Logo

GéMagazine n°270 : Guy Marchand

Mai 2007

Chanteur et clarinettiste de jazz - Entre « latin lover » et « Nestor Burma »

Autodidacte, Guy Marchand s’est tourné très tôt vers la musique. Compositeur, interprète, savait-il alors qu’il avait une arrière-arrière-grand-mère, Madeleine Clémentine Wolbert (n° 23), « professeur de piano ». Cet amour de la musique ne l’a pas empêché de faire du cinéma et de se consacrer à la télévision avec son rôle de Nestor Burma.

 

Installation à Paris.

Si l’ascendance maternelle de Guy Marchand a largement été étudiée dans le Cambrésis par monsieur Jean Doffe, Raymond Marchand (n° 2), son père, est né à Paris. Il est l’aîné de deux garçons, Maurice et Gabriel, tous deux cités avec toute la petite famille au 15 rue Pouchet lors du recensement de Paris de l’année 1946

Ses grands-parents paternels, Emile Auguste Marchand (n° 4) et Marguerite Rosalie Marcille (n° 5), s’étaient toutefois mariés le 18 février 1903 à Ecommoy, dans le département de la Sarthe. Tous deux décédés à Paris, nous apprenons par l’acte de décès de Emile Auguste Marchand (n° 4) qu’il est natif du Lude, par l’acte de décès de Marguerite Rosalie Marcille (n° 5) qu’elle a vu le jour à Levallois-Perret.

 

Les Marchand de Marcilly-sur-Meaulne, dans le département de la Mayenne.

Emile Auguste Marchand (n° 4) est né le 13 mai 1882 au Lude, dans le département de la Sarthe de Auguste Pierre Emmanuel Marchand (n° 8), tailleur de pierres, et de Emilie Louise Neau (n° 9), lingère. Leur mariage fut célébré le 25 juin 1881 au Lude. De ce mariage sont issus au moins quatre enfants tous nés au Lude : 1° Emile Auguste Marchand (n° 4) ; 2° Juliette Louise Marchand née le 2 juin 1884 dite « couturière chez Hervé » lors du recensement de 1906 ; 3° Jules Marie Marchand né le 19 septembre 1887 ; et 4° Gabriel Marchand né le 19 juin 1894, marié par deux fois, en premières noces avec Marie Fernande Lecomte, en secondes noces, avec Lucie Thérèse Drouet, et décédé le 28 août 1973 à Châteauneuf-sur-Loire (Loiret).

Auguste Pierre Emmanuel Marchand (n° 8) est né le 1er août 1855 au Lude, dans cette ville où ses parents se sont épousés le 26 juin 1854. Auguste Marchand (n° 16) est alors tailleur de pierres au Lude bien qu’il soit né à Marcilly-sur-Meaulne, dans le département de l’Indre-et-Loire. C’est dans cette commune qu’est décédé le père du futur, François Marchand (n° 32), le 1er mars 1835, sa veuve y demeure encore en 1854.

 

Chez les Neau, une union entre cousins.

Emilie Louise Neau (n° 9) est la fille d’un menuisier du Lude, Emile Neau (n° 18) et de Louise Françoise Legrain (n° 19).  Emile Neau (n° 18), jeune soldat dans la réserve, présente une permission du 7 décembre 1865 par laquelle le général de brigade, commandant le département de la Sarthe, pour se marier au tout début de l’année 1866 avec Louise Françoise Legrain (n° 19). Les deux futurs sont alors orphelins de père, Pierre Neau (n° 36) est décédé le 15 mars 1848 au Lude, François Legrain (n° 38), y est décédé le 19 septembre 1848.

Pierre Neau (n° 36) a eu de son union célébrée le 11 novembre 1826 au Lude avec Marie Valet alias Valette (n° 37), au moins deux enfants, Emile et Marie, tous deux étant les ancêtres de Guy Marchand. Pierre Neau et Marie Valet apparaissent donc par deux fois dans cette ascendance.

Marie Valet (n° 35/37) est la fille d’un scieur de long, Michel Jean Baptiste Valet (n° 70/74), et de Marguerite Biseray (n° 71/75) ; cette dernière décédée le 12 juillet 1825 au Lude, fille de Georges Biseray (n° 142/150) et de Perrine Jamier (n° 143/151).

 

Françoise Ménager, sage-femme.

L’ascendance Neau se poursuit avec Joseph Neau (n° 68/72), fils de autre Joseph Neau (136/144) et de Marie Bouilleau (137/145), qui est décédé le 7 septembre 1816 au Lude. Journalier, veuf en premières noces de Marie Hémon, Joseph Neau fils a épousé Jeanne Joubert (69/73) baptisée le 6 novembre 1778, fille de Julien Joubert (138/146), décédé le 14 février 1801 (25 Pluviose an IX), et de Madeleine Gaudin (139/147), décédée le 29 août 1794 (12 Fructidor an II). Veuve en 1816, Jeanne Joubert (69/73) épousa en secondes noces le 26 février 1821 au Lude Damien Triouleyre.

François Legrain (n° 38) a vu le jour dans les dernières années du 18ème siècle à la Ferté-Bernard. Maçon de profession, son épouse Françoise Ménager (n° 39) est sage-femme ; elle s’est éteinte au Lude le 21 juillet 1888 âgée de quatre vingt onze ans. Elle a vu le jour à Saint-Léger en Charnie, dans le département de la Mayenne, où sa mère, Jeanne Ménager (n° 79), a été baptisée le 2 mars 1776, plus précisément à Saint Ouen des Oyes. Jeanne Ménager (n° 79) a eu d’un premier mariage célébré entre 1797/1801 avec Pierre Aubry, décédé le 16 octobre 1821, un fils, autre Pierre Aubry ; ce dernier a déclaré la mort de sa mère, le 18 novembre 1831 à Saint Denis d’Orques. Précédemment, elle avait épousé le 25 août 1825 à Saint Denis d’Orques, Jean Huet. Jeanne Ménager (n° 79) est la fille de Jean Ménager (n° 158), décédé à Martigné (Mayenne) le 26 septembre 1817 et de Catherine Courbier (n° 159), décédée à Sainte-Suzanne (Mayenne) le 4 février 1791.

 

Mariage entre un enfant légitimé et une fille naturelle reconnue.

Camille Joseph Marcille (n° 10) est né le 17 novembre 1855 à Bourron de germain Hubert Marcille (n° 20) et de Rosalie Elisabeth Firmine Poinsard (n° 21). L’un et l’autre sont dits décédés à Bourron au mariage de leur fils célébré à Paris 17ème en 1879. Le premier y est décédé le 25 novembre 1870, la seconde, le 10 juillet 1874.

A sa naissance, Camille Joseph Marcille (n° 10) est inscrit sous le nom de sa mère Poinsard ; il sera légitimé par le mariage de ses parents célébré le 22 mai 1858 à Bourron.

Pierre Hubert Marcille (n° 40) est natif de Jacqueville, commune qui fut réunie à celle d’Amponville par ordonnance du 12 mai 1841. Sophie Rocheron (n° 41), née le 20 octobre 1794 à Moret-sur-Loing, était veuve en premières noces de Victor Guillot. De quelques années plus âgée que son second époux, elle est décédée le 22 septembre 1867 à Bourron ; Pierre Hubert Marcille (n° 40) est mort le 30 octobre 1880.

 

Des ascendances plus lointaines en Seine-et-Marne.

A l’aide des relevés des mariages effectués par l’Association généalogique, plusieurs lignées ont été reconstituées. La famille Poinsard est connue depuis Jean Poinsard (n° 472) marié avec Catherine Pichard, dont un fils, Pierre Poinsard (n° 236) qui épousa le 25 novembre 1715 Denise Templier, fille de Thomas Templier et de Françoise Paumier. De ce mariage est né Jacques Poinsard (n° 168) ; celui-ci se maria le 19 avril 1757 Fare Chenoi, dont la filiation est remontée jusqu’à un certain Claude Chenoi, époux de Françoise Hatier, dont un fils Jean Chenoi marié le 7 février 1695 avec Anne Roche.

 

Une aïeule , professeur de piano.

Madeleine Clémentine Wolbert (n° 23) a donné naissance à une petite fille le 24 février 1859 aux Batignolles, à Paris ; elle demeure alors 6 rue des Dames sur le 17ème arrondissement actuel. Par un acte reçu à la mairie du 17ème arrondissement de Paris le 20 février 1879, elle reconnaît pour sa fille l’enfant inscrite en présence de son futur gendre, Joseph Camille Marcille (n° 10), une quinzaine de jours avant la célébration du mariage. Madeleine Clémentine Wolbert (n° 23) est dite « professeur de piano ». Lors du mariage le futur époux est accompagné de Philippe Pignot, 54 ans, propriétaire à Saulx-les-Chartreux (Essonne), son oncle, et Louis Piot, 37 ans, commerçant rue Stephenson n° 50 à Paris, son cousin. La future épouse est entourée de Georges Wolbert, 55 ans, colonel en retraite domicilié 7 rue de Luly à Paris, un parent, et de Auguste Flory, expert près le Tribunal de 1ère instance de la Seine demeurant rue de Rivoli n° 51, son oncle.

 

Les Wolbert de Chatenois, dans le Bas-Rhin, militaires officiers de la Légion d’honneur.

La présence de Pierre Auguste Flory, oncle de l’épouse, renvoie à une famille Wolbert installée à Paris et originaire de Chatenois, dans le département du Bas-Rhin. Pierre Auguste Flory a en effet épousé une demoiselle Wolbert qui demande le 11 février 1875 la reconstitution de l’acte de décès de son père, François Georges Louis Wolbert (n° 46) sur présentation de ses états de service. Cet acte de décès stipule que « François Georges Louis Wolbert est né à Chatenois (Bas-Rhin) le 9 mai 1774 » et qu’il est décédé le 5 mars 1854 aux Batignolles, alors époux de Emilie Durion de Tiffon (n° 47).

François Georges Louis Wolbert (n° 46) et Emilie Durion de Tiffon (n° 47) ont eu au moins : 1° Emilie Wolbert née le 27 novembre 1817 à Chatenois, mariée le 4 août 1864 à Paris 17ème avec Jean Rybinski né en Pologne : 2° Madeleine Clémentine Wolbert (n° 23) ; et 3° Alfred Wolbert, né vers 1823, employé.

La base Leonore des archives nationales fait état de trois dossiers de Légion d’honneur concernant François Georges Louis Wolbert né le 22 mars 1776 à Chatenois (L2761029), Jean Antoine Michel Wolbert né le 2 mai 1785 à Chatenois, et Georges Benoît Wolbert né le 6 décembre 1820 à Chatenois (L2761030), ce qui laisse à penser qu’il y a peut-être identité entre le François Georges Louis Wolbert né le 9 mai 1774 et celui né le 22 mars 1776, et qu’il y a parenté entre les membres de la famille Wolbert de Chatenois.

 

Familles de Cambrésis.

Monsieur Jean Doffe a remonté plusieurs familles du Cambrésis jusqu’au début du 17ème siècle, et je ne peux que renvoyer à son article.  La famille Robasse se poursuit avec Jean Baptiste Robasse (n° 96), valet de moulin, puis meunier à Flesquières, né le 4 mars 1749 et décédé le 12 février 1827. Il a épousé le 30 janvier 1781 Marie Reine Dherbécourt (n° 97). Gaspard Robasse (n° 192), son père, était déjà meunier à Flesquières, tout comme son grand-père, autre Gaspard Robasse (n° 384). La famille Cambray est connue à Cantaing depuis Jean Philippe Cambray dit aussi de Cambray (n° 480), veuf de Marie Anne Louise Loquet (n° 481), décédé le 5 février 1792 âgé de quatre-vingt ans.

 

Sources :

Archives de Paris – état civil reconstitué et du 17ème arrondissement de Paris..

Archives de Seine-et-Marne – état civil de Bourron.

Archives de la Sarthe – état civil du Lude.

 

Bibliographie :

« Ascendance maternelle de Guy Marchand, musicien, chanteur, auteur compositeur, acteur » par Jean Doffe. FARDA n° 41 pages 29 à 32.