de Charles Louis Edouard Gallé le donnent comme "né le 20 avril 1818 à Paris 9è". L'acte de naissance n'a pas été reconstitué après l'incendie qui a détruit l'état civil parisien lors de la Commune ni au nom de Gallé ni à celui de Blin.

 

Installation à Nancy.

Charles Louis Edouard Gallé (n°2) est arrivé à Nancy en tant que "voyageur de commerce pour le compte de la manufacture de porcelaine Bougon & Chalot de Chantilly". En 1844, il visite un magasin de porcelaines et cristaux créé par feu Jean Martin Reinemer (n°6) et tenu alors par sa veuve, Marguerite Oster (n°7).

Charles Louis Edouard Gallé s'installe à Nancy par son mariage avec Fanny Reinemer (n°3), fille aînée des précédents, célébré le 15 juillet 1845 à Nancy. Le futur est assisté d'un cousin, Louis Antoine Gallé, âgé de 48 ans, rentier demeurant à Creil (Oise). Qualifié de "commis négociant", le marié est domicilié alors avec son père à Paris, rue Saint-Antoine au n°182. Anne Charles François Gallé (n°4) se rapproche de son fils et s'installe à Nancy dans une maison rue de Metz au n°56, faubourg des Trois Maisons. C'est à cette adresse qu'il s'est éteint le 5 décembre 1853 à sept heures du soir. Le premier mars suivant (1854), une déclaration de succession fut rédigée (n°41. 3Q4243). Comparaît Charles Louis Edouard Gallé (n°2) en qualité de seul héritier; la succession se compose d'un mobilier, de quatre actions de la Compagnie Urbaine sur la Vie Humaine et d'un solde de pension, le tout d'une valeur de 4.833,80 francs.

 

Veuve avec trois enfants mineurs.

Jean Martin Reinemer (n°6) est natif de Erbenheim, de l'ancien duché de Nassau en Allemagne, annexé à la Prusse en 1866, et actuellement dans l'état de Hesse. Il décède le 31 mars 1844 à Nancy, laissant une veuve et trois enfants mineurs: Fanny âgée de 18 ans, Amélie âgée de 15 ans et Alphonse âgé de 13 ans. Le subrogé tuteur des enfants fut Charles Frédéric Schmidt, pasteur de l'église réformée de Nancy. Le 3 septembre suivant, fut enregistrée la déclaration de sa succession (n°8. 3Q4226). Celle-ci fait état de deux maisons, l'une Cour d'Orléans à Nancy, et l'autre rue de la Faïencerie, d'un revenu de 3.600 francs. Un inventaire fut dressé par maître Thiriot du 15 au 20 avril 1844 (18E304) prenant en compte tant les objets personnels que ceux dépendant du commerce, le tout s'élevant à la somme de 41.380,15 francs. On y apprend que le couple Reinemer-Oster avait entrepris des travaux - réparations et constructions - dans la maison rue de la Faïencerie et que les objets et marchandises ont été transportés dans une maison louée rue Saint-Dizier au n°57.

 

Les Maniguet des Vosges.

La famille Maniguet est localisée dès 1626 dans les Vosges à Oelleville. Claude Maniguet (n°240) eut de son épouse, Pernette Mouchet, au moins un fils, Etienne Maniguet (n°120), qualifié de laboureur, dont Jean François Maniguet (n°60), maître charpentier, qui s'installa à Nancy en 1716. Celui-ci épousa le 10 août 1718 sur la paroisse Saint-Sébastien à Nancy Françoise Pigory (n°61). Le 24 février 1767 fut célébré sur la paroisse Saint-Sébastien à Nancy le mariage de Charles François Maniguet (n°30) et de Marie Michel (n°31), native de Arraye (aujourd'hui Arraye et Han) d'où: 1° Nicolas Maniguet né et baptisé à Saint-Sébastien le 30 janvier 1770 dont les parrain et marraine furent autre Nicolas Maniguet, maître charpentier, et Magdeleine Michel épouse de François Nicolas, jardinier; 2° Anne Maniguet née et baptisée le 9 septembre 1771 sur la même paroisse dont le parrain fut Nicolas Guerre, maître charron, et la marraine, Anne Henriette Michel, tante maternelle; 3° François Maniguet né et baptisé le 19 septembre 1773, même paroisse qui fut nommé par François Maffroy, cordonnier, et Thérèse Gauvillé, son épouse; 4° Marie Anne Françoise Maniguet (n°15) née et baptisée le 5 octobre 1775 sur la paroisse Saint-Nicolas, et qui fut tenue sur les fonds baptismaux par François Nicolas, vigneron de la paroisse Saint-Fiacre à Nancy, cousin issu de germain du côté maternel de l'enfant, et par Anne Baltazard, cousine; et 5° Claude Jean Baptiste Maniguet né et baptisé le 23 juin 1780, paroisse Saint-Sébastien, qui eut pour parrain, Claude Maniguet, cousin de l'enfant, et la marraine, Catherine Joly, épouse du parrain.

 

Mariage avec la fille d'un Pasteur.

Les ancêtres d'Émile Gallé ont eu pour les uns une activité commerciale - son père et son grand-père maternel étaient tous deux négociants - pour d'autres des gens de justices - huissiers à cheval, audiencier, et de la Chambre des comptes - et d'écriture - maîtres d'écoles ou clercs. On compte aussi de nombreux artisans tant maître charpentier et maître vannier. On tend à découvrir les souches terriennes au XVIIème siècle - laboureurs et vignerons tant du côté paternel que maternel. Émile Gallé fut un artiste mais aussi un savant; en effet, il tira l'essentiel de son inspiration de son travail scientifique; de plus, il reçut une éducation brillante mais stricte "comme le veut la religion protestante qui est celle de sa mère". Pendant la période tourmentée 1870-1871, il revêtit l'uniforme du 23ème Régiment de ligne. Les 11 et 18 avril 1875 sont publiés à Nancy les bans du futur mariage entre Émile Gallé et Henriette Grimm, née le 14 avril 1848 à Cleebourg (Bas-Rhin) et fille de Daniel Grimm, Pasteur, et de Caroline Keller. Les bans furent publiés à Bischviller (Bas-Rhin) les 18 et 25 avril. Le mariage fut célébré le 3 mai 1875 à Bischviller en présence de Frédéric Culmann, Pasteur à Bischviller, de Henry Dannreuther, oncle maternel par alliance du futur, Gustave Christ, banquier à Mulhouse (Haut-Rhin) et Paul Joltrois, négociant. Un contrat fut passé devant maître Dagand, notaire à Nancy le 26 avril. L'acte initial fut rédigé en allemand

 

Sources:

Archives départementales de l'Oise à Beauvais. Registres paroissiaux et Etat civil de Montataire.

Archives départementales de Meurthe-et-Moselle à Nancy. Registres paroissiaux et Etat civil de Nancy. Enregistrement. Notariat.

Archives de Paris. Etat civil reconstitué parisien.

Archives nationales. Minutier Central des notaires parisiens. Dossiers de la Légion d'honneur.

 

Bibliographie:

"Emile Gallé ou le mariage de l'Art et de la Science" de François Le Tacon. Editions Messene. Jean de Cousance, éditeur. 1995.

"Les dessins de Gallé" de Philippe Thiébaut. Réunion des Musées Nationaux.

"Pays lorrain"(Nancy). Société d'archéologie lorraine. 1904.

 

[1] Aimé Laussedat, officier et savant français (Moulins 1819- Paris 1907). On lui doit l'application de la photographie aux levés topographiques.