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GéMagazine n°273 : Jean-Louis Tixier Vigancour

Septembre 2007

(1907-1989)

Jean-Louis Tixier-Vignancour est né le 12 octobre 1907 à Paris 7ème, il y a cent ans. Député des Pyrénées-Atlantiques (anciennement Basses-Pyrénées) de 1936 à 1940, il fut réélu député en 1956.

 

Les origines géographiques des seize quartiers sont pour 25% d’entre elles en Auvergne – familles Tixier, Trunel, Chabrier - concentrées dans le canton d’Ambert, dans le département du Puy-de-Dôme ; pour 25%, en Aquitaine – familles Vignancour, de Canet, Darrotchez et Belleret - dans le département des Pyrénées-Atlantiques, éparpillées sur trois arrondissements, Pau, Oloron-Sainte-marie et Bayonne. La famille Allain est localisée en Basse-Normandie, dans le canton d’Avranches, à Pontaubault. Les familles Simonnet et Lespagnol, sont de Bourgogne, dans le canton de Flogny-la-Chapelle. Cette ascendance révèle une origine étrangère ; la famille Sirat vient du Val d’Aran, province de Lerida, en Espagne.

 

Les Tixier d’Auvergne.

Jean-Louis Tixier-Vignancour est né Tixier. Il a obtenu par décret du 19 octobre 1987 d’ajouter le nom de sa mère et de porter le nom qu’il portait d’ailleurs de façon usuelle.

La famille Tixier est connue depuis un certain Gabriel Tixier (n° 32)qui, allié avec Marie Anne Lebon (n° 33), vivait à Saint Martin-des-Olmes, dans le Puy-de-Dôme, département de la région Auvergne. C’est en effet dans la paroisse de Saint-Martin des Olmes que fut baptisé le 25 septembre 1774 Joseph Tixier (n° 16). Joseph Tixier (n° 16) et Jeanne Joséphine Trunel (n° 17) ont vécu à Ambert, commune de naissance de l’épousée. D’ailleurs, leur fils Adolphe Tixier (n° 8) y a vu le jour le 29 août 1814. Ce dernier s’y est aussi marié le 8 septembre 1834 avec Marie Chabrier (n° 9), et y est décédé le 15 août 1901. De cette union célébrée en 1834 sont issus trois enfants : 1° Léon Tixier, le fils aîné ; 2° Eugénie Joséphine Tixier née le 25 février 1839 à Ambert qui y épousa le 27 août 1859 François René Bartin fils de Etienne Bartin et de Michelle Julie Chabrier ; et 3° Gilbert Tixier (n° 4), grand-père paternel du cujus. Ce dernier se maria à Paris avec une jeune fille de Belleville, Marie Amélie Allain (n° 5), dont il eut deux fils : 1° Georges Tixier né le 6 juin 1874 à Paris 6ème, commissaire-priseur à Paris, ville où il a épousé le 26 juillet 1899 Jeanne Tourseiller, fille d’un avoué ; et 2° Léon Tixier (n° 2), père du cujus.

 

Parenté avec le compositeur Emmanuel Chabrier.

Les parents de Marie Chabrier (n° 9), Jean Annet Chabrier (n° 18) et Marguerite Chabrier (n° 19), étaient cousins germains. Jean Annet Chabrier (n° 18) est le fils de Jean Claude Chabrier (n° 36) et de Jeanne Sanson (n° 37) ; Marguerite Chabrier (n° 19) est la fille de Jean Baptiste Chabrier (n° 38) et de Marie Anne Fuzon (n° 39). Jean Claude Chabrier (n° 36) et Jean Baptiste Chabrier (n° 38) sont cousin et frère de Claude Marie Alexis Chabrier, qui est le grand-père du compositeur Emmanuel Chabrier.

L'origine la plus lointaine de la famille Chabrier remonte à un certain Claude Chabrier qui épousa Catherine de Marigny. Leur fils, François Chabrier, qui vivait en 1689 était seigneur de la Boutière, sur la paroisse de Saint-Priest-Bramefant, dans le Puy-de-Dôme. Ce dernier épousa la fille d'un notaire de Busset dans l'Allier, Clauda Thimbaud ; leur mariage fut célébré le 15 septembre 1654 à Saint-Sylvestre-Pragoulin, dans le Puy-de-Dôme. Leur cinquième et dernier-né, Gilbert Chabrier, est qualifié de "bourgeois" de Mons près de Randan. Gilbert Chabrier et Jeanne Bailhon durent demander une dispense de parenté pour convoler; la cérémonie eut lieu le 28 novembre 1702 à Saint-Priest-Bramefant. Huit enfants vont naître de 1707 à 1725, tous nés à Mons. Jean Baptiste Chabrier, sixième enfant du couple, devint marchand drapier à Ambert. Il se maria à Job le 13 janvier 1750 avec Anne Vimal, elle-même fille d'un marchand drapier dans la même ville. Ils eurent dix enfants, tous nés à Ambert, et dont sept sont morts en bas âge.

 

Imprimeurs en Béarn.

Jean Pascal Vignancour (n° 49) est le premier à être qualifié d’imprimeur. Ses parents, Jean Antoine Vignancour (n° 96) et Jeanne Dallès (n° 97) étaient tous deux marchands à Toulouse. C’est dans l’église Saint-Pierre de Toulouse que fut porté sur les fonds baptismaux Jean Pascal Vignancour (n° 48). On le retrouve le jour de son mariage à Pau en Béarn, région qui va être le théâtre des événements de la famille, naissances, mariages et décès, sur quatre vingt ans.

En effet, le mariage Vignancour-Tonon fut célébré en l’église Saint-Martin de Pau le 26 septembre 1765. Thérèse Tonon (n° 49) va s’éteindre très vite, elle est en effet morte le 7 mai 1767 à vingt cinq ans. Elle laisse un tout jeune enfant, Antoine Vignancour (n° 24) qui a vu le jour en décembre 1766 à Pau. Ce dernier prendra la suite de son père jusqu’à devenir « imprimeur ordinaire du Roi ».

 

Une parenté par alliance avec les de Laborde de Montpezat.

Antoine Vignancour (n° 24) épousa Suzanne Andriette de Canet (n° 25), fille d’un avocat au parlement de Pau, Pierre de Canet (n° 50) et de Jeanne Mathieu de Picamilh (n° 51), petite-fille de Antoine de Canet (n° 100) et petite-nièce de Jeanne de Canet qui fut l’épouse de « noble » Pierre Paul de Laborde de Monpezat. Ce dernier est né le 1er septembre 1672 à Moncuap, dans les Pyrémées-Atlantiques. A son décès survenu le 11 avril 1747 à Séron, dans les Pyrénées-Atlantiques, Jeanne de Canet est dite « Jeanne de Canet de Baliex fille de Charles de Canet et de Eléonor de Claverie ». Pierre Paul de Laborde de Monpezat figure dans l’ascendance du prince Henrik de Danemark : il est le quartier n° 128.

 

Avocat comme le premier métier exercé par son père.

Antoine Vignancour (n° 24) et Jeanne Mathieu de Picamilh (n° 25) ont eu au moins deux garçons : 1° Emile Vignancour est né le 28 janvier 1797 à Pau et y est décédé le 24 mai 1873. Il prit la suite de son père comme imprimeur et s’allia le 25 juin 1828 à Pau avec la fille d’un marchand teinturier de Pau, Bernarde Brascou (1801-1887) ; et 2° André Vignancour (n° 12) qui deviendra avocat, premier métier exercé par son père.

Avocat, puis procureur du roi, président du tribunal civil d’Orthez où il est décédé, mais aussi conseiller général des Basses-Pyrénées (actuellement les Pyrénées-Atlantiques), André Vignancour (n° 12) a épousé le 15 septembre 1840 à Bayonne, Constantine Darrotchez (n° 13). De cette union sont issus quatre enfants : 1° Louis Vignancour (n° 6), grand-père maternel de cujus, le fils aîné ; 2° Alfred Vignancour né le 5 février 1843 à Saint-Palais, décédé sans alliance le 17 avril 1918 à Pomps (Pyrénées-Atlantiques) ; 3° Claire Vignancour née le 6 août 1845 à Orthez, décédée le 24 janvier 1920 à Paris 7ème, fille de la Charité ; et 4° Paul Vignancour, propriétaire, né le 15 novembre 1847 à Orthez, décédé sans alliance le 25 mai 1929 à Bayonne.

 

Bibliographie :

« A la découverte de leurs racines » de Joseph Valynseele et Denis Grando. ICC, 1994.