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GéMagazine n°248 : Alain Decaux

Mai 2005

Historien, homme de lettres et académicien

Historien et homme de lettres, Alain Decaux est né à Lille le 23 juillet 1925. Après des études de droit, Alain Decaux s'est consacré au journalisme à vocation historique. Fondateur, directeur et collaborateur de différentes revues, il s'est aussi lancé dans l'aventure de la radio dès les années 1950, puis de la télévision. Elu en 1979 à l'Académie française, il fut ministre délégué chargé de la francophonie de 1988 à 1991.

 

Homme cultivé, il a donné aux gens la possibilité de bien comprendre l'histoire. Sa généalogie est parue dans le premier tome de “ A la découverte de leurs racines ” de Joseph Valynseele ; en signant la Préface de la seconde série, il a montré son intérêt pour la recherche généalogique, mettant en vedette ses “ carrefours insolites ” et ses “ aiguillages imprévus ”. L'ascendance d'Alain Decaux est ici présentée augmentée des dernières découvertes.

 

Des origines concentrées entre Nord-pas-de-Calais et Champagne-Ardenne.

Les origines géographiques des ancêtres d'Alain Decaux sont concentrées dans le Nord de l'hexagone, entre Nord-Pas-de-Calais et Champagne-Ardenne. Le département du Nord compte plus de la moitié des lieux d'origine des seize quartiers répartis sur trois arrondissements, Cambrai, Avesnes-sur-Helpe et Lille, et plus précisément sur cinq cantons, Solesmes, Le Cateau, Landrecies, Marcq-en-Baroeul et Lille. Les familles Tripez et Georges ont pour berceaux, Berguette et Douvrin, deux localités de l'arrondissement de Béthune, dans le Pas-de-Calais.

L'histoire des Genon, Jacquemart, Aubry et Huart est très liée à celle de Sormonne, commune du canton de Renwez, sur l'arrondissement de Charleville-Mézières. Un apport parisien est toutefois constaté à la naissance de Thérèse Florine Mercier (n° 13) enregistrée le 7 janvier 1834 à Lille, son père, Jean Pierre Victor Mercier (n° 26), y est dit natif de Paris.

 

La famille Decaux citée à Solesmes dès 1655.

La famille Decaux alias Descaux ou  Deschaulx est présente dans les registres paroissiaux de Solesmes dès 1655, année où ils débutent. Selon les relevés effectués, l'ancêtre le plus lointain cité se trouve à la dixième génération ; il s'agit de Nicolas Deschaulx (n° 512) qui épousa le 11 mai 1668 à Solesmes Marguerite Deschaulx (n° 513). Le 18 octobre 1671 fut baptisé en l'église de Solesmes Nicolas Luc Deschaulx (n° 256), fils des précédents. Ce dernier s'est alliée au même lieu le 16 février 1694 Marie Taisne (n° 257) qui lui donna au moins un fils prénommé Jean François porté sur les fonds baptismaux le 4 octobre 1715. Jean François Descaux (n° 128) épousa le 26 février 1737 Marie Adrienne Carpentier (n° 129) qui le laissa veuf le 3 août 1767. Elle lui avait donné un fils le 21 mars 1753 prénommé comme son père, Jean François.

Jean François Decaux fils (n° 64) fut donc baptisé le 21 mars 1753 à Solesmes. C'est d'ailleurs dans cette même ville de Solesmes qu'il s'allia le 7 janvier 1772 avec Marie Magdelaine Lesprocque alias Sprocq (n° 65), patronyme que l'on retrouve dans l'ascendance Billoir. Marie Rose Billoir (n° 33) est en effet la fille de Pierre Billoir (n° 66) et de Magdelaine Sprocq (n° 67).

 

De Solesmes à Vertain.

Jean François Decaux fils (n° 64) s'est éteint âgé de quarante cinq ans, le 30 Ventôse de l'an 06 selon le calendrier républicain (20 mars 1798). Un fils prénommé Aimable avait vu le jour le 30 septembre 1776. De son mariage non localisé à ce jour avec Marie Rose Billoir (n° 33), Aimable Decaux (n° 32) eut au moins un fils, François Decaux (n° 16). Aimable Decaux (n° 32) s'est éteint le 3 octobre 1849 à Solesmes. Le décès de sa veuve fut enregistré à peine cinq ans plus tard le 22 juillet 1854 à Escarmain (Nord), commune où fut célébré le remariage de leur fils, François Decaux (n° 16), avec Marie Françoise Fosse.

François Decaux (n° 16) est né le 26 Messidor an 13 selon le calendrier républicain (15 juillet 1805). Lors de son premier mariage célébré le 24 août 1830, il était domicilié à Vertain, dans le canton de Solesmes. Son épouse, Joséphine Joseph Waguet (n° 17), y a d'ailleurs vu le jour le 16 septembre 1807. Veuf le 20 mai 1861, François Decaux (n° 16) a convolé pour la seconde fois le 9 juillet 1863, comme dit plus haut, à Escarmain, mais son propre décès survenu le 30 décembre 1863 fut enregistré à Vertain.

 

Sormonne, dans les Ardennes, terre natale des Genon.

Sormonne, dans le département des Ardennes, est la localité où furent célébrés six mariages sur sept de l'ascendance Genon, et ce sur trois générations. A la première génération, le mariage des parents d'Angèle Genon (n° 5),  Jean Joseph Valmir Genon (n° 10) de Marie Ismérie Aubry (n° 11), y est enregistré à la date du 25 décembre 1850. A la deuxième génération, celui d'Antoine Joseph Genon (n° 20) et de Marguerite Jacquemart (n° 21), y fut célébré le 18 juin 1821, et celui de Jean Baptiste Aubry (n° 22) et de Marie Joseph Huart (n° 23), le 12 octobre 1824, tous quatre grands-parents. A la troisième génération, le mariage de Robert Genon (n° 40) et de Marie Anne Charlier (n° 41), eut lieu le 30 janvier 1781, celui de Jean Baptiste Jacquemart (n° 42) et de Marguerite Genon (n° 43), le 10 Pluviôse an 07 (29 janvier 1799), et celui de Jean Nicolas Huart (n° 46) et de Marie Thérèse Tavernier (n° 47), le 19 Ventôse an 03 (9 mars 1795) ;  ces trois couples sont les six des huit arrière-grands-parents d'Angèle Genon. Le couple restant, Jean Baptiste Aubry (n° 44) et Elisabeth Nonnon (n° 45) s'est uni le 29 mai 1792 à Saint-Marcel, sur le canton de Renwez. Sur les huit arrière-grands-parents d'Angèle Genon, six ont vu le jour à Sormonne et cinq y sont décédés. Sormonne est donc très liée à l'histoire de la famille Genon.

 

Les Tiprez et les Grujot, du canton de Lillers, dans le Pas-de-Calais.

La famille Tiprez alias Tipre est connue depuis le premier quart du XVIIIe siècle à Busnes, dans le Pas-de-Calais (arrondissement de Béthune, canton Lillers).

Charles Tiprez (n° 192) eut de son épouse, Marie Jeanne Denis (n° 193), au moins un fils, Pierre Antoine Tiprez (n° 96) dont le mariage est enregistré dans les registres paroissiaux de Busnes à la date du 27 février 1753. L'année suivante, plus précisément le 28 février 1754, son épouse, Marguerite Joseph Barbaut (n° 97) donna naissance à un petit garçon, Charles Antoine Joseph Tiprez (n° 48). Marguerite Joseph Barbaut (n° 97) est la fille de François Jacques Barbaut (n° 194) et de Marie Françoise Dauchy (n° 195).

La mère de Justin Laurent Joseph Tiprez (n° 24), Marie Joseph Grujot (n° 49), est issu du mariage célébré le 14 avril 1763 à Guarbecque (canton de Lillers) entre Jacques Joseph Grujot (n° 98) et Marie Joseph Baudelle (n° 99). Marie Joseph Grujot (n° 49) est la petite-fille de Louis Grujot (n° 196) et de Adrienne Françoise Baudelle (n° 197) et d'Antoine Baudelle (n° 198) et de Marie Jeanne Barre (n° 199). Ceux-ci se sont mariés respectivement le 26 mai 1735 à Ham-en-Artois (canton de Norrent-Fontes) et le 16 septembre 1728 à Guarbecque.

 

Une filiation incertaine.

Thérèse Florine Mercier (n° 13) a vu le jour le 7 janvier 1834 à Lille. Ses parents ne sont pas mariés, et il est précisé dans l'acte de naissance que le père, Jean Pierre Victor Mercier (n° 26), est âgé de trente huit ans (né vers 1796), qu'il est natif de Paris et qu'il exerce la profession de peintre. La mère, Catherine Huvelier (n° 27), est dite native de Wazemmes et âgée de vingt et un ans (née vers 1813). C'est à Wazemmes que fut enregistré le décès d'une certaine Catherine Huvelier le 24 juin 1879. Cette dernière est âgée de soixante huit ans (née vers 1811) et est déclarée “ épouse de Xavier Henri Ladon ”. A Wazemmes, on trouve une seule naissance pouvant correspondre, une naissance à la date du 17 mai 1811 d'une nommée Catherine Huvelier, fille d'un père non dénommé et de Marie Claire Huvelier, cette dernière qualifiée de blanchisseuse et dite âgée de vingt sept ans (née vers 1784). Catherine Huvelier, mère de Thérèse Florine Mercier, a-t-elle épousé après la naissance de sa fille naturelle, Xavier Henri Ladon ? Comme le mariage Tripez-Mercier n'a pas été localisé à ce jour, il est impossible de vérifier ce qui est dit sur les parents de Thérèse Florine Mercier lors de cette union. On ne sait ce qu'il est advenu de Jean Pierre Victor Mercier. La filiation reste ici à vérifier.

 

Les Georges, de savetier à maître cordonnier.

La famille Georges alias George a été suivie sur six générations à partir de Godelive Bénédicte Joseph Georges (n° 29). Née à Douvrin le 5 juillet 1807, ses parents, Jacques Philippe George (n° 58), berger, et Séraphine Joseph Monvoisin (n° 59) s'y étaient mariés le 16 Floréal an 12 (6 mai 1804).  Lui était né le 29 mars 1779 à Bouvigny Boyeffles, elle, le 3 novembre 1777 à Douvrin. L'un et l'autre sont décédés à Douvrin, le premier, le 31 janvier 1846, la seconde, le 9 janvier 1845.

La lignée George se continue avec le père de Jacques Philippe, Jean François Marie George (n° 116), maître cordonnier, né le 25 mars 1748, décédé le 4 décembre 1826 et marié le 21 mai 1776 à Bouvigny Boyeffles avec Marie Claire Dieu (n° 117), fille de Louis François Dieu et de Marie sainte Philippe Rohart, tous deux mariés le 7 juin 1746 à Bouvigny. Jean François Marie George est fils de Jacques Joseph Philippe George (n° 232), cordonnier à Bouvigny Boyeffles où il était né le 20 octobre 1716 et où il décéda le 27 Brumaire an 08 (19 novembre 1798) ; il avait épousé en avril 1747 à Ablain saint Nazaire (Arrondissement d'Arras, canton de Vimy) Marie Anne Antoinette Dourdain (n° 233), fille de Jacques Dourdain et de Marie Joseph Parent, tous deux mariés le 22 juin 1717 à Ablain.

Jacques Joseph Philippe George (n° 232) est le fils de Jacques George (n° 464), savetier à Bouvigny Boyeffles lorsqu'il épouse le 28 août 1698 Marie Barbe Morel (n° 465) fille de Charles Morel et de Barbe Leclercq. Jacques George est alors accompagné de ses parents, Charles George (n° 928), manouvrier, et de Suzanne Denoyelle.

 

Si comme l'écrit Alain Decaux dans sa Préface, le généalogiste “ jour après jour, mois après mois, année après année, [il] ajoute des branches et des feuilles à ses arbres ”, la recherche généalogique peut toujours être continuée et augmentée.

 

Sources :

- Recherches complémentaires faites aux archives du Nord à Lille faites par Chantal Mougel, généalogiste, 19, route d'Avesnes 59440 Haut-lieu.

- Recherches complémentaires faites aux archives des Ardennes à Charleville-Mézières faites par Alain Chapellier, généalogiste, 47, rue de Lauveau 08090 Warnecourt.

- Recherches complémentaires faites aux archives du Pas-de-Calais par Mesdames Geneviève Bastien, attachée aux recherches pour le Centre d'Etudes Généalogiques à Hesdin, et Elisabeth Dubois, présidente du Comité Historique de Bouvigny-Boyeffles.

 

Remerciements :

- Patrick Warin, Président du Centre d'Etudes Généalogiques des 7 vallées

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Bibliographie :

“ A la découverte de leurs racines ” de Joseph Valynseele et Denis Grando. Généalogies de 85 célébrités. Première série. Intermédiaire des Chercheurs et Curieux ICC 1988.