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GéMagazine n°263 : Joël Robuchon

Octobre 2006

Le Cuisinier du siècle

Joël Robuchon se destinait à l’architecture, mais il a découvert la cuisine. Entré en apprentissage chez les Compagnons du Tour de France des Devoirs Unis, il a été nommé Meilleur Ouvrier de France (M.O.F.). Joël Robuchon est un « maître ès cuisine ». Il a été chef des cuisines de l’hôtel Concorde Lafayette et de l’hôtel Nikko à Paris, puis il a ouvert son propre restaurant, le restaurant Jamin. A présent à la retraite, il intervient dans une émission de cuisine à la télévision.

 

Après Michel Oliver et Maurice Sailland dit Curnonsky, dont les ascendances sont parues respectivement en septembre 1988 et en mars 1990, nous avons choisi de vous présenter l’ascendance de Joël Robuchon. Ce dernier considéré comme le « cuisinier du siècle par ses pairs » est natif de Poitiers, en région Poitou-Charentes. Son ascendance est principalement originaire de cette région avec un léger débordement sur la région Limousin.

Le Cercle Généalogique Poitevin a déjà largement présenté l’ascendance de Joël Robuchon faisant remonter certaines branches jusqu’à la 12ème génération. Notre propos n’est que de vous en présenter ici une partie, sa généalogie par quartiers sur cinq générations avec mention de la sixième.

 

La famille Robuchon alias Robichon de la commune d’Adriers.

L’ascendance en ligne directe de Joël Robuchon a été remontée jusqu’à Pierre Robuchon alias Robichon, ascendant n° 512 de la dixième génération. De son épouse, Marguerite Claveau (n° 513), il a eu au moins Jean Robichon (n° 256) né dans les années 1678 à Adriers. Ce dernier y a épousé le 3 février 1711 Louise Dechastre (n° 257). L’un et l’autre sont décédés à Adriers, le premier, le 6 juin 1756, la seconde, le 22 juillet 1767.

Leurs décès à des âges avancés, soixante dix huit ans et soixante seize ans, leur ont permis d’assister au mariage de leur fils, François Robichon (n° 128), célébré le 15 février 1735 à Adriers avec Catherine Dutrou (n° 129). François Robichon (n° 128) y fut porté sur les fonds baptismaux le 18 novembre 1715, et porté en terre, le 25 décembre 1793, juste après avoir fêté ses soixante dix huit ans. Il était veuf depuis le 24 avril 1781.

Quinze ans après la célébration du mariage Robichon-Dutrou naît un fils prénommé Pierre. Pierre Robichon (n° 64) a été baptisé à Adriers le 14 septembre 1750. Quelques années avant le décès de sa mère, Pierre Robichon (n° 64) a épousé le 25 juin 1777 Marguerite Germanneau (n° 65). Cette dernière a donné naissance à un garçon le 13 août 1782, Jean Robichon (n° 32).

L’orthographe du nom se transforme de Robichon en Robuchon de la sixième à la cinquième génération. Le permier connu sous le nom de Robuchon est donc, Pierre Robuchon (n° 16).

 

Une épouse tout juste âgée de quinze ans.

En décembre 1871, des bans sont publiés à Moulismes, la commune de résidence de la future. Jeanne Vignier (n° 9) a tout juste quinze ans, le futur est son aîné de treize ans ; lui habite à Adriers, il est son cousin. Cultivateur à la Bourbonne, village d’Adriers, Jean Robuchon (n° 8) s’installe alors au village de Licotière à Moulismes avec ses beaux-parents ; le mariage a cette fois été célébré dans la commune de résidence de l’époux à Adriers le 10 janvier 1872. Le futur a perdu ses deux parents, tous deux décédés à Adriers, Pierre Robuchon (n° 16) le 1er mars 1871, et Louise Vigner (n° 17), le 18 février 1864. Il est d’ailleurs accompagné par ses deux oncles du côté paternel, Jean et autre Jean Robuchon, la toute jeune mariée est assistée d’un oncle paternel, Pierre Vignier, laboureur à Oradour-Saint-Genest (Haute-Vienne).

C’est à Moulismes que vont naître au moins trois enfants : 1° Jean Robuchon (n° 4) né le 17 novembre 1873 ; 2° Pierre Robuchon né le 30 juillet 1876 ; et 3° Marguerite Jeanne Robuchon née le 18 août 1878.

Le 11 janvier 1874 a lieu à Moulismes la publication des bans du mariage projeté entre Jean Vignier, frère de Jeanne Vignier (n° 9), avec Marie David qui habite Adriers. Le jeu des alliances entre Moulismes et Adriers semble être bien organisé.

 

Antoine Vigner resté au chevet de sa femme.

Antoine Vigner alias Vigné et Marguerite Hébras alias Ebras apparaissent par deux fois dans l’ascendance de Joël Robuchon. Ils sont les parents de Louise Vigner (n° 17) et de Etienne Vigner (n° 18), la première est née le 14 janvier 1819, le second, le 1er avril 1821. De ce fait, ils sont identifiés l’un et l’autre par deux numéros : 34 et 36 pour le père et 35 et 37 pour la mère. Jean Robuchon (n° 8) et Jeanne Vignier (n° 9) sont donc cousins germains.

Antoine Vigner a épousé le 22 janvier 1817 à Moulismes Marguerite prénommée dans l’acte de mariage Magdelenne Hebras. Lui est qualifié de laboureur au village de Petiverrier à Moulismes où il est né le 11 Frimaire an V selon le calendrier républicain, correspondant au 1er décembre 1796 ; il est le fils de Charles Vigner et de Louise Bujot. La future, Marguerite Hebras est orpheline de père et de mère ; Jacques Hebras est décédé le 22 avril 1812 à Plaisance âgé de soixante six ans ; Magdeleine Auzais est décédée le 8 Nivôse an V selon le calendrier républicain, correspondant le 28 décembre 1796, à Plaisance.

Deux naissances vont suivre l’union célébrée en 1817, celle de Louise en 1819 et celle de Etienne en 1821. Par deux fois, la naissance fut déclarée par la sage-femme car le père, Antoine Vigner, est « resté auprès de sa femme pour la soigner ». En 1821, la sage-femme, Marguerite Durant, est accompagnée de Charles Vigner, âgé de soixante treize ans, le grand-père de l’enfant, et de Etienne Vigner, âgé de vingt deux ans.

 

Fusilier au 49ème régiment de ligne.

Le 8 novembre 1836 fut célébré à Adriers le mariage de Sylvain Desplobins (n° 20) et de Marie Bouthier (n° 21). Le futur demeure avec sa mère, Françoise Remblière (n° 41), qui est veuve de René dit alors Renaud Desplobins (n° 40). Sylvain Desplobins est domestique mais il est à ce moment précis en congé illimité comme fusilier au 49ème régiment de ligne ; il est de plus autorisé à contracter ce mariage d’après une autorisation qu’il a reçu, document établi par Mr le Maréchal de camp commandant le département de la Vienne le 21 octobre de la même année.

La future, Marie Bouthier (n° 21) est née le 2 juin 1815 à Adriers. Elle y demeure avec son père, François Bouthier (n° 42), laboureur au village de Chez Branger. Sa mère, Anne Bardeau (n° 43), est décédée depuis le 13 septembre 1834. Si le futur est accompagné de deux amis, Jean Godard et René Robichon ; la future, est assistée de son beau-frère, Jean Guillon.

 

La famille Bouthier au village de Chez Branger à Adriers.

La famille Bouthier est domiciliée dès l’année 1815 au village de Chez Branger à Adriers. L’acte de naissance de Marie Bouthier (n° 21) est enregistré dans les registres de l’état civil le lendemain de sa naissance, soit le 3 juin 1815. Le père, François Bouthier (n° 42), est déjà qualifié de « laboureur » ; il est accompagné de son propre père, Philippe Bouthier (n° 84) qui a quatre vingt ans.

Anne Bardeau (n° 43) s’est éteinte le 13 septembre à l’âge de cinquante quatre ans ; le déclarant est son gendre, Jean Gaildrat, laboureur au village de Chez Branger. Toute la famille vit donc dans ce hameau.

 

Parrain et marraine cités dans l’acte de naissance.

Sylvain Desplobins (n° 20) est natif de Saulgé ; il y est né le 28 mars 1808 vers six heures du matin. L’acte de naissance fut rédigé le lendemain. Le père, René dit parfois Renaud Desplobins (n° 40), est journalier. Agé de trente deux ans, son épouse, Françoise Remblière (n° 41), a vingt huit ans. Le père est accompagné comme à l’accoutumée de deux témoins, Laurent Vallat et René Monjean, mais aussi du parrain de l’enfant, Sylvain Rabilliac, cultivateur âgé de quarante ans, et de la marraine de l’enfant, Marianne Vallat, tout juste âgée de quinze ans.

 

Des noces à la mairie de Saulgé en l’an XI.

René Desplobins (n° 40) est laboureur au village de Vacheresse à Saulgé, bien qu’il soit né à Moulismes le 18 octobre 1775 de Fleurent Desplobins (n° 80) et de Marie Brunet (n° 80). Demeurant à Saulgé, il y fait la connaissance de Françoise Remblière (n° 41) qui y vit avec ses parents, plus précisément au village de Poilieux.

Jacques Remblière (n° 82) et Marie Renaud (n° 83) ont vécu un temps à Adriers ; c’est dans cette paroisse que fut baptisée leur fille Françoise le 3 février 1780.

L’union de René Desplobins (n° 40) et de Françoise Remblière (n° 41) fut célébré le 2 Ventôse an XI selon le calendrier républicain, correspondant au 21 février 1803, à Saulgé. Le futur est accompagné de son frère, François Desplobins, alors laboureur âgé de trente ans. La future est assistée de son père, Jacques Remblière, laboureur âgé de quarante cinq ans, de son frère, Jean Remblière, laboureur âgé de vingt deux ans, et d’un oncle, François Dupré, laboureur âgé de quarante trois ans.

 

Pierre Duval, orphelin alors qu’il n’a pas encore sept ans.

La famille Duval est localisée dès le milieu du XVIIIème siècle à Vasles, dans les Deux-Sèvres.

Pierre Duval (n° 28) se marie à Benassay avec Elisabeth Bizard (n° 29), native de Chiré-en-Montreuil. Il est alors domestique à la Tripaudière, un hameau de la commune de Coulombiers, dans le département de la Vienne. Natif de Vausseroux, ses parents, Jacques Duval (n° 56) est décédé le 1er décembre 1822 à Vasles, et Marie Anne Gentilleau (n° 57) l’a précédé dans la mort de quelques semaines, le 27 octobre 1822. Pierre Duval (n° 28) n’a pas encore sept ans, il est déjà seul dans la vie. Il a vingt neuf ans lorsqu’il fonde une famille, il épouse une lingère, Elisabeth Bizard (n° 29), dont le père, François Bizard (n° 58), est bordier à Benassay.

 

Petits métayers à Benassay et Curzay.

Jacques Duval (n° 56) est qualifié dans l’acte de mariage de son fils de « bordier ». Le bordier, est l’exploitant d’une borderie qui n’est autre qu’une petite métairie. Il arrivait toutefois que le bordier ait une situation plus proche de l’ouvrier agricole sans terre que du métayer. François Bizard (n° 58) est lui aussi bordier à Benassay.

A Curzay-sur-Vonne, Alexis Bouard (n° 30) exploite une borderie, tout comme son père, autre Alexis Bouard (n° 60), décédé à Curzay le 16 septembre 1849. Sa future, Françoise Bouhet (n° 31), couturière de son état, est la fille de Pierre Bouhet (n° 62), bordier à Curzay.

Pierre Duval (n° 14), le petit-fils, sera employé comme domestique ; le décès prématuré de ses grands-parents paternels a fait son père domestique, tout comme lui.

 

Sources :

Archives départementales de la Vienne à Poitiers. Etat civil des communes d’Adriers, de Chalais, de Curzay-sur-Vonne, de Moulismes, de Saulgé. Compléments de recherche effectués par MP.

 

Bibliographie :

« Ascendance de Joël Robuchon ». Bulletin du Cercle Généalogique Poitevin.

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