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GéMagazine n°249 : Alain Pierrefitte

Juin 2005

Alain Peyrefitte est né le 26 août 1925 à Najac ; il fut déclaré sous les prénoms de Roger Antoine. Roger étant son prénom usuel, il obtint par un jugement du tribunal civil de Villefranche-de-Rouergue du 17 mai 1957 de s'appeler désormais Alain afin d'éviter les confusions avec le célèbre écrivain Roger Peyrefitte. Fils d'instituteur, il est diplomate de carrière à sa sortie de l'ENA. Il fut ministre de l'Education nationale en 1967-1968, et garde des Sceaux de mars 1977 à mai 1981. Entre-temps, il fut député et sénateur de Seine-et-Marne, et maire de Provins à partir de 1965, et ce pendant trente-deux ans. Sa première œuvre d'écrivain, “ Le Mythe de Pénélope ” fut couronnée par l'Académie française en 1949. Collaborateur de nombreux journaux et revues, Alain Peyrefitte a été élu à l'Académie française le 10 février 1977 au fauteuil de Paul Morand et à l'Académie des sciences morales et politiques le 1er juin 1987. Il s'est éteint le 27 novembre 1999 à Paris.

 

Sa généalogie, étudiée dans la Première série de “ A la découverte de leurs racines ” de Joseph Valynseele, est ici présentée augmentée de quelques nouveautés. Des origines concentrées en région Midi-Pyrénées, entre Ariège et Aveyron.

 

Les Peyrefitte dits Marssaou et les Peyrefitte dits de Saoupoulet de st-Lary.

Le patronyme Peyrefitte est très fréquent à st-Lary (arrondissement de st Girons, canton de Castillon-en-Couserans), et Alain et Roger Peyrefitte, tous deux hommes de lettres, cousinent sûrement. Roger Peyrefitte est né à Castres (Tarn) le 17 août 1907. Sa ligne directe se continue avec son père, Jean Peyrefitte (1855-1941), son grand-père paternel, autre Jean Peyrefitte (1813-1896), son arrière-grand-père paternel, Marc Peyrefitte (1775-1838), tous trois nés à st-Lary. Son ascendance se poursuit avec Raymond Peyrefitte, puis Bernard Peyrefitte. Cette branche des Peyrefitte porte le surnom de Marsaou. Alain Peyrefitte est lui né à Najac (Aveyron) le 26 août 1925. Sa ligne directe se poursuit avec son père, Jean Peyrefitte (1896-1985), son grand-père paternel, Basile Peyrefitte (1861-1929), son arrière-grand-père paternel, autre Jean Peyrefitte (1826-1880), ces deux derniers nés à Salsein. Son ascendance se poursuit avec Alexis Peyrefitte (1760-1839), puis Joseph Peyrefitte, ces deux derniers natifs de st-Lary. Selon l'usage de la région, cette branche des Peyrefitte porte le surnom de Saoupoulet.

 

Six filles et un seul garçon chez les Calmels.

La grand-mère paternelle d'Alain Peyrefitte, Léonie Marie Benjamine Calmels (n° 5), est native comme son père de st-Beauzély. Les parents de ce dernier, Jean Joseph Calmels (n° 20) et Victoire Eléonore Rivière (n° 21), étaient d'ailleurs tous deux nés au même lieu et s'y étaient mariés. Leur union avait été suivie de la naissance de sept enfants, six filles et un garçon : 1° Marie Rose Eléonore Calmels née le 6 janvier 1830 et décédée au mois de juillet de la même année ; 2° Eulalie Justine Eléonore Calmels née le 16 août 1831 ; 3° Joseph Justin François Xavier Calmels (voir n° 10) ; 4° Justine Adrienne Françoise Calmels née le 23 décembre 1834, décédée le 20 février 1835 ; 5° Marie Rosalie Emilie Calmels née le 5 janvier 1836, décédée le 14 janvier suivant ; 6° Zénovie Rosalie Calmels née le 16 novembre 1837 ; et 7° Marie Sophie Clémence Calmels née le 9 mars 1844.

Léonie Marie Benjamine Calmels (n° 5) épousa le 13 septembre 1896 Basile Peyrefitte (n° 4). Le futur est dit alors gendarme à pied à la résidence de Capdenac Gare, autorisé de sa mère par un acte passé devant maître Frèche, notaire à Castillon en date du 5 septembre 1896 et par les membres du Conseil d'administration de la Compagnie de gendarmerie de l'Aveyron selon un certificat du 23 août 1896. Les conditions du mariage furent réglées par un contrat passé le même jour par devant maître Séguret, notaire à St Beauzély. Les futurs étaient accompagnés de Marquès Pierre Jean, propriétaire au Pont de St Beauzély, soixante quatorze ans, oncle de la future épouse, de Sesqué Henri, maréchal des logis de gendarmerie, quarante six ans, de Séguret Ernest, notaire, vingt neuf ans, et de Valentin Gervais, gendarme à pied, trente cinq ans.

 

Marie dit Gervais Arnal.

Joseph Justin François Xavier Calmels (n° 10) a épousé une fille de Viala du Tarn, Marie Thérèse Arnal (n° 11) ;  les parents de la future étaient tous deux nés dans la même commune de Viala. L'union Arnal-Fraysse figure d'ailleurs dans les registres de l'état civil de Viala au 16 avril 1831 ; c'est par cet acte que l'on apprend que l'époux est connu sous la nom de Marie dit Gervais Arnal. Sept enfants vont y naître entre 1832 et 1851 : 1° Victoire Arnal née le 10 avril 1832 ; 2° Natalie Arnal née le 9 juillet 1834 ; 3° Emilie Arnal née le 3 juin 1837 ; 4° Marie Julie Virginie Arnal née le 9 mai 1840 ; 5° Marie Thérèse Arnal née le 26 janvier 1843 (voir n° 11) ; 6° Marie Henri Arnal né le 5 avril 1846 ; et 7° Marie Virginie Arnal née le 3 janvier 1851.

A la date du 27 octobre 1829 fut célébré à St Beauzély le mariage de Jean Joseph Calmels (n° 20) et de Victoire Eléonore Rivière (n° 21), union suivie par la naissance de sept enfants : 1° Marie Rose Eléonore Calmels née le 6 janvier 1830, décédée le 12 juillet suivant ; 2° Eulalie Justine Eléonore Calmels née le 16 août 1831 ; 3° Joseph Justin François Xavier Calmels né le 31 octobre 1832 (voir ascendant n° 10) ; 4° Justine Adrienne Françoise Calmels née le 23 décembre 1834, morte en février 1835 ; 5° Marie Rosalie Emilie Calmels née le 5 janvier 1836 qui ne vécut que neuf jours ; 6° Zénovie Rosalie Calmels née le 16 novembre 1837 ; et 7° Marie Sophie Clémence Calmels née le 9 mars 1844.

 

Un mariage de courte durée.

Le grand-père maternel d'Alain Peyrefitte, Antoine Roux (n° 6), est né le 29 juillet 1853 à st Chély d'Aubrac. Il est le fils de Pierre Roux (n° 12) et de sa première épouse, Marie Elisabeth Roux (n° 13). Leur mariage fut célébré le 14 février 1852 à st Chély d'Aubrac. Les parents du marié sont tous deux décédés, Jean Pierre Roux (n° 24) le 16 février 1833, Anne Bras (n° 25), le 30 novembre 1848. La mère de la future, Jeanne Long (n° 27), est momentanément indisposée et incapable de se présenter bien qu'elle ait été présente lors de la signature du contrat passé le jour des noces devant maître Miquel, notaire de Saint Chély. Veuf prématurément le 13 janvier 1855, moins de trois ans après la célébration de ses noces, Pierre Roux (n° 12) épousa en secondes noces le 16 février 1857 au même lieu Elisabeth Alazard, née le 22 décembre 1822 de Pierre Alazard, décédé, et de vivante Antoinette Moyer. La mère de la mariée a consenti au mariage de sa fille par un acte authentique reçu par maître Bemié, notaire à st-Chély. De cette seconde union vont naître deux enfants : Jean François Roux le 10 décembre 1857 et Marie Emilie Roux le 17 avril 1861.

 

Orpheline de père à l'âge de cinq ans.

Tout comme son époux, Marie Alexandrine Cayla (n° 7) perdit très tôt un de ses parents. Le mariage Cayla-Rigal fut célébré le 24 novembre 1856 à Curières ; Pierre Cayla (n° 14) est cultivateur à Curières chez ses parents cultivateurs. La future, Julie Emilie Rigal (n° 15) est domiciliée au village de la Bessière où ses parents sont propriétaires. Un contrat de mariage fut passé devant maître Miquel, notaire à Montpeyroux. Les époux sont accompagnés de Alexis Cayla, cinqunate trois ans, oncle du futur, Jean Mas, quarante cinq ans, couvreur, tous deux de Curières, et Pierre Delpau, quarante huit ans, et de Pierre Salelles, quarante un ans, tous deux propriétaires. Pierre Cayla (n° 14) est décédé le 27 mars 1862, un peu moins de six ans après son mariage avec Julie Emilie Rigal (n° 15). Restée veuve avec deux petites filles, Marie Alexandrine Cayla et Marie Françoise Cayla, de cinq et trois ans, Julie Emilie Rigal (n° 15) épousa en secondes noces le premier juillet 1863 Pierre Baldit dont elle eut sept enfants. Pierre Baldit est forgeron à Curières, né le 13 novembre 1840 de Jean Baldit et de feue Antoinette Cayla ; cette dernière décédée le 3 mai 1849. Là aussi, les conditions du mariage furent réglées devant maître Miquel le 24 juin 1863. La descendance Baldit est la suivante : 1° Jean Baldit né en 1864 ; 2° Marie Jeanne Emilie Baldit née en 1866 ; 3° Marie Félicité Baldit née en 1868 ; 4° Guillaume Baldit né en 1871 ; 5° Marie Eugénie Baldit née en 1874 ; 6° Jean Antoine Marius Baldit né en 1880 ; et 7° Jean Joseph Baldit né en 1880.

 

Entre Condom et st Chély d'Aubrac.

Jean Pierre Roux (n° 24) est né à Condom, arrondissement et canton de Condom, bien que ses parents, Pierre Roux (n° 48) et Marie Galdemar (n° 49) se soient mariés le 24 septembre 1765 à st Chély. La vie de Jean Pierre Roux (n° 24) aura essentiellement pour cadre la commune de st Chély Son mariage avec Anne Bras (n° 25) y fut célébré le 17 juin 1809. Les futurs époux étaient accompagnés de Jean Ramond, propriétaire, soixante sept ans, d'Etienne Larribal, cordonnier, oncle de la future, quarante ans, d'Antoine Pradel, percepteur à vie des communes du Pouget-Condon, vingt six ans, et d'Antoine Viala, tisserand, trente ans, neveu. C'est aussi à st Chély que seront enregistrées la naissance de leurs neuf enfants : 1° Jean Pierre Roux né le 4 juillet 1810 ; 2° Pierre Roux né le 7 août 1812 (voir n° 12) ; 3° et 4° Anne et Marie Jeanne Roux, filles jumelles nées le 25 mai 1814 ; 5° François Roux né le 6 décembre 1816 ; 6° Angélique Roux née le 18 juin 1819 ; 7° Marie Jeanne Roux née le premier juillet 1821 ; 8° Antoine Roux né le 28 novembre 1823 ; et 9° Pierre Jacques Roux né le 23 juillet 1825.

 

Alliance entre deux familles Roux.

Pierre Roux (n° 12) a épousé Marie Anne Elisabeth Roux (n° 13) le 14 février 1852. Ces deux familles Roux sont installées à st Chély d'Aubrac. Marie Anne Elisabeth Roux (n° 13) avait un frère et une sœur aînés, François Roux né le 14 septembre 1822 et Marie Jeanne Roux, née le 14 juin 1824. Sa naissance survenue en 1826 fut suivie de sept autres : 4° Rose Roux née le 5 janvier 1829 ; 5° Julie Roux née le 21 avril 1831 ; 6° Pauline Roux née le 23 juillet 1833 ; 7° Françoise Roux née le 10 mai 1836 ; 8° Jeanne Philippine Roux née le 6 novembre 1838 ; 9° Marie Lucie Roux née le 3 juin 1841 ; et 10° Jean Antoine Roux né le 5 juin 1844.

La mère de Marie Anne Elisabeth Roux, Jeanne Long (n° 27) est la fille de Jean Long (n° 54) et de Magdeleine Amat (n° 55), le premier natif de Lamic, la seconde native de Bor ; leur mariage fut célébré le 20 Pluviôse an 09 (soit le 9 février 1801) à Pomayrols, arrondissement de Rodez, canton de st Geniez d'Olt.

 

Les Cayla de Curières.

Raymond Cayla (n° 28) est né le 15 Pluviôse de l'an second de la république, ce qui correspond à la date de 3 février 1794. Son père, Antoine Cayla (n° 56) est mort le quatrième jour complémentaire de l'an 10, soit le 21 septembre 1802. Le marié fut autorisé le 26 février 1816 par sa mère, Antoinette Andrieu (1771-1821), et fut accompagné par son oncle maternel, Laurent Andrieu, quarante quatre ans, propriétaire. La future épouse, Marie Dardé (n° 29), sera accompagnée de son père survivant, Pierre Dardé (n° 58), sa mère, Marie Hugonet (n° 59), étant morte le 21 janvier 1814.

Les huit enfants du couple Cayla-Dardé sont tous nés à Curières : 1° Antoinette Cayla née le 7 février 1817 ; 2° Alexis Cayla né le 10 janvier 1819 ; 3° Pierre Jean Cayla né le 6 février 1821 ; 4° Pierre Cayla né le 12 janvier 1823 (voir n° 14) ; 5° Julie Cayla née le 5 juillet 1825 ; 6° Françoise Cayla née le 24 mai 1828 ; 7° Laurent Cayla né le 20 octobre 1831 ; et 8° Pierre Amant Cayla né le 4 novembre 1837. Les trois derniers sont décédés célibataires, Françoise Cayla, le 27 février 1846, Laurent Cayla, le 23 décembre 1831, et Pierre Amant Cayla, le premier décembre 1837.

 

Un acte de notoriété pour acte de naissance.

Jean François Rigal (n° 30) est né le premier août 1796 à st Chély. Avant de se marier le 17 novembre 1825 à Montpeyroux, arrondissement de Rodez, canton de Laguiole, avec Marie Henriette Aygalenq (n° 31), il a produit un acte de notoriété établi le 22 octobre 1825 afin de constater sa naissance. Jean Baptiste Rigal (n° 60), le père, qualifié d'ex-gendarme, est décédé le 20 Thermidor an 13, soit le 8 août 1805 ; Françoise Bras (n° 61), la mère, est décédée le 13 octobre 1812. L'épouse, Marie Henriette dite Hynriette Aygalenq (n° 31), est née le 22 Fructidor an 4, soit le 8 septembre 1796 d'Antoine Aygalenq (n° 62) et de Catherine Rigal (n° 63). Le mariage fut célébré en présence de d'Antoine Rigal, trente ans, marchand colporteur, cousin germain du marié, de Jean Antoine Magloire Rigal, vingt cinq ans, frère du futur, maître maçon, de Jean Bringuier, soixante ans, cabaretier, et Jean Monteil, soixante ans, propriétaire, amis. De l'union Rigal-Aygalenq sont issus sept enfants : 1° Jean Antoine Rigal né le 4 mars 1826 ; 2° Marie Jeanne Rigal née le 21 janvier 1828 ; 3° Marie Julie Rigal née le premier mai 1830 ; 4° Marie Rose Rigal née le 5 juillet 1833 ; 5° Julie Emilie Rigal née le 24 août 1835 (voir n° 15) ; 6° Jean Amant Rigal né le 4 février 1838 ; et 7° Joseph Guillaume Rigal né le 28 juillet 1840. Une famille somme toute nombreuse à l'instar des couples Calmels-Rivière, Arnal-Fraysse, Roux-Bras, Roux-Long, Cayla-Dardé qui comptent entre six et dix enfants.

 

Remerciements :

A monsieur Eric Felgines.

Cercle généalogique du Rouergue - antenne Ile-de-France.

CDThèque de la Fédération Nationale des amicales aveyronnaises.

Equipe de la base Aubrac : Georges Poujouly, André Baillais, Pierre Ayral, Maurice Balfourier.

Commune de Salsein (09800).

 

Sites :

http://www.geneaveyron.free.fr/

http://www.sinegre.com/base.htm (Pascal Sinegre - Curières)

http://www.claude.barret.net (st Chély d'Aubrac)

 

Bibliographie :

“ A la découverte de leurs racines - Généalogies de 85 célébrités. Première série ” de Joseph Valynseele et Denis Grando. ICC février 1988.