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GéMagazine n°172 : Théodore Monod

Juin 1998

Naturaliste français

Directeur du laboratoire d'ichtyologie (science des poissons) - officiellement à la retraite - Théodore Monod est aussi géologue, géographe, zoologiste, archéologue et botaniste. Dès l'âge de vingt ans, il fut envoyé en Mauritanie par le Museum d'histoire naturelle pour y étudier la pêche et les poissons. Il a dédié sa vie d'homme de sciences au Sahara et son oeuvre fut ponctuée, pendant près de 70 ans, de nombreuses escapades sahariennes.

Du pays de Gex.

La famille Monod paraît être originaire du pays de Gex - dépendant de la Bourgogne et rattaché à la France en 1601 après avoir été cédé par les genevois, et réuni au département de l'Ain en 1814 - cette région isolée eut une économie très liée à celle de la Suisse. Antoine Monod fut châtelain du district de Sierre en Valais en 1554. Jacques Monod fut le premier ancêtre à être reçu bourgeois de Vuillerens, en pays de Vaud, au XVIème siècle; un de ses fils prénommé André, s'établit à Vevey. C'est en 1734 que David Bernard André Monod, petit-fils d'André, fut reçu bourgeois de Genève, et en 1742 que Jean François Monod, un autre de ses petit-fils, fut reçu bourgeois de Morges. Les membres de cette famille installés en France sont descendants de Jean Monod (n°16) et de Louise Philippine de Coninck (n°17). Au 31 décembre 1935, on comptait 896 descendants dont 648 en vie.

Jean Monod (n°16) est, selon certaines sources, dit «né à Ambilly»; il s'agit d'un petit village situé entre Annemasse et la frontière actuelle de canton de Genève. Jean Monod (n°16) est le fils de Gaspard Joël Monod (n°32), lui-même né à Genève en 1717, pasteur franco-anglais à la Guadeloupe, qui retiré à Genève dès 1763, y avait épousé Suzanne Puerari. Les enfants de Jean Monod (n°16) et de Louise Philippine de Coninck (n°17) se firent reconnaître la nationalité française, en vertu du senatus-consulte qui l'accordait aux descendants des réfugiés pour cause de religion, en se réclamant de leur aïeule maternelle, Marie de Joncourt, elle-même descendante de réfugiés français. Elle est issue d'une ancienne famille de Picardie issue de Raoul de Joncourt, seigneur dudit lieu en 1262.

 

Les Monod, de Copenhague à Paris.

La loi de Germinal an X - loi votée le 8 avril et promulguée le 18 avril 1802 - qui consacre l'égalité des Français devant la Loi, quel que soit leur culte, porte aussi sur le statut des deux cultes protestants. Les protestants ont accès à tous les emplois publics, la magistrature consulaire exceptée. Les Eglises reçoivent une place officielle dans l'Etat, et leurs représentants un rang dans les cérémonies publiques. Les pasteurs deviennent salariés par un arrêté du 5 avril 1804; ils sont confirmés par le gouvernement et doivent prêter serment de fidélité.

Les églises consistoriales qui regroupaient alors 6.000 âmes au moins, avaient chacunes une assemblée dirigeante appelée consistoire qui était le seul interlocuteur du Préfet.

Le gouvernement accorda aux Réformés d'anciennes églises ou chapelles; certains protestants achetèrent ou louèrent des locaux privés. Des pasteurs d'origine étrangère se sont installés à cette époque en France, dont Jean Monod, venu en 1808 de Copenhague à Paris - qui est à l'origine de la souche des Monod français. Jean Monod (n°16) après avoir exercé son ministère à Copenhague, fut en effet appelé en 1808 à l'église réformée de Paris.

 

Bombardement de Copenhague.

En 1807, Copenhague est bombardé par les anglais. Frédéric de Coninck et Marie de Joncourt étaient propriétaires de Dronningraad près de Copenhague. Plusieurs vaisseaux appartenant à Frédéric de Conninck ont été coulés avec leurs cargaisons. Comme à cette époque, on redonne en France son statut, ses pasteurs et ses lieux de culte - trois sanctuaires: Saint-Louis-du-Louvre (remplacé ensuite par le temple de l'Oratoire), Sainte-Marie (ou temple de la rue Saint-Antoine) et Penthémont - au protestantisme réformé français, la décision fut prise de venir s'installer à Paris. Jean Monod (n°16) fut pasteur de 1806 à 1836. Jean Monod a prêté serment de fidélité à l'Empereur après sa nomination comme pasteur à Paris en 1808. Quatre générations de pasteurs vont alors se succéder. Frédéric Monod (n°8), fils, fut nommé pasteur-adjoint par une ordonnance de Louis XVIII en 1820, et pasteur-titulaire en 1831 par une ordonnance de Louis-Philippe. Il fut un des premiers membres de la Société de l'histoire du protestantisme a légué sa bibliothèque.

 

Décapité comme hérétique.

Théodore Monod compte parmi ses ascendants des représentants de la famille Rapin dont plusieurs furent persécutés. Les Rapin sont d'une ancienne famille savoisienne. La famille s'est établie en France au début du XVIème siècle avec Philibert de Rapin, né vers 1530, qui servait dans les armées de Condé et qui fut décapité en 1568 comme hérétique après un jugement du Parlement de Toulouse. Son fils, Pierre de Rapin, était un ami d'Henri IV; il fut gouverneur de la place de sûreté des huguenots à Mas-en-Verdun. Par trois fois, sa maison fut brûlée et ses terres dévastées par les ligueurs. De sa seconde épouse, Perside de Lupé, il eut vingt-deux enfants dont Jacques de Rapin, qui fut seigneur de Thoyras. Après la Révocation de l'Edit de Nantes, Paul de Rapin, son fils, seigneur de Thoyras, historien, né à Castres (Tarn) se réfugia en Hollande. La fille de ce dernier, Suzanne Esther de Rapin-Thoyras (n°69) épousa en 1736 Jean de Coninck (n°68) dont elle eut: Frédéric de Coninck (n°34) né à La Haye le 5 décembre 1740.

 

Descendant de Guillaume Budé.

Guillaume Budé (Paris 1467 - 1540), savant helléniste, propagea en France l'étude du grec, et contribua à la création des "lecteurs royaux", le futur collège de France. Sa veuve se retira avec ses enfants à Genève pour cause de religion en 1549. Une des filles, Marguerite Budé épousa Guillaume de Trie, qui avait fui Lyon pour les mêmes raisons. A la génération suivante, Marie de Trie s'est alliée elle aussi à un fugitif, Jean de Normandie, fils de Laurent de Normandie, maire de Noyon qui embrassa les idées de la réforme et suivit Calvin à Genève, et fut condamné comme hérétique fugitif. Puis la généalogie se poursuit avec Judith de Normandie, épouse de Michel Roset, procureur général; Catherine Roset, femme de Jacques Tremblet; autre Jacques Tremblet, époux de Esther Calandrini; Sarah Madeleine Tremblet alliée en 1694 avec Gabriel Puerari; Jean Puerari qui convola en 1735 avec Marie Renée Bordier dont la fille, Suzanne Puerari (n°33), épousa en 1763 Gaspard Joël Monod (n°32), tous deux parents de Jean Monod (1765-1836).

 

Frédéric et Adolphe Monod, pasteurs.

Le pasteur Juillerat a fondé avec quelques uns de ses amis une revue, Archives du Christianisme qui a fait une place importante aux entreprises missionnaires. Frédéric Monod (n°8) devint responsable de cette chronique missionnaire à partir de 1820.

Le 4 novembre 1822 fut fondée la Société des Missions évangéliques chez les peuples non chrétiens. Etablie à Paris, cette Société avait pour président: le vice-amiral comte Charles Henri Ver Huell van Savanaer (1764-1845) - pair de France, ancien inspecteur général de la Marine, ancien ministre, ancien ambassadeur, Grand-Croix de la Légion d'Honneur. Dix-neuf personnalités l'entouraient et constituaient le Comité. Le pasteur Frédéric Monod de l'église de l'Oratoire à Paris fut un de ses membres actifs. Frédéric Monod était en même temps secrétaire de la Société et rédacteur des Archives du Christianisme. La revue des Archives du Christianisme n'a pas dépassé 1868.

La Révolution de 1848 faillit être fatale à la Société; les dons diminuaient. Adolphe Monod (°12), le frère de Frédéric, fit une tournée de prédications en province et recueillit 6.000 francs; ce qui permit de réduire le déficit des Missions. Adolphe Monod qui s'opposa au consistoire de Lyon de 1828 à 1832 fut révoqué; il était pourtant pasteur titulaire, confirmé par le roi, et même président du consistoire. Celui-ci revint à l'église officielle dès 1836.

 

Consul de Christian VIII à Hull.

Gustave Clément Constantin Frédéric Monod (n°10), frère de Frédéric et d'Aldolphe Monod (n°8 et n°10), pasteurs, est docteur en chirurgie. C'est le 13 mai 1840 sur l'ancien 5ème arrondissement de Paris, qu'il épouse Jeanne [Jane] Caroline Barnès Good, native comme lui de Copenhague[1], et fille du consul de sa majesté danoise à Hull, Christian VIII, et comte d'Yorck en Angleterre, William Cadday Good (n°22) et de Marie Anne Gertrude Pingel (n°23). Sont témoins: Frédéric Joël Jean Gérard Monod (n°8), frère de l'époux, Charles Louis Stapfer, ingénieur des Ponts-et-Chaussées, son beau-frère, Frédéric Albert Alexandre Stapfer et Louis Charles Théodore André Bourit, deux amis des époux. Six ans plus tard, Jeanne Caroline Barnès Good donne naissance à une fille prénommée Constance Gertrude Monod (n°5); la déclaration fut faite par un ami de la famille, Antoine Victor Bisson, et par un oncle paternel de l'enfant, Frédéric Horace Clotaire Waldemar Monod, 39 ans, courtier à Paris.

C'est à près de quatre-vingt-sept ans, que s'éteint à son domicile parisien, Gustave Clément Constantin-Frédéric Monod (n°10); Ernest Monod, quarante-deux ans, pasteur à Roubaix, son fils, déclare le décès. Le décès de Jane Caroline Barnes Monod (n°11) survenu en 1885 fut déclaré par un autre fils, Charles Monod, quarante-un ans, docteur en médecine à Paris, et par Léon Monod, trente-deux ans, domicilié à Courbevoie (Hauts-de-Seine).

 

Les Monod à Lyon.

C'est le 2 septembre 1829 que fut célébré le mariage de Adolphe Louis Frédéric Théodore Monod (n°12) et de Hannah [O Hahnäh] Honyman (n°13). L'époux est alors qualifié de pasteur et président du consistoire de l'église réformée de Lyon; il y demeure place des Pénitents de la Croix. Son père, Jean Monod (n°24) est pasteur de l'église régormée de Paris, chevalier de l'ordre royal de la Légion d'honneur. Les parents de l'époux ont consenti au mariage par un acte notarié reçu le 14 août 1829 par maître Prévoteau, notaire à Paris. Quant à l'épouse, Hannah Honyman (n°13), native de Londres, elle est domiciliée avec sa mère, Sarah Bowditch (n°27), à la même adresse que l'époux. Les témoins au mariage sont: François Marie, marquis de Loras, un ancien chevalier de Malte, Jean Couderc, membre de la chambre des députés, Pierre Claude Longue, négociant, et Joseph Martin, pasteur de l'église réformée de Lyon.

Quelques années auparavant, plus précisément le 23 octobre 1825, était décédée demoiselle Mary Honyman, alors âgée de 19 ans; son décès fut déclaré par Pierre Claude Longue, négociant, qui sera témoin au décès de son frère et au mariage de sa soeur en 1829, et William Bowditch-Honyman, 24 ans. Ce dernier est mort le 29 mai 1829 à l'âge de 28 ans. Sarah Bowditch (n°27) s'est éteint au domicile de son gendre, Monsieur Monod, place Sathonnay n°2 à Lyon, le 29 janvier 1836, à l'âge de 70 ans. Jean Honyman (n°26) et Sarah Bowditch (n°27) ont eu au moins trois enfants tous nés à Londres: 1° Hannah née en 1789; 2° William né en 1801; et 3° Mary née en 1806.

 

Union entre cousins germains.

Une des deux unions de la troisième génération a été organisée entre cousins germains: Théodore Monod (n°4) a épousé sa cousine germaine, Constance Gertrude Monod (n°5). Leur mariage fut célébré sur le 10ème arrondissement de Paris le 14 février 1867. Un contrat de mariage passé devant maître Delaunay, notaire à Paris, le 7 février précédent, a réglé leur union. Les époux étaient accompagnés de: Gustave Gabriel Monod, négociant, et Léopold Ferdinand Monod, étudiant en théologie, tous deux frères du futur, de Frédéric Horace Octave Waldemar Monod, rentier, et de Charles Louis Stapfer, ingénieur des Ponts-et-Chaussées, tous deux oncles des époux. Les parents de Théodore Monod étaient eux-même parents au sixième degré avec comme ancêtre commun Jean Monod (n°16).

Quelques années auparavant avait été célébré le mariage Monod-Vallette; les témoins étaient Georges Louis Frédéric Meyer et Jean Jacques Holeman, tous deux pasteurs et amis des époux, de Frédéric Horace Octave Waldemar Monod, propriétaire à Paris, et de Alexandre Henri Monod, négociant au Havre, tous deux oncles de l'époux.

 

Des valeurs napolitaines.

Jean Louis Vallette (n°14), pasteur, est mort intestat en son domicile parisien rue Pavée au Marais n°24 le 20 octobre 1872; marié avec Nanette Charlotte Pauline Appia, ils étaient communs en biens à défaut de contrat de mariage. Il laissait cinq enfants: 1° Oscar Vallette qui est alors pasteur de l'église française de Bâle en Suisse; 2° Wilhelmine Charlotte Emma Vallette épouse de Charles Kœchlin, propriétaire demeurant à Mulhouse (Haut-Rhin); 3° Marie Vallette femme d'André John William Honyman Monod, alors pasteur de l'église réformée à Mouilleron-en-Pareds (Vendée); 4° Anna Cécile Vallette, épouse de Jacques Edouard Melon, ingénieur civil demeurant à Paris; et 5° Charlotte Vallette, célibataire. Un acte de notoriété fut rédigé le 15 novembre 1872 chez maître Lemaître, notaire à Paris. La succession fut évaluée à 96.070 francs et comportait entre autres des obligations des chemins de fer (Orléans; Nord; Bourbonnais; Ouest), des titres de l'emprunt russe, mais aussi des actions des vapeurs napolitains et quelques obligations italiennes; Naples, ville dont était originaire son épouse. La déclaration du décès de Jean Louis Vallette (n°14) a été faite par Georges Appia, pasteur de l'église des Billettes, à la hauteur du n°22 rue des Archives, beau-frère du défunt, et par Edouard Melon, ingénieur civil, son gendre.

 

Des couples prolifiques.

Jean Monod (n°16) et Louise Philippine de Coninck (n°17), couple qui apparaît trois fois à la cinquième génération,  ont eu treize enfants, nés de 1794 à 1818. L'aîné, Frédéric Joël Jean Gérard Monod (n°8) est né en Suisse, les huit suivants, dont Gustave Clément Constantin Frédéric Monod (n°10) et Adolphe Louis Frédéric Monod (n°12), à Copenhague, et les quatre derniers, à Paris.

Henri Monod, le second des fils, est né le 31 août 1795 à Copenhague, marié en 1829 au Havre (Seine-Maritime) avec Camille Gros. Puis vinrent: 3° Adèle Monod née le 24 décembre 1796, mariée en 1822 avec Edouard Babut; 4° Edouard Monod, né le 12 juillet 1798, marié en 1836 au Havre avec Elisa Gros; 5° Guillaume Monod, né le 10 mars 1800, marié en premières noces avec Sophie Peschier, et en secondes noces, avec Nina Lauron; 6° Adolphe Monod (voir n°12); 7° Gustave Monod (voir n°10); 8° Waldemar Monod, né le 10 janvier 1809, marié en 1835 avec Adèle Lecavelier; 9° Marie Monod, la dernière à être née à Copenhague le 31 mars 1810, mariée en 1827 avec Charles Stapfer; 10° Edmond Monod, né le 7 janvier 1811, décédé le 21 mars suivant; 11° Horace Monod, né à Paris le 20 janvier 1814, marié en 1839 avec Félicie Gardes; 12° Elisa Monod, née le 5 mars 1815, sans alliance; et 13° Elisabeth dite Betsi Monod, née le 3 février 1818, célibataire. Des noms et des personnages qui apparaissent à la rédaction des différents actes, naissances, mariages et décès, qui ont pontué la vie de la famille Monod.

A la génération suivante, les couples ont baissé leur fécondité, celle-ci passant de 8,8 enfants par couple à 6,5 enfants. C'est ainsi que Frédéric Monod (n°8) et Constance de Coninck (n°9) ont eu sept enfants, dont trois morts dans leur première année, nés de 1822 à 1836: 1° Jean Monod, né en 1822 et marié en 1849 avec Marie Babut, sa cousine germaine; 2° Henriette Monod, née en 1824 et décédée l'année suivante; 3° Louise Monod, née en 1827, mariée avec Gustave Good; 4° Marie Monod, née en janvier 1830 et décédé en février suivant; 5° Gustave Monod, né en 1831, marié en 1855 avec Charlotte Brown; 6° Edmond Monod, né en novembre 1834 et décédé en décembre de la même année; et 7° Théodore Monod (voir n°4). La famille d'Adolphe Monod (n°12), frère de Frédéric, et de Hannah Honyman comptait aussi sept enfants dont une, Constance Monod, née le 22 août 1840, décéda juste après avoir fêté son premier anniversaire, le 26 septembre 1841. Leur troisième enfant, William Monod (n°6) eut de son épouse, Marie Vallette, neuf enfants nés de 1864 à 1879. Ce qui ramène la fécondité à neuf enfants en moyenne par couple.

 

Quatre générations de pasteurs.

Théodore Monod vient tout juste de fêter ses quatre-vingt-seize ans. Sa mère, Eugénie Dorina Augustine Monod (n°3), a vécu jusqu'à quatre-vingt-quatorze ans. L'espérance de vie de la seconde génération est largement au-dessus de la moyenne puisqu'elle atteint 84,5 ans au lieu de 77,9 ans (tableau 1996). La chute à la troisième génération s'explique par le décès prématuré de Constance Gertrude Monod (n°5) âgée de 31 ans. Quant à la quatrième génération, la moyenne atteint 65 ans malgrè deux décès survenus avant soixante ans, celui de Marie Louise Constance de Coninck (n°9) à 34 ans, et celui de, Adolphe Louis Frédéric Monod (n°12), âgé de 54 ans. Les décès connus de la cinquième génération oscillent de 61 à 75 ans. Trois décès seulement ont eu lieu avant soixante ans contre vingt après. Les époux, Théodore Monod (n°4) et Frédéric Joël Jean Gérard Monod (n°8), restés veufs, ont convolé en deuxièmes noces, voire en troisièmes noces.

Les protestants sont en majorité des bourgeois et la haute finance est souvent protestante. Les Monod ont marqué la théologie, la médecine et la finance. Quatre générations consécutives de pasteurs de 1808 à 1936 depuis Jean Monod jusqu'à son arrière-petit-fils, Wilfred Monod, en passant par ses fils, Frédéric, Adolphe et Guillaume, et son petit-fils, Théodore. Les unions ont été organisées dans un univers familial et amical restreint.

 

Sources:

voir Bibliographie.

Recherches aux archives départementales du Rhône à Lyon effectuées Jean-Bernard LAURENT Généalogiste 146 avenue Jean-Monnet - allée 1 - 69300 Caluire tel. 04.78.23.91.85.

Complément de recherche aux archives de la Seine à Paris par Myriam Provence.

 

Bibliographie:

"Histoire des missions protestantes françaises" de René Blanc, Jacques Blocher et Etienne Kruger. Collection "Essais sur l'histoire du protestantisme français" n°3. 1970.

"Le protestantisme en France du XVIIIème siècle à nos jours" de Samuel Mours et de Daniel Robert. Paris Librairie Protestante 1972. Pages 118-119.

"Généalogie de la maison de Rapin de La Chaudane" de R. de Cazenove. Lyon 1865.

"Rapin-Thoyras, sa famille, sa vie" de R. de Cazenove. Paris 1866.

"La famille Monod: portraits et souvenirs rédigés par Gustave Monod, l'un des derniers survivants des douze". Paris 1890.

"cent ans - 1793-1893 - descendance au 18 janvier 1893 de Jean Monod et Louise de Coninck mariés le 18 janvier 1793". Nancy - Berger-Levrault 1893.

"Dix ans du Petit Bottin 1893-1903". Nancy 1934.

"Deux cents ans - 1793-1993". Langlois-Berthelot 1993.

 

[1] Dans son acte de décès rédigé le 24 avril 1885, Jane caroline Barnes Good est dite native de Hull en Angleterre.