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GéMagazine n°246 : Bernard Pivot

Mars 2005

“ Le roi Lire ”

Dix-neuf ans après avoir créé les Dicos d'or, rendez-vous télévisuel à la gloire de l'orthographe, Bernard Pivot y met un point final, il arrête ses dictées. Une vie consacrée aux livres, Bernard Pivot, a reçu les grands noms de la littérature mondiale, et des projets trottent encore dans sa tête.

 

Brève biographie de Bernard Pivot.

Bernard Pivot est né en mai 1935 à Lyon. Ses parents y tenaient un commerce de primeurs. Pendant la guerre, la famille se retire dans la maison familiale de Quincié-en-Beaujolais. Après des études de droit à Lyon, Bernard Pivot s'inscrit au Centre de Formation des Journalistes à Paris dont il sortira vice-major de sa promotion. Intégré au Figaro littéraire dès 1958, il deviendra à sa disparition chef de service du Figaro quotidien, et ce jusqu'en 1974. Parallèlement, dès 1970 il anime une chronique à la radio, et passera à la télévision, Première Chaîne avec “ Ouvrez les Guillemets ”, Antenne 2 avec “ Apostrophes ” puis “ Bouillon de culture ”, France-3 avec “ Dicos d'or ”, TV5 avec “ Trophées de la langue française ”, et France2 avec “ double je ”.

 

Né à Lyon, dans le berceau de ses ancêtres.

Les ascendants de Bernard Pivot sont restés attachés à la région Rhône-Alpes, formée entre autre du département du Rhône et de celui de la Loire. La branche paternelle est tout particulièrement localisée dans la commune de Saint Symphorien de Lay ; la branche maternelle, dans les communes de Quincié en Beaujolais, Régnié et Odénas, trois villages dont les vins ont droit légalement à l'appellation “ Beaujolais-Villages ”. C'est une région d'élevage, de petites industries et localement de vignobles, faisant de ces habitants des cultivateurs ou des agriculteurs, qu'ils soient propriétaires ou manœuvres, des vignerons ou des viticulteurs, et des tisserands. Jean Dépierre (n° 18) ne fabriquait-il pas de la mousseline de soie.

 

Une dispense du président de la république en 1876.

Le premier ancêtre Pivot connu, Claude Pivot (n° 32) est propriétaire cultivateur à Saint Symphorien de Lay. Il eut de son épouse Marie Anne Fayard (n° 33), au moins un fils Benoît Pivot (n° 16), cultivateur comme son père au même lieu. C'est dans le chœur de l'église de Saint Symphorien de Lay que son mariage fut célébré le 18 avril 1842 avec Philiberte Grumel (n° 17), elle-même native de Saint Symphorien et fille d'un cultivateur, Jean Claude Grumel (n° 34) et de Claudine Chevenier (n° 35).

Benoît Pivot (n° 16) et Philiberte Grumel (n° 17) eurent au moins deux fils : Claude Guillaume et Etienne. Claude Guillaume Pivot, l'aîné, s'éteignit le 28 juin 1875 à Lay en laissant une jeune veuve, Louise Dépierre. Louise Dépierre (n° 9) épousa en secondes noces le 17 janvier 1877 à Lay le frère de son défunt mari, Etienne Pivot (n° 8) après avoir obtenu une dispense du Président de la République accordée le 2 décembre 1876. Celle-ci fut accordée par le troisième Président, Patrice de Mac Mahon, duc de Magenta, qui présida du 24 mai 1873 au 30 janvier 1879.

 

Les Dépierre, de Régny, dans le canton de Saint Symphorien de Lay.

Deux représentants au moins de la famille Dépierre, deux frères, vivaient à Régny, dans le canton de Saint Symphorien de Lay, dans la seconde moitié du XVIIIè siècle : Claude Antoine Dépierre, charron, et Jean Dépierre (n° 72). Jean Dépierre (n° 72) était connu comme 'époux de Marguerite Massard (n° 73). Un de leur fils, Claude Dépierre (n° 36), fut porté sur les fonds baptismaux de l'église de Régny dans les années 1764. Agriculteur et homme veuf de Claudine Denoyel, Claude Dépierre (n° 36) s'allia en secondes noces dans les années 1810 avec Jeanne Marie Cornibes (n° 37). Claude Dépierre (n° 36) s'éteignit le 25 mai 1826 à Saint Symphorien de Lay. Il leur est né au moins un fils, Jean Dépierre (n° 18) le 12 avril 1813. C'est lui qui exerçait la profession de mousselinier, qui consistait à fabriquer de la mousseline de soie. Il épousa le 9 octobre 1839 à Saint Symphorien Jeanne Marie Cortey (n° 19), née le 31 mars 1817 à Saint Symphorien de Lay de Claude Cortey (n° 38) et de Claudine Pignard (n° 39). Louise Dépierre (n° 9), citée ci-dessus, est leur fille.

 

Claude Dumas, vigneron, mort à 44 ans.

Claude Dumas (n° 48), vigneron à Quincié en Beaujolais, s'y est éteint le 30 mai 1812 âgé de quarante quatre ans, laissant une veuve, Françoise Dutraive (n° 49), et au moins deux fils, François Dumas né en 1789 et Claude Dumas né en 1797, tous deux vignerons à Quincié.

L'aîné, François Dumas, est l'ancêtre de Bernard Pivot. François Dumas (n° 24) est né le 18 juillet 1789 à Quincié, et y est décédé le 1er janvier 1854. Il a près de vingt quatre ans lorsqu'il épouse le 4 juin 1813 la fille d'un cultivateur, Louise Duvernay (n° 25) ; cette dernière est la fille de Benoît Duvernay (n° 50) et de Marie Nesme (n° 51). Deux garçons sont issus de cette union : Claude Dumas né dans les années 1821 et Benoît Dumas né en 1829, ascendant n° 12 qui s'allia avec la famille Cimetière de Régnié et dont la descendance se continue avec Claude Dumas (n° 6).

Ce dernier, veuf le 24 février 1932, a épousé en secondes noces à Saint Didier sur Beaujeu (Rhône), le 23 mars 1935, Marie Forest (1878-1961), fille d'un boulanger, Claude Forest, et de Victoire Lamure. Il n'avait eu qu'une fille de son premier mariage, Marie Louise Dumas (n° 3), mère de Bernard Pivot.

 

Vignerons en Beaujolais.

Des générations de vignerons se sont succédées entre Odénas, Charentay et Quincié. L'un d'eux, Blaise Monternier (n° 56) a eu de son épouse, Benoîte Longeron (n° 57) au moins un fils, Pierre Monternier (n° 28). Né le 22 décembre 1798 à Odénas, où il s'éteignit le 21 juillet 1867 en laissant une veuve, Clémence Burly (n° 29). Il l'avait épousait le 5 février 1820 à Charentay où elle était née le 25 septembre 1817 de Antoine Burly (n° 58) et de Françoise Aujogue (n° 59). Ils prénommèrent leur fils Pierre. Pierre Monternier fils (n° 14) épousa à Quincié le 15 novembre 1866 Antoinette Barratin (n° 15), d'une famille de vignerons installés aussi à Quincié en Beaujolais. Pierre et Antoinette Monternier eurent au moins deux enfants : Jean né en 1879 et Anne née en 1881.

La famille Barratin est connue depuis Jean Barratin (n° 60), vigneron cultivateur, marié à Antoinette Lapute (n° 61), morte le 28 décembre 1831 à l'âge de cinquante sept ans. Leur fils prénommé aussi comme son père, Jean Barratin (n° 30) vit le jour le 17 avril 1816. Son mariage fut célébré le 15 janvier 1838 avec Marie Chervet (n° 31), fille de Antoine Chervet (n° 62) et d'Antoinette Dumas (n° 63), patronyme déjà présent dans l'ascendance.

 

Descendance Pivot.

Si la mère de Bernard Pivot était fille unique, son père, Charles Pivot (n° 2) avait deux sœurs et un frère plus jeunes. L'aînée des filles, Marie Louise Pivot, a épousé René Maillefaud, dont Monique, Michel et Chantal. La seconde née, Marthe Pivot, mariée par deux fois dont Gérard, Marie-José et Dominique. Et Jean Antoine Pivot, le petit dernier, marié à Simone Roire, dont sont issus Michel, Geneviève, Jean François, Marc et Marie-José.

Bernard Pivot a pour frère, Jean Charles Pivot, propriétaire viticulteur, et pour sœur, Anne Marie Pivot, professeur d'allemand. De son mariage célébré en 1959 avec Monique Dupuis, Bernard Pivot a eu deux filles, Agnès et Cécile. Amoureux des livres et de la parole, Bernard Pivot, conserve le goût de la gastronomie et du bon vin de son terroir, aimant à se reposer en famille au Quincié, dans la maison de ses ancêtres maternels vignerons.

 

Bibliographie :

“ A la découverte de leurs racines ” - Généalogies de 85 célébrités - première série. De Joseph Valynseele et de Denis Grando. ICC février 1988.

Les recherches ont été menées par Mme Micheline Lhopital et le docteur Henri-Claude Mars.